Au début de l'année 1917, les Allemands décident de raccourcir leur ligne de front et de se retirer sur la ligne Hindenburg (qu'ils appellent ligne Siegfrid, opération Alberich), laissant derrière eux une région dévastée. Les rushes suivants décrivent l'état du territoire libéré.

A Noyon (Oise) la caserne a été incendiée par les troupes allemandes avant leur départ de la région. Plans sur les bâtiments incendiés, les écuries, et les logements détruits. Sur la route de Guiscard, des colonnes de cavaliers poursuivent leur avancée vers le nord. Sur le bord d'une route, du matériel allemand a été abandonné (paniers en osier pour transporter des obus). Au cimetière militaire allemand, plusieurs aviateurs sont enterrés, notamment le capitaine Hertel. Des tombes françaises renferment les dépouilles des pilotes suivants : sous-lieutenant Danne (mort le 22 mai 1916), capitaine Chassain et sous-lieutenant Hatin (morts le 30 avril 1916). Plans sur des tombes allemandes sculptées dans de la pierre, et sur d'autres tombes plus modestes, celles des derniers tués. Dans la ville de Noyon, civils et militaires français découvrent les ruines laissées par les troupes allemandes (TC 00:02:26). Plusieurs maisons ont été dynamitées. Un carrefour a également subi le même sort, laissant apparaître un immense cratère dans la terre. Un soldat le franchit avec son vélo. Un groupe d'enfants acclament les soldats, agitant des drapeaux tricolores. Les faubourgs de la ville sont inondés. Le génie construit un pont provisoire sur la rivière. Vue d’un abri blockhaus allemand construit par les prisonniers de guerre français et russes.

A Ribécourt (TC 00:05:10) le film présente plusieurs vues. L'entrée du village et l'arrivée d'un convoi français. Le logement du major de cantonnement. Le bureau de poste installé dans une ancienne boutique. Le village fortifié, l'église en ruines, l'entrée du parc du château et la tombe d'un soldat français inconnu. Une rue du village avec une voie de 0.60 de type Decauville. La gare ferroviaire de Ribécourt, et l'arrivée d'un train. Le canal latéral de l'Oise et la construit par des soldats du Génie d'un pont métallique. L'abattage d'un arbre par les soldats français.

A Saussoy (Oise, TC 00:06:20) la ferme ancienne a été aménagée en poste de combat, avec des tranchées et des réseaux de barbelés. De longs plans panoramiques montrent les défenses aux alentours, l'entrée d'un abri souterrain, un ancien abri allemand. Une colonne française emprunte une route renforcée par des madriers.

A Pont-l'Evêque (Oise, TC 00:08:56) un poste de commandement allemand fortifié a été abandonné à la suite du départ des troupes allemandes. L'entrée est décorée de l'aigle impérial surmontant un panneau : "Zur untergrundbahn-Richtung Berlin-Paris" (entrée du métro Berlin-Paris).

A Noyon (Oise, TC 00:09:13) les établissements Hispano-Américains ont été dynamités par les troupes allemandes. Portrait du responsable de la Croix-Rouge de la ville. Plan panoramique de la gare ferroviaire. Au cimetière civil, plusieurs tombes ont été éventrées et pillées.

Notes :
Compte rendu de tournage n°42, des opérateurs Fernand Baye et Paul Portier, métrage d'origine non précisé.
Reportage photographique correspondant SPA 11 BO.