Les images ont été tournées dans la région de Soissons, près de la rivière de l'Aisne, lors de la poursuite de l'offensive du Chemin des Dames (avril-mai 1917). Les épreuves de tournage (rushes) de plusieurs opérateurs de prise de vue sont réunies sous cette référence.

Images réalisées par l'opérateur Eywinger (1).
A Vailly-sur-Aisne, (Aisne, 30/04/1917), plan panoramique de l'église et des maisons du village de Vailly, où un petit groupe de soldats français emprunte la rue dévastée. Au pont détruit qui franchissait l'Aisne, une équipe de pontonniers et de scaphandriers tentent de dégager les débris et de mettre en place de nouvelles piles.
A Condé-sur-Aisne (Aisne, 30/04/1917) un char Saint-Chamond remonte la rue principale du village, sous le regard de plusieurs soldats.

Images réalisées par l'opérateur Emile Pierre (2).
A Beaurieux (Aisne, 05/05/1917), un blessé français allongé sur un brancard est hissé dans une ambulance. Des officiers allemands prisonniers passent devant le poste de secours. Ils sont conduits ensuite au quartier général du 18e corps d'armée (CA) pour être interrogés. Au quartier général, le général Duchêne, commandant la 10e armée française, et le général Hirschauer, commandant le 18e CA, sortent et se rendent au poste de secours proche, saluant plusieurs blessés allongés sur des brancards. Plusieurs brancardiers allemands sont présents pour aider à leur transport. Le général Duchêne quitte le poste de secours et gagne son automobile. Dans un camp de prisonniers improvisé et encadré par une enceinte de barbelé, des centaines de prisonniers allemands attendent d'être évacués vers l'arrière. Eprouvés par la fatigue et les poux (l'un des prisonniers garde son pantalon baissé), ils attendent. Plusieurs sont fouillés, dont l'un souriant et fumant un cigare. Plusieurs groupes de prisonniers sont ensuite conduits hors du camp. Près de là, des soldats français chargent dans les chariots des douilles d'obus de 75 mm. Une pièce de 240 mm M1884/1917 est servie par plusieurs artilleurs, qui chargent le canon et ouvrent le feu.

Images réalisées par l'opérateur Aflred Machin (3).
A Sempigny (Oise, 10/04/1917) une colonne d'infanterie française emprunte une passerelle flottante dressée sur l'Oise en crue. Un pont plus large est construit par des équipes du génie, renforcée par une unité du génie de l'armée belge. Les pilotis sont enfoncés dans le lit de la rivière à l'aide d'un bélier manuel. Le tablier du pont est posé avec l'aide de bateaux. Le général Julien, commandant du Génie et chargé de rétablir les communications détruites par les troupes allemandes, inspecte le chantier du pont. Sur une route toute proche, une colonne d'ânes achemine du ravitaillement. Une pièce de 164,7 mm T.A.Z. M1893/96 de marine est en action sous un camouflage, servie par des canonniers marins. Dans un champ proche, des soldats construisent un hangar d'aviation.

Images non identifiées :
Des équipes de maçons reconstruisent une église endommagée par les bombardements. Une mission de personnels civils (architectes) visite le chantier de restauration. Un photographe les accompagne.

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n°195, opérateur Amédée Eywinger. Reportage photographique SPA 74 S.
(2) Compte rendu de tournage n°194, opérateur Emile Pierre. Reportage photographique SPA 16 G.
(3) Compte rendu de tournage n°124, opérateur Alfred Machin. Reportages photographiques SPA 53 D et SPA 184 M.