Evocation de la guerre à travers les destins croisés de trois familles, les Lockwood, industriels américains francophiles, les Curtis, banquiers de la même nationalité, mais germanophiles, et les Francoeur, Français de Touraine.

Première partie.
En 1914, « dans une Europe joyeuse », les deux familles américaines viennent à Paris. John Curtis rencontre à la Bourse le banquier allemand Friedmann, avec qui il entretient des relations commerciales et qui les invite, avec leurs amis Lockwood, dans un château qu’il vient d’acquérir en Touraine, non loin du petit ermitage de Mme Francoeur. Mais la guerre éclate : que faire ? Friedmann propose à ses invités de poursuivre leurs affaires à Berlin. Les Lockwood, amis de la France, se déterminent rapidement : le père regagne son usine new-yorkaise pour aider « la bravoure française » ; son fils s’engage ; sa femme et sa fille iront soigner les blessés. Les Curtis hésitent, mais finalement regagnent l’Amérique. Puis viennent les péripéties tragiques de la guerre, la ruée allemande, la victoire française sur la Marne...

Deuxième partie.
Dans le château de Friedmann, mis sous séquestre, Mme et Mlle Lockwood accueillent les convalescents. Mlle Francoeur, leur voisine, s’est jointe à elles, comme infirmière. Puis les épreuves se succèdent : torpillage du « Lusitania », mort du soldat Francoeur en Champagne, Verdun... A New-York, tandis que Lockwood apporte un soutien inconditionnel à la France, Curtis manifeste toujours un penchant pour l’Allemagne. Mais l’annonce de la « victoire » de Verdun apaise la querelle entre les deux amis et fait basculer Curtis. L’unanimité se cimente entre Américains. Pendant ce temps, le jeune Lockwood, blessé, se repose dans le château où le charme de la jeune infirmière tourangelle s’est vite imposé à ce fils d’un brasseur d’hommes et d’affaires au-delà de l’Atlantique...

Troisième partie.
Le président Wilson annonce au peuple américain la déclaration de guerre à l’Allemagne, et Joffre est acclamé lors de son voyage aux Etats-Unis. Le fils Curtis s’engage et, avec le général Pershing, les premiers Américains débarquent en France... Le 4 juillet 1918, enfin, les trois familles se réunissent dans le château de Touraine pour célébrer les fiançailles du jeune Lockwood et de la jeune Francoeur. A Berlin, Friedmann découvre dans un journal les images du 14 juillet à Paris. Il comprend que toute la force de l’Amérique se dresse désormais devant l’Allemagne et « pressent, cette fois, que le sort en est jeté.

Note : le film ne présente que partiellement la troisième partie du film " Trois familles ". Les parties 1 et 2 manquent.
Métrage d'origine : 1200 mètres ; métrage conservé : 280 m.
Cartons en français et en flamand (?).
Scénario : René Jeanne et Henri Hertz.
Interprété par : Séverin Mars, Jean Toulout, Henri Bosc, Max Barbier, d'après L. Veray, Les films d'actualité français de la grande guerre, Paris, SIRPA ; AFRHC, 1995, page 110.
Film n° 688 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue " Les films militaires français de la première guerre mondiale ", Françoise Lemaire, 1997.
Voir rushes du film sous les références 14.18 A 1303, 14.18 B 685, 14.18 B 686 et 14.18 B 690.
Des épreuves de tournage et des sources écrites (éléments de scénario et textes des intertitres) se trouvent au CNC (à Bois d'Arcy).
Le réalisateur du film est confirmé dans l'émission télévisée "Cinquante ans de cinéma aux armées : la femme française" (référence ECPAD : FT 1209).

Document sous droits particuliers jusqu'en 2042. Contacter l'ECPAD pour toute demande d'exploitation.
Remerciements à Noëlle Guibert et Francine Guibert, petites-filles du réalisateur Alexandre Devarennes