Peu d'informations contextuelles sont disponibles pour documenter ce film tourné par Lionel Ignace en plans d'ensemble sur une zone frontalière peut-être pendant la deuxième guerre mondiale. Il s'agit certainement de l'ouvrage 010 (observatoire d'artillerie) de la ligne de Maginot, observatoire de la Route-de-Luxembourg dans le secteur fortifié de Thionville, commandé à partir du mois d'août 1939 par Lionel Ignace.

Lionel Ignace (26 octobre 1900, Grenoble - 3 septembre 1997) effectue son service militaire dans un régiment du Train à Grenoble puis suit une formation à l'école d'artillerie de Fontainebleau en 1921. Après un bref rappel en 1938 lors de la crise des Sudètes, il est mobilisé le 22 août 1939 au 151e régiment d'artillerie de forteresse (RAF). Il préside la commission de réquisition à Thionville pendant une semaine puis passe quelques jours à Soetrich avant de prendre le commandement de l'observatoire 010 ou observatoire de la Route-de-Luxembourg. Il rend les armes le 1er juillet 1940 et en donne les clés à un officier allemand après avoir reçu l'ordre de reddition contresigné par le chef de bataillon Charhal commandant les ouvrages de la ligne sur la rive gauche de la Moselle. Fait prisonnier, il sera interné à Metz puis Sarrebourg avant de partir le 18 août en Allemagne au camp du Lubben (oflag III C numéro 1591). Transféré en août 1942 au camp de Munster (oflag IV D), il sera libéré le 6 avril 1945 par les armées américains qui ont fait jonction sur le camp. Lionel Ignace est décoré de la croix de guerre avec palme (journal officiel du 31 mars 1941) et a reçu la légion d'honneur à titre militaire (journal officiel du 11 décembre 1950). Ces informations documentaires émanent de François Ignace, le fils de Lionel Ignace.