Le film comprend d'abord des rushes puis un film monté.

1) [Les foires de 1917 et 1918 à Lyon.]
- A Lyon, les 3 et 4 mars 1918, (TC 00:00:00 à 00:07:25) (1) a lieu l'inauguration de la Foire : escortés par des agents de police à bicyclette, Edouard Herriot, sénateur maire de la ville, et le général Ebener, gouverneur militaire de la région, arrivent en Tramway. Ils visitent les stands et les salons d'exposition ouverts au public en compagnie de M. Lignon, président de la foire, et de M. Jean Marty, préfet du Rhône. Le cortège passe devant une série de stands devant lesquels on lui fournit des explications. Près du quai de la Tête-d’Or, Monsieur Lignon prononce un discours qu’Edouard Herriot écoute accoudé à une échelle. Ce dernier s'active ensuite à manoeuvrer un treuil pour poser la première pierre d’un nouveau palais des expositions (2). Filmée en plongée, la foule déambule le long des baraques de la foire. Les personnalités sortent d’un pavillon et Edouard Herriot annote le procès-verbal de sa visite en utilisant son chapeau comme écritoire. Depuis le tramway suivi par un cycliste, la foule est longuement filmée en travelling arrière le long des bâtiments du quai de la Tête-d’Or, où on remarque les noms des exposants, notamment des entreprises de la métallurgie (Le Creusot, Saint-Chamond, forges et aciéries de la Marine et d’Homécourt). Vue de la façade de l'Hôtel de Ville, près duquel une affiche mentionne "N'allez plus à Leipzig - Venez à la foire de Lyon". Des soldats déchargent d’un camion une caisse contenant le matériel d’une exposition de la Section photographique de l’armée et entrent dans un bâtiment.

- A Lyon, le 14 mars 1918, (TC 00:07:44) (3), long plan panoramique de la place Bellecour où circulent des tramways.

- A Lyon, le 27 mars 1917, (TC 00:08:46) (4), le président de la République et le maire, Edouard Herriot, visitent la 2e foire de Lyon, accompagnés par le général Ebener, gouverneur militaire. Le président Poincaré examine une pièce de dentelle. Sur la place Bellecour se dressent les stands parcourus par une foule nombreuse et des soldats en uniforme. Des mouettes volent derrière au-dessus du fleuve.

2) La suite est un film monté dont les scènes datent de décembre 1916 (TC 00:11:45) (5)
Carton : « Lyon. Les œuvres de l’Hôtel de Ville pendant la guerre dues à l’initiative de M. Herriot, maire de la ville, sénateur du Rhône. » (6) Près de l’Hôtel de ville, E. Herriot, pose en compagnie de ses collaborateurs.
Carton : « La manutention de colis et vêtements pour nos prisonniers ». Dans une salle, des femmes préparent les paquets.
Carton : « Une école pour les mutilés ». Edouard Herriot visite l’extérieur des baraquements dans lesquels l’établissement est installé.
Carton : « La fabrication des instruments de prothèse orthopédique ». Dans un atelier et une forge, des ouvriers fabriquent les appareillages. Un tirailleur sénégalais et des spahis font une démonstration de prothèses de jambes.
Carton : « Un atelier de cordonnerie ». Ouvriers au travail.
Carton : « Le mariage d’un mutilé ». Un chasseur alpin unijambiste appareillé d’une prothèse se marie.
Carton : « Construction d’un hôpital (Utilisation de prisonniers allemands). » Vue des fondations de l'hôpital de Grange Blanche et des prisonniers employés au terrassement et au versement du béton dans des coffrages.

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n°1189, de Louis Chaix, les 3-4 mars 1918. Métrage d'origine 165 m. Reportage photographique SPA 262 M.
(2) En réalité un battage de pieux en raison du caractère instable des terrains des bords du Rhône, destinés à accueillir le nouveau palais.
(3) Compte rendu de tournage n° 1227 de Marcel Martel, le 14 mars 1918.
(4) Compte rendu de tournage n° 43, de Maurice Renard, le 27 mars 1917. Reportage photographique SPA 122 M d'Albert Moreau.
(5) Construction de l’hôpital : voir reportage photographique SPA 1 W, de Jacques Ridel, en septembre1916.
(6) Titre mentionné dans les sources écrites : « Oeuvre municipale de secours aux prisonniers de guerre (Hôtel de ville de Lyon) ».
Notes relatives au film monté :
Métrage conservé 110 m
1+ 6 cartons en français.
Dist. Pathé.
Film n° 548 dans la numérotation d’origine et dans le catalogue « Les films militaires français de la première guerre mondiale », Françoise Lemaire, 1997.