reportage

Front de l'Atlantique : premières lignes FFI à Port-des-Barques et à Fouras ; libération de Rochefort.

Photographe(s) : Inconnu


Le front de l'Atlantique présente des poches littorales de résistance allemande, placées sous l'autorité de l'amiral Schirlitz, jusqu'au printemps 1945. Les FFO (Forces françaises de l'ouest), commandées par le général de Larminat à partir du 14 octobre 1944, sont chargées de libérer les secteurs occupés, largement soutenues par les résistants FFI (Forces françaises de l'intérieur), qui très actifs depuis la défaite de 1940 ont ainsi préparé le terrain aux troupes alliées et continuent le combat au sein de l'armée constituée pour réduire les poches.

Le 5 septembre 1944, débute l'encerclement des poches de Royan et de La Rochelle, mené conjointement par les groupements RAC, Roland et "Z" et un bataillon du groupement Bernard qui se dirigent vers Royan, le groupement Bir Hakeim qui s'oriente vers Rochefort et les groupements Foch et Ricco qui ont La Rochelle pour objectif, tous sous le commandement du colonel Adeline (1). A cela s'ajoute le groupement mixte para-FFI du capitaine Fournier qui se dirige vers La Rochelle.
Le 10 septembre 1944, les résistants FFI du groupement RAC tiennent l'estuaire de la Charente : ils sont photographiés lors d'une patrouille à Port-des-Barques, dans un abri puis assurant le ravitaillement et prenant la relève de quelques hommes sur la route entre Fouras et La Rochelle. D'autres FFI, qui portent l'insigne du Corps-franc de l'Air " Le Gaulois ", tiennent un poste de guet équipé d'une mitrailleuse de 7,5 mm Reibel MAC34 près de Fouras.

A Rochefort, que les Allemands abandonnent dans la nuit du 11 au 12 septembre 1944, les combattants et les résistants FFI charentais participent à une prise d'armes en présence du colonel André Chabanne à la tête du maquis de Bir Hakeim (2), du colonel Chambre, de Monsieur Schubler et du capitaine de frégate Hubert Meyer, représentant le commandement de la Marine française à Rochefort. Les hommes exécutent la Marseillaise. Le maire de la ville prononce un discours, ainsi que le colonel Chabanne qui remet également un drapeau aux combattants. Pompiers, marins volontaires, hommes du maquis de Bir Hakeim défilent ensuite dans les rues de la ville libérée et pavoisée aux couleurs alliées.
La trace des combats est encore visible dans l'arsenal de Rochefort. La corderie royale à laquelle les troupes allemandes en retraite mettent le feu est en proie aux flammes. Des pompiers tentent de maîtriser l'incendie. Dans les ruines du bâtiment long de 390 mètres, gisent des pièces d'artillerie de marine hors d'usage (canon allemand de 28 cm K5, mortier de 270 mm de côte). Dans les cales de radoub, des navires ont été dynamités par les troupes allemandes.
(1) Le colonel Adeline, un des chefs des maquis de Dordogne, officier du génie, prend la direction des maquis de Charente maritime le 6 septembre 1944 et installe son PC à Saintes.
(2) Le maquis Bir Hakeim est un maquis charentais, affilié à l'armée secrète à partir de 1943 et, baptisé ainsi du nom de la première victoire du général Leclerc en Libye sur les troupes de Rommel suite à la réorganisation des réseaux du sud-ouest de la France début 1944 par Claude Bonnier, délégué militaire régional de la région B.

Film rushes correspondant : référence ACT 141.

Photos du reportage

Informations techniques

Nombre de clichés 42
Procédé original Négatif
Support d'origine Acétate
Couleur Noir et blanc

Propriétés

Référence TERRE 290
Date de début 05/09/1944
Date de fin 12/09/1944
Photographe(s) Inconnu -
Date 09/09/1944
Lieu(x) Charente-Maritime - Fouras - France - Poitou-Charentes - Rochefort - Port-des-Barques -
Personnes représentées Chambe, René - Meyer, Hubert - Chabanne, André

Mots clés

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