Opérateur et metteur en scène français. OPV de la SCA d'avril 1915 à octobre 1917. Soldat de 1re classe. Opérateur de la société Pathé. Né le 20/04/1877 à Blandecques, décédé à Nice le 16/06/1929.
Né en 1877 dans le Pas-de-Calais, il s’engage volontairement dans l’armée en 1896 et sert quatre ans dans les spahis en Algérie. Il travaille ensuite comme photographe notamment au journal l’Illustration. Il entre chez Pathé en 1907 et réalise des documentaires animaliers, puis, à la veille du conflit, un film pacifiste, « Maudite soit la guerre », colorié à la main. Affecté à l’arme du train lors de la mobilisation, il commence à filmer pour la SPCA dès sa création au printemps 1915, comme opérateur de la maison Pathé. Procédant suivant la technique du tourné-monté, il met en scène ses propres tournages et agit ainsi en tant que réalisateur. En 1916, se présentant au général Pétain à son QG de Souilly pour lui demander l’autorisation de filmer, il s’entend répondre : « Nous nous battons, nous ne nous amusons pas ». Il se mêle néanmoins aux troupes montant en ligne pour tourner au plus près du front. En avril 1917, il assiste David Wark Griffith dans le tournage de certaines scènes du film « Cœurs du monde ». En septembre 1917, il reçoit une citation du chef d'état-major de la 3e armée (1). À partir de novembre 1917, Alfred Machin est détaché à la section de cinématographie technique de la direction des inventions (ancêtre du CNRS) en tant qu’opérateur cinématographique et photographe, travail pour lequel il touche une indemnité journalière de 5 francs pour ses déplacements hors de Paris. Il est nommé sous-lieutenant en mai 1918. Démobilisé après le conflit, il crée un studio de cinéma à Nice et reprend son activité de réalisateur notamment pour des productions se rapportant aux animaux, dans sa propriété transformée en zoo. Deux potraits de lui sont reproduits dans un film du fonds de l'ECPAD (référence FT 1252, TC 00:03:34 et 00:04:02).
Notes : soldat de 1re classe, engagé volontaire, classe 1895. Sous-lieutenant en 1918. Opérateur de la maison Pathé. Affecté à la 20e section d'état-major et de recrutement le 01/11/1915. (1) texte de la citation : sous-officier énergique et plein d'entrain, joint à ses qualités exceptionnelles d'opérateur la volonté e remplir sa mission de la manière la plus intéressante. S'est distingué en avril 1916, lors de l'attaque d'Avocourt, en n'hésitant pas à porter ses appareils en première ligne sous un bombardement violent, a reçu pour ce motif une lettre de félicitations du général commandant l'Armée. A continué depuis à servir à la complète satisfaction de ses chefs, a été constamment en avant pour prendre ds vues lors des opérations de Mars et Avril 1917 consécutives à la retraite allemande, opérant ainsi dans des conditions difficiles et périlleuses.
