VIDÉO

Journal de guerre n°12.

Réalisateur(s) : Inconnu


[Travaux de fortifications, camouflage de pièce].
Inauguré par une succession de travellings avant sur une route bordée d'arbres et de poteaux camouflés, un montage met l'accent sur la consolidation du système de défense : aménagement d'un sentier de rondins, construction de passerelles en bois dans une forêt enneigée (1), aménagement d'une pièce d'artillerie lourde de 155 mm Long Schneider, travaux de bétonnage menés par des soldats écossais, camouflage d'une pièce de 155 mm Long Schneider. Alors que résonne une musique aux consonances wagnériennes, la résistance de "la petite et héroïque Finlande face à la sauvage agression de la complicité germano-soviétique" est soulignée (2).

[Visite du général Georges aux avant-postes].
Le général Georges, commandant en chef du théâtre d'opérations du Nord-Est, rend visite aux avant-postes. En compagnie d'officiers, dont le général Réquin, commandant la 4e armée, il consulte une carte dans un sous-bois puis sur une route de campagne, tandis que sont énumérées les différentes agressions ennemies en Europe ("Terreur sur le Danube", "Pirates et corsaires sur la mer", "Feu et sang sur la Finlande", etc.).

[Le corps expéditionnaire britannique en France].
La participation des soldats du corps expéditionnaire britannique, ou british expeditionary force (BEF), est exaltée à travers différents sujets.
Un groupe de soldats pose des barbelés dans un champ.
Des troupes prennent leurs cantonnements dans un village. Après la distribution de soupe et la corvée de pluches, un soldat danse au-dessus d'un faisceau de pelles dans la cour d'une ferme au son de trois cornemuses. Alors que les soldats se préparent à quitter le village, le commentaire, reprenant les propos de Winston Churchill, Premier Lord de l'Amirauté, annonce le débarquement du premier contingent du Corps expéditionnaire canadien.
Le général Gort, commandant en chef de la BEF, rend visite au général Blanchard, commandant la 1re armée, tandis que Georges Pernot, ministre du Blocus, accompagne son homologue britannique sur la ligne Maginot (3). Sur la bande sonore, les exploits du torpilleur français Siroco et du sous-marin anglais Salmon sont mis en parallèle avec les pertes de la Marine allemande, comme le cuirassé de poche Graf Spee.

[Dragage de mines].
En mer, un torpilleur procède au dragage des mines, opération dont les étapes successives sont rapportées.

[Vie quotidienne des prisonniers de guerre allemands] (4).
Entrecoupée de plans d'épaves d'un bombardier allemand Dornier DO-17 du Aufkl.Gr.(F) 122 comme le prouve l'insigne et le code F6+HM et d'un chasseur Messerschmitt Me 109 (du I./J.G.76), exposées à la population, cette séquence présente la vie quotidienne des prisonniers de guerre allemands, parmi lesquels de nombreux aviateurs, dans un camp. Particulièrement bien traités, les captifs pratiquent des exercices physiques dans une cour derrière des barbelés, reçoivent lettres et colis préalablement ouverts en leur présence, travaillent à aménager le camp, bénéficient de soins à l'infirmerie, préparent eux-mêmes leurs repas en cuisine, ont la possibilité de lire et de se distraire (dames, échecs), enfin chantent à table dans le réfectoire (5) avant de prendre leur repas. Ces conditions de détention contrastent avec celles des "camps de concentration allemands" évoquées par le commentaire.
Intercalée entre le chant et le repas des prisonniers allemands, une prise d'armes se déroule dans un champ à la lisière d'un bois près de Carling (Moselle), à 800 m de la frontière (6) : le général de corps d'armée Lucien Loizeau, commandant le 6e CA (corps d'armée) remet la Croix de guerre à des tirailleurs nord-africains, affectés dans un groupe franc.

[Fonctionnement d'une section de repérage par observation terrestre (SROT)].
Les différentes étapes du fonctionnement d'une SROT sont précisément rapportées. Après des tirs de canons de 75 mm M1897 sur un poste ennemi, les batteries adverses ripostent : des observateurs relèvent alors la position des lueurs émises par les tirs. Dans une centrale de repérage, les données recueillies sont reportées sur des cartes : l'emplacement de l'objectif ainsi déterminé, les officiers commandant les batteries sont alertés et les tirs de représailles sont assurés par des pièces de 105 mm Court M34S et 155 Long Schneider. Une fois la batterie réduite au silence, comme l'affirme le présentateur, la mission est terminée et les artilleurs se restaurent autour d'une cuisine roulante.

Note :
(1) Le commentaire situe cette scène dans le massif des Vosges, sans plus de précisions.
(2) Le 30 novembre 1939, après rupture de leurs relations diplomatiques, l'URSS attaque la Finlande qui lui opposera une forte résistance, plus particulièrement à la fin décembre. Suite au pacte de non agression germano-soviétique signé en août 1939 et au protocole secret qui l'accompagne, la Finlande était placée dans la zone d'influence soviétique.
(3) L'homologue de Georges Pernot est le ministre anglais de la guerre économique R.H. Cross : ils visitent plus précisément l'ouvrage du Mont des Welches le 5 décembre 1939, guidés par le capitaine Tari, commandant l'ouvrage. (Source : 39/45 Magazine n°162).
(4) A partir de cette séquence et jusqu'à la fin du film, le commentateur n'est plus Marcel Laporte.
Précisions sur le chasseur Messerschmitt : il s'agit du Bf 109 E-3, W.Nr. 1251, "Gelbe 11", Ltn. Heinz Schulz, 3./JG76, abattu le 22 novembre 1939 et posé sur le ventre au nord de la D174 entre Rémering-lès-Puttelange et Grundviller.
Précisions sur les images de bombardiers Dornier Do 17P : en réalité deux machines distinctes :
- Do 17 P, F6+FM, 4(F)/122, abattu par des Hurricanes du 1 Sqn RAF le 23 novembre 1939 et posé sur le ventre par l'Uffz. Arno Frankenberger à Moiremont, près de Saint-Menehould. Il a été fait prisonnier en compagnie du (Bs) Uffz. Alfred Röders, parachuté et blessé, tandis que l'observateur (B) Uffz. Klaus Ehlers, également parachuté, est mort;
- La vue frontale d'un autre Do 17 P est celle du Do 17 P "F6+CN", du 5.(F)/122, abattu par les Moranes Ms 406 du GC III/6 à Bras-sur-Meuse, au nord de Verdun, le 23 novembre 1939 également. Son équipage, le (FF) Ltn. K. Behnke, (B) Uffz. H. Schrutek et le (Bs) Uffz. A. Herrmann ont tous sauté en parachute et ont été fait prisonniers. Source: GQM (#1-1); Cornwell, BoF, p.120; Verlustliste AGr.122. Le film ECPA-D FT299 nous démontre qu'une fois abandonné par son équipage, l'appareil s'est posé à peu près correctement, la cellule étant peu endommagée.
(5) Le chant est intelligible sur la bande sonore.
(6) La précision concernant le lieu de la prise d'armes est issue du fonds privé Goldner.

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Liste des extraits

Durée totale
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  • Générique du film

    Réalisateur Inconnu -
    Genre Film d'actualité
    Lieu(x) France - Les Vosges -
    Personnes représentées Réquin, Edouard - Georges, Joseph Alphonse - Gort, John Vereker - Pernot, Georges - Blanchard, Georges Maurice Jean - Cross, R.H. - Loizeau, Lucien

    Informations

    Référence J 12
    Durée 00:18:01
    Date de réalisation 23/12/1939
    Date de début 01/10/1939
    Date de fin 22/12/1939
    Support d'origine Nitrate
    Format d'origine 35 mm
    Couleur Noir et blanc
    Typologie Produit monté
    Origine SCA
    Domaine public Non