Février 1918. Les services de renseignement français savent qu'une offensive allemande de grande envergure se prépare. L'ensemble du front est en état d'alerte et la ville de Pont-à-Mousson, cible de plusieurs bombardements par l'artillerie allemande, est vidée de sa population. Les alentours de la cité de Moselle sont fortifiés. En première partie, le film montre les rives de l’Aisne en 1917 près de Soissons.

Les rives de l'Aisne vers Fontenoy. (1)
Au camp de Pernaut (Aisne), le 19 août 1917, des hommes du 7e régiment du génie (7e RG) remplissent le réservoir du moteur d’un canot. Des éléments de pont flottant sont rangés sur la rive de l’Aisne. Des territoriaux pêchent à la ligne sous les frondaisons au bord du fleuve, filmés depuis le canot. L’embarcation passe l'écluse de Fontenoy et se dirige vers un pont métallique en réparation. Près de la pile de ce pont endommagé, une passerelle provisoire en bois a été établie, reposant partiellement sur une péniche. Des lavandières travaillent sur une rive et des soldats lavent aussi leur linge. Le canot croise une péniche chargée de matériaux et une autre éventrée. Vue d’un cimetière en bordure de l’Aisne et d’un dépôt de bois près de péniches noyées à travers lesquelles la végétation a poussé. Le canot passe entre les pilotis d’une passerelle non terminée, puis repasse l’écluse de Fontenoy dans l’autre sens et longe un barrage.

Evacuation de vieillards à Pont-à-Mousson. Evacuation des civils. Travaux de défense. (2)
Dans la ville de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), le 15 février 1918, des civils, notamment des personnes âgées, sont évacués par l'armée. Ils embarquent dans des camions en partance pour l'arrière du front. Vue des rives du fleuve et d'une église.
Près de Bouvron, le 20 février 1918 (TC 00:06:46), des hommes du génie construisent des défenses, de nouvelles tranchées, un puits de descente, posent des clayonnages sur des boyaux de circulation. Non loin de là, à Francheville, des soldats du génie italien construisent une nouvelle voie ferrée et un pont sur pilotis ; ils établissent la première pile avec un mât de battage pour planter les pieux.
A Dieulouard (TC 00:10:08), bombardé le 17 février, des civils sont évacués par l'armée. Une jeune fille attend sur le pas d’une porte. Des soldats détruisent les restes d'un abri démoli lors d'un bombardement aérien. Les habitants attendent le moment du départ.
A Pont-à-Mousson, le 15 février (TC 00:10:58) plan panoramique sur les rives de la Moselle et la colline faisant face à la ville, à travers un filet de camouflage tendu sur des piquets. Un pont en bois remplace une partie d’un pont de pierre détruit, près de la cathédrale. Dans la cité, des civils, notamment des religieuses et des personnes âgées, sont évacuées par l'armée dans des camions militaires.

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n° 668 de Marcel Marcel Martel, le 19/08/1917 ; métrage d'origine 104 m. Mêmes images dans le film 14.18 B 286.
(2) Comptes rendus de tournage n°1163 et 1148 de Camille Sauvageot, le 15/02/1918 ; métrages d'origine 148 m et 52 m. Reportage photographique SPA 111 R d’Edmond Famechon.