Ce film compile des rushes tournés en avril 1918 à Verdun, en Picardie et en Alsace.

Au nord de Verdun. (1)
Dans le secteur des Chambrettes (Meuse), le 10 avril 1918, plan panoramique sur les cantonnements et un dépôt du génie dont les matériaux sont éparpillés en désordre. Les soldats sont au repos dans des abris sommaires creusés à flanc de colline. Vue générale du terrain bouleversé avec des vestiges de tranchées et des entonnoirs. Un abri couvert en tôle est aménagé dans la pente. Un chemin en caillebottis sur pilotis permet de franchir une zone pleine d’eau ; deux hommes enroulent du fil de fer sur un chevalet ; cheminant sur une voie ferrée de 0,40 m quatre hommes brancardent un blessé. Vue des arbres déchiquetés et calcinés d’un bois dévasté près de la voie ferrée. Panorama sur le paysage lunaire avec une cuisine roulante au premier plan (TC 00:02:42). Un soldat pousse sur une voie de 0,60 m un wagonnet chargé d’un rouleau de barbelé tandis qu’un caméraman filme la scène (TC 00:03:08).
Sur la cote 378 (Meuse), le 10 avril 1918, dans un épais brouillard, des groupes de mitrailleurs du 47e régiment d'infanterie (47e RI) s'installent sur leur position fortement endommagée par les bombardements. (1).

L'offensive allemande. Les Français devant Noyon. (2)
Près de Venette (TC 00:04:02), le 19 avril 1918, une colonne de tirailleurs indochinois marche sur une route bordée d’arbres avec une voiturette à munitions tirée à bras, et croise des camions ; panorama de la campagne environnante vers Pont-L’Evêque et le Mont Renaud. Près d’Ourscamp (Oise, TC 00:04: 52), le 19 avril 1918, des guetteurs sont postés en première ligne dans des trous individuels au bord d’une route et dans un champ. Sur une route forestière, un groupe de soldat passe derrière un barrage constitué de branches suspendues en travers de la chaussée. Au pied d’un gros arbre, des hommes sont cachés dans les branchages sans feuilles ; l’un rattache sa bande molletière ; d’autres jouent aux cartes sous les branchages Un homme longe le bord de l’Oise. A Ourscamp, un homme grimpe à l’échelle d’un poste d’observation installé dans un arbre et s’assied sur le siège. Dans des tranchées en sous-bois sur la rive gauche de l’Oise, des hommes surveillent le fleuve à travers les arbres. A Ourscamp, panorama d’un pont de pierres sur l’Oise détruit, avec les restes d’une passerelle Pigeaud. A Sempigny (TC 00:08:06) des obus éclatent sur le village en feu ; la gare est en ruines.

Autour de la bataille de Picardie. Le château d'Ayencourt. (3)
A Domfront (Oise, TC 00:0 :21), le 3 mai 1918, une barricade a été érigée sur la voie ferrée qui relie Tricot à Montdidier. Des soldats portant une corvée d’eau franchissent une chicane barrant une rue. Un soldat emprunte un chemin forestier dans la vallée des Trois-Doms, un affluent de l’Avre ; une pancarte indique "zone ypéritée, masque obligatoire".
A Aubercourt (Somme), le 8 mai 1918, des soldats se reposent dans un chemin creux sur des chaises et fauteuils récupérés dans les ruines, puis se promènent le long d’un cours d’eau. A Dompierre (Somme), une équipe répare une ligne télégraphique sur la façade d'une maison qui vient d'être bombardée ; les rues et la place sont désertes. A Ayencourt (Somme, TC 00:11:29) des soldats prennent leur repas le long de la voie ferrée qui relie Assainvillers à Montdidier, fortement endommagée par des trous d’obus. Devant l’abri d’un poste de DCA, des hommes sont attablés au-dessous d’une mitrailleuse Saint-Etienne. Dans la carrière d’Ayencourt, des soldats gagnent un abri creusé dans la roche en haut d’un escalier. Le poste avancé du Mouchel, situé au plus près de Montdidier, est gardé par un soldat armé d'un fusil-mitrailleur Chauchat. Dans le parc du château de M. Klotz, des abris sont aménagés ; un soldat y rédige son courrier ; d’autres passent devant le château

[En Alsace] (4)
A La Chapelle-sous-Rougemont (Territoire de Belfort, TC 00:14:04), dans un cantonnement d’artillerie américain, c’est l’heure de la soupe, puis du nettoyage des gamelles.
Visite d’un civil à des officiers dans une maison d’un village, peut-être Diefmatten ou Burnhaupt-le-Bas. Dans le bois de Buchwald, près de Diefmatten, le 28 avril 1918, un ministre visite le PC Edwards (TC 00:15:11) et repart en automobile. Au PC, un agent de liaison vient chercher un pli ; présence d’un soldat américain ; deux hommes grimpent à l’échelle vers une plateforme d’observation installée dans un arbre ; le bois de Buchwald a été ravagé par l’artillerie allemande. Sur une souche, le 29 avril 1918, des hommes installent une mitrailleuse en position de DCA.
A Diefmatten, le 25 avril 1918, le drapeau du 329e régiment d'infanterie est présenté sur faisceaux avec sa garde. A Bourbach-le-Bas, le 24 avril 1918, de jeunes Alsaciens posent un réseau de barbelés au bord d’une rivière.

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n° 1284 d’Albert Samama-Chikli le 10/04/1918 aux Chambrettes. Voir la même séquence filmée sous un autre angle dans le film 14.18 B 698, et également la photographie stéréoscopique SPA 71 L 3416. Le caméraman en action visible sur cette séquence est soit Albert-Samama lui-même, soit son aide. Reportage photographique SPA 71 L d’Albert Samama-Chikli lui-même.
(2) Compte rendu de tournage n° 1297 de Marcel Martel le 19/4/1918 à Venette, Chiry-Ourscamp et Sempigny. Reportage photographique SPA 40 W de Jacques Ridel.
(3) Compte rendu de tournage n°1349 de Marcel Martel les 3-8/05/1918 dans l’Oise et la Somme. Reportage photographique SPA 45 W.
(4) Compte rendu de tournage n° 1360 d’Edmond Floury du 25/04 au 08/05/1918 dans le Haut-Rhin. Reportage photographique SPA 32 IS de Gustave Alaux.