Contexte : le retour des troupes françaises au Laos s’accompagne d’une œuvre de pacification, assurée par les forces armées françaises avec le recours aux supplétifs recrutés sur place. Des volontaires laotiens ont été recrutés et forment un commando, encadré par des officiers Français. De retour dans un village, les troupes sont acceptées et fêtées par la population.

Dans un village du plateau des Boloven au Laos, les villageois s'empressent de quitter leurs activités afin d'accueillir un détachement français composé de chasseurs laotiens. Femmes et enfants s’empressent de sortir de leurs maisons traditionnelles sur pilotis, une femme abandonne son métier à tisser, d’autres leur cuisine. Les chasseurs entrent dans le village, chaleureusement accueillis par la population. De jeunes enfants adressent un salut maladroit. Quelques chasseurs laotiens vont saluer leur famille. Les officiers français rejoignent les autorités du village et boivent le traditionnela alcool de riz, bu dans la jarre avec une longue paille. Le village et les soldats sont rassemblés autour de jeunes danseuses qui entament une danse traditionnelle avec des musiciens. Les chasseurs laotiens se mettent eux aussi à danser. Une cérémonie du Baci est organisée. Après la prière (souhaits et vœux de bonheur), les laotiennes offrent des fleurs aux Français et chasseurs laotiens ; elles attachent des porte-bonheur à leur poignet (coton préparé exclusivement à cet usage).
Départ des soldats, nu-pieds. Un des soldats emporte un poulet.

Note : manifestement mis en scène, ces plans s'inscrivent dans l'action psychologique qui accompagne le retour de la France en Indochine, ventant son action bienfaitrice et pacificatrice dans le territoire indochinois. Ces plans sont par ailleurs partiellement utilisés dans le documentaire intitulé Paix en Indochine (référence MAG 223).