- A Saint-Quentin (Aisne, 1918), les premiers travaux de restauration de la cathédrale sont effectués par les ouvriers (tailleurs de pierre, terrassiers et maçons). Les hommes retirent les déblais des rues et des maisons en ruine. Depuis les toitures de la cathédrale, l'opérateur filme les ruines de la ville, les arcs-boutants de l’édifice et l’horizon en reconstruction. Aux établissements Séret Frères, des hommes chargent un wagonnet Decauville et le font pivoter avec difficulté sur la voie pour l’accrocher à une locomotive. L'hôtel de ville de Saint-Quentin a été restauré. Le drapeau français flotte à nouveau sur l'édifice (1).

- Les troupes britanniques à l'ouest de Saint-Quentin, le 13 avril 1917.
A Saint-Simon (Aisne), des voitures hippomobiles effectuent un ravitaillement en obus d’artillerie lourde de campagne ; les hommes chargent les projectiles dans les caissons. Filmée depuis l’épine de Dallon, la cathédrale de Saint-Quentin apparaît au loin derrière les labours. A Roupy (Aisne), vue des ruines de l’église et du cimetière. A Vaux-en-Vermandois (Aisne), les troupes anglaises ont installé un poste d’eau dans les ruines : une pompe fonctionne encore. Les Britanniques ont établi leurs cagnas et font la lessive dans un baquet fumant et abreuvent leurs mules ; ils déambulent dans le cimetière dont les tombes sont retournées. A Foreste (Aisne), dans un campement anglais, les chevaux sont à l’abreuvoir près d’un cours d’eau ; plan panoramique sur les montures près d’une mare, en train d’être pansées. Les soldats anglais prennent le thé et en offrent une tasse à un territorial français ; les hommes courent se mettre en rang et se pressent autour de la bassine avant de boire et manger assis sur un muret en briques et regardant la caméra. Toujours à Foreste, les pilotes de l’escadrille La Fayette, le sous-lieutenant Lufbury et le lieutenant Thaw, posent sur une voiture revêtue du drapeau américain, en compagnie d’un chien, d’un petit chiot et de leurs mascottes, deux lionceaux. (2)

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n°1805, opérateur inconnu. Voir reportage photographique SPA 101 V, d’Henri Bilowski.
(2) Compte rendu de tournage n°126 d’Alfred Machin, le 13 avril 1917. La séquence du thé chez les Anglais et celle des aviateurs avec leurs lionceaux sont reprises dans les Annales de la Guerre n°6 (14.18 B 6) sous les rubriques suivantes : "Les soldats alliés rendent la vie aux ruines" et "Les Américains qui combattent déjà avec nous".