Ce film mêle plusieurs rushes tournés en 1917 à Nancy et en Belgique, et un tournage en 1919 dans le Nord dévasté entre Lens et Douai.

Dans la région de Nancy. (1)
A Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 23 juillet 1917, sur la place Stanislas, les habitants découvrent un appareil de chasse allemand de type Albatros D-V ; la foule circule autour du trophée de guerre. A Lénoncourt, le 23 juillet, des soldats ont installé leur cantonnement dans le village abandonné ; une tombe isolée a été creusée dans la rue ; l'église est en ruine ; des maisons, il ne reste que les façades. A Réméréville, les troupes du 3e régiment de marche de Zouaves (3e RMZ) ont pris leurs quartiers dans le village désert ; l'église est en ruine. A Maixe (TC 00:02:34), dans le village abandonné, un attelage tracte un canon de 75 mm. Dans un champ à Crévic, une femme fleurit la tombe d'un soldat du 173e régiment d'infanterie (173e RI) ; le village est désert et le château du général Lyautey est détruit.
En gare de Nancy, le 24 juillet 1917 (TC 00:05:14), le général Faës, commandant d'armes de la place, accueille le général américain Robert Lee Bullard, commandant la 1re division d'infanterie américaine (1re DIUS), la "Big Red One". Accompagné du colonel Mc Andrew, du Lieutenant-colonel Kinissen et du commandant Fiske, le général se rend en ville ; les deux généraux posent ensemble. Des soldats américains se promènent parmi la population.

Ruines de Nieuport. (2)
A Nieuport (Belgique, TC 00:06:13), le 14 novembre 1917, peu après la bataille de Passchendaele, la ville est ravagée par les bombardements. Longs plans panoramiques sur les quartiers quasiment rasés puis sur l'église à moitié détruite ; au pied des ruines, le cimetière a été labouré par les obus ; débris et morceaux de croix s'entremêlent aux débris ; une statue de saint demeure debout au milieu des croix (TC 00:09:15). Des brancardiers britanniques passent devant l’église avec une brouette-brancard. Des soldats britanniques posent devant l'entrée d’un abri ; d'autres sortent d'un blockhaus.

Mission neutre en Flandre. (3)
A Merkem (Belgique, TC 00:11:08), le 16 novembre 1917, des attachés militaires des puissances neutres visitent le front ; des officiers supérieurs danois, espagnols, norvégiens, argentins, péruviens, brésiliens, suédois, chiliens parcourent les ruines.

Les membres de la presse interalliée se rendent compte des dévastations ennemies dans le nord de la France. (TC 00:12:01)
Le 5 mars 1919, une délégation de membres de la presse interalliée visite les régions industrielles du nord dévastées (TC 00:12:02). Depuis une hauteur, ils contemplent un paysage ravagé ; des chaudières éventrées, des tuyaux et divers débris dépassent du sol labouré par les obus. A Lens (TC 00:13:07) il ne subsiste qu’une route pavée ; les délégués observent le terrain dévasté depuis un tas de gravats qui sont les restes de l’église. En gare d’Arras, les délégués traversent les voies. En route pour Douai, l’opérateur filme le paysage depuis la fenêtre du train : les réservoirs endommagés de la raffinerie pétrolière Paix, à Courchelettes, l’aciérie Arbel ; le train entre en gare de Douai où est installée une cantine pour les troupes américaines. La campagne environnante est inondée. (4)

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n° 555 de Claude de Rose le 23/07/1917 à Nancy et alentours. Reportage photographique SPA 5 GO d’Auguste Goulden.
(2) Compte rendu de tournage n° 992 de Claude de Rose les 14-15/11/1917 à Nieuport.
(3) Compte rendu de tournage n° 991 de Claude de Rose Reportage à Merckem, les 15-17/11/1917. Reportage photographique SPA 105 R d’Edmond Famechon.
(4) Compte rendu de tournage n° 2060 de l’opérateur Astier le 05/03/1919 à Lens, Arras, Douai, Lourches. Reportage photographique SPA 20 OX.