Au moment de l'invasion allemande de mai 1940 en Belgique, les Français effectuent leurs mouvements de troupes aussi bien par route que par rail.

Ici, une vue montre un des nombreux trains amenant la 7e armée du général Giraud en Flandre passant devant la gare de Lokeren (Belgique). Les wagons sont chargés de munitions et escortés de fantassins. On peut remarquer un fusil-mitrailleur modèle 1924-29, monté en position de défense antiaérienne. A droite, le wagon est chargé d'une chenillette de ravitaillement d'infanterie modèle 1931R et sa remorque de munitions pour le canon antichars Hotchkiss de 25 mm modèle 34 (à gauche). Il s'agit probablement d'une partie de la 21e division, qui fut acheminée par train, à partir du 11 mai, vers Lokeren, Moerbeke et Saint-Nicolas. Les dernières troupes ne furent sur place que le 15 mai, avec un retard du 24 heures sur l'horaire prévu. A la division, du général Pigeaud, incombait la mission d'occuper la position défensive le long de la rive sud de l'Escaut (qu'ils durent quitter le 16 mai).

Un camion Renault TI 4 TTN tracte un train rouleur omnibus FAL de 1,6 t vide de tout chargement français, passant par la Dendermondsesteenweg à Sint-Gillis près de Termonde. Il transporte cinq chevaux qui appartiennent à la 9e DIM (Division d'infanterie motorisée). Malgré sa dénomination, la division comprend trois régiments d'infanterie qui disposent uniquement de chevaux et doit faire appel à un groupement de transport automobile pour suivre les autres unités (seuls l'artillerie, le groupe de reconnaissance et le Train sont motorisés). La 9e DIM, commandée par le général Richter, arrive le 13 mai dans le triangle Termonde-Boom-Vilvorde et effectue quelques reconnaissances sur le canal de Willebroek.
Les légendes ont été rédigées d'après l'ouvrage " Mai 40 " de Peter Taghon, Editions Racine, 2000 (pages 27 et 28).
A noter une erreur probable dans l'ouvrage "L'automobile sous l'uniforme" qui indique, page 124, que la scène se déroule dans une ville de Picardie.