Devant la puissance de l'avancée allemande en mai juin 1940, l'armée française est en déroute. Les blindés allemands, aidés de l'aviation (Stukas) bombardent les positions françaises, d'où, malgré une tentative de résistance, les soldats sont obligés de fuir. L'armée allemande investit les villes conquises qui sont souvent partiellement ou totalement détruites.

De Londres, le général De Gaulle lance un appel à la poursuite des combats et au ralliement des forces.

En Afrique, les troupes locales s'organisent : goumiers, tirailleurs, spahis...
Le général De Gaulle se rend au Tchad (on le voit en compagnie de Félix Eboué, puis du général Leclerc et assister au défilé de tirailleurs sénégalais) pour superviser la constitution de cette "armée d'Afrique".

C'est le départ : les soldats, à bord d'engins blindés, de chenillettes Bren Carrier, d'automitrailleuses britanniques, progressent à travers le désert (campagne de Libye avec la prise de Koufra et les combats à El Alamein). Ils arrivent à Tunis, où tous, légionnaires, tirailleurs, goumiers, spahis, défilent devant une foule qui les acclame.

Le combat se poursuit par la campagne d'Italie (décembre 1943 - juillet 1944). Troupes et véhicules embarquent dans des bateaux. A bord, les Marocains du 3e RSM (Régiment de spahis marocains) ou du 3e RTM (Régiment de tirailleurs marocains), qui semblent joyeux, passent le temps en chantant, pendant que les vigies surveillent le ciel et l'horizon.

Les différents éléments (ici le 4e GTM), sous le commandement du général Juin, débarquent en Italie et se retrouvent rapidement dans les montagnes, où le camion Dodge est relayé par le mulet en raison de la boue et du relief. L'aviation alliée les soutient dans leur avancée. Quelques combats rythment la progression des sections muletières et des tanks destroyers M10 du 7e RCA (Régiment de chasseurs d'Afrique), à Monte Cassino notamment. Les troupes parviennent à Rome où, le 6 juin 1944, elles défilent aux côtés des Américains, saluées par la foule.

Les hommes de la 9e DIC (Division d'infanterie coloniale) débarquent en juin 1944 à l'île d'Elbe. Les soldats du 6e RTS (Régiment de tirailleurs sénégalais) livrent des combats et font des prisonniers allemands. Devant la résidence de Napoléon, un tirailleur sénégalais en tenue de combat (treillis américain) monte la garde. Auparavant, en septembre - octobre 1943, goumiers et tirailleurs algériens s'emparaient de la Corse.

Les troupes d'Afrique et le matériel rembarquent pour participer au débarquement de Provence (opération Dragoon) en août 1944. Durant la traversée, le convoi maritime est attaqué par une escadrille ennemie, la DCA embarquée riposte aux bombes larguées.
Sur les côtes de Provence, les images d'un entraînement des commandos d'Afrique en 1945 au Cap Nègre illustrent ce qu'a pu représenter l'opération : les hommes sautent des barges de débarquement ; des combats sporadiques les opposent aux soldats allemands acculés dans des bunkers et qui se rendent. Les tirailleurs de la 3e DIA (Division d'infanterie algérienne) se rapprochent de Marseille. Sur le Vieux Port de la cité phocéenne, la nouba défile en tête, devant les généraux de Lattre de Tassigny, chef de la 1re Armée, et de Monsabert, commandant la 3e DIA.
Dans une ferme, des goumiers se détendent et préparent un repas dans une ambiance de fête avant de repartir.

Dans une plaine d'Alsace enneigée, les troupes d'infanterie allemandes progressent et affrontent, dans des combats mêlant assauts et tirs d'artillerie, les troupes alliées.

Les armées alliées se dirigent vers l'Allemagne, mais le Rhin est bien gardé, notamment par l'artillerie (1). Après de rudes combats, elles parviennent à franchir le fleuve et à pénétrer en forêt Noire. Elles réduisent, entre autres, les villes de Karlsruhe, Stuttgart (prisonniers allemands) et Bregenz avant de parvenir à Berchtesgaden.

A Berlin, le 9 mai 1945, le Maréchal Keitel signe la capitulation du IIIe Reich, tandis que les armées alliées fêtent la libération. La nouba défile dans une ville.

De retour à Paris, sur les Champs-Elysées, les troupes victorieuses, dont les spahis, les goumiers, les légionnaires, les tirailleurs défilent devant le général de Gaulle et la foule qui les ovationne.
Attention : supports video actuels muets.
On retrouve dans le film des images qui ont servi à monter le film "Caravane blindée" (référence SCA 18).
(1) Les images présentent des batteries côtières allemandes du Mur de l'Atlantique et de la bataille de Normandie.