Le sport revêt une importance primordiale au sein de la nouvelle armée. Son but est avant tout éducatif : il doit contribuer à la cohésion du groupe, endurcir le corps, former le caractère et accessoirement servir de préparation militaire. La priorité est donnée aux sports collectifs et en athlétisme aux courses de relais. L'hébertisme, méthode d'entraînement du corps développée par le lieutenant de vaisseau Georges Hébert, est également largement répandue au sein de cette nouvelle armée et de ses écoles d'instruction. Les dix volets en sont : la marche, la course, le saut, le grimper, le lever, la quadrupédie, le lancer, l'équilibre, la défense et la natation.
En septembre 1941, l'état-major de l'armée décide la création de l'EIMS (Ecole d'instruction militaire et sportive) à Pau, en remplacement de l'école de Joinville, fermée en 1939. Cette nouvelle école est placée sous la direction du lieutenant-colonel Louis Albinet et des instructeurs de Joinville font partie de l'encadrement. Des stages de formation, d'information et de perfectionnement destinés aux cadres militaires, aux officiers et élèves des grandes écoles militaires ainsi qu'aux instructeurs d'IMS (Instruction militaire et sportive) des centres installés en Afrique du Nord et dans les colonies y sont organisés.

Des élèves de l'EIMS s'entraînent au lancer de grenades et au tir au fusil dans le cadre de leur instruction militaire.