Ce document semble être le prémontage d'un film de fiction établissant un parallèle entre un soldat américain de retour chez lui après le conflit , et un artilleur français retrouvant sa femme et sa fille dans la France en ruines. Il met par ailleur en relief le contraste entre une Amérique en pleine effervescence économique (industrie, architecture, agriculture) et un pays ruiné. Entre les scènes de fiction, le film utilise des images d'illustration issues des actualités Hearst Pathé News.

Description :
Des vues en plongée révèlent une ville de la côte avec un pont, de grandes avenues, des usines aux cheminées fumantes près d'une gare. Un vue est prise à la Nouvelle-Orléans (l'enseigne du Pearce's Tudor Theatre, sur Canal Street, au TC 00:01:29 ) Des ouvriers travaillent dans une usine automobile (Ford ) puis on assiste à leur sortie.
Pendant ce temps, à la campagne, des agriculteurs récoltent la canne à sucre, ou s'affairent sur des machines agricoles. D'autres travaillent dans une usine de coton, tandis que d'autres encore en effectuent le ramassage.

Puis la caméra s'appesantit sur une image idyllique d'un artilleur français avec sa femme et sa fille serrés les uns contre les autres.

De nouveau le tableau de cette Amérique au travail :
Un soldat se tient sur le balcon de sa maison en bois, regardant sa femme en train de coudre. Plan panoramique sur un lotissement pavillonaire. Une vue en plongée dévoile une ville industrielle et la sortie de la Amoskeag Manufacturing. Company, une usine textile de Manchester, dans le New Hampshire. Le soldat de la scène précédente, l'air triste et désespéré, descend dans le jardin et s'assied sur un banc. Des ouvriers travaillent dans un chantier à ciel ouvert (mine ?). D'autres travaillent dans une scierie (coupe et transport d'arbres). Ces images s'intercalent avec celle d'un fantassin français pensivement adossé à un arbre et fumant une cigarette, puis de la femme américaine consolant son mari sur le banc.

A Washington, la façade d'un bâtiment est masquée par un immense drapeau américain ; une foule se presse dans une grande avenue ; elle est massée aussi autour de la statue de Franklin sur laquelle est accrochée une pancarte où est inscrit "Liberty cannot die" devant le Parlement ; la foule agite des drapeaux américains et brandit des journaux au titre "War ends". (1)

Puis on retrouve l'image émotive de l'artilleur qui retrouve sa femme et sa fille misérables à côté d'une maison en ruine. Un soldat l'air pensif semble méditer appuyé contre les murs restants de bâtiments en ruine.

Le film s'achève sur le portrait du président Wilson à son bureau.

Note: (1) Il s'agit des fêtes de l'Armistice. Ces images se retouvent dans le film 14.18 A 1268.
Ce film semble être une fiction établissant un parallèle entre un soldat américain de retour dans son foyer, plein de tristessen après le conflit, et un artilleur français retrouvant sa famille dans un pays en ruines.