VIDÉO

[Troupes coloniales tonkinoises, annamites, nord-africaines et sénégalaises.]

Réalisateur(s) : Inconnu


Ce film est un prémontage et propose un aperçu des troupes coloniales servant dans l'armée française. Des cartes des colonies soulignent l'importance de la puissance coloniale française et des troupes qui proviennent de ces territoires. Le montage montre tour à tour les différents contingents présents en France : soldats tonkinois, annamites, nord-africains et sénégalais, parfois séparés par des cartons intertitres. Le collage des extraits utilise des chutes de pellicules provenant de films de fiction.

Planisphère indiquant l’emplacement des colonies françaises.
Buste en plâtre de Jules Ferry âgé.

Carton "Indochine" et fondu enchaîné sur une carte de la péninsule indochinoise (Tonkin, Laos, Cambodge, Cochinchine, Siam). Un tirailleur tonkinois pose devant une cloche de temple.
Carte de Madagascar suivie d’un portrait de groupe de soldats malgaches pieds nus et assis à côté d’une baraque Adrian.

Carte de l'Afrique du Nord, suivie du portrait d’un spahi algérien souriant, membre de la famille Mokrani, leader de la révolte algérienne de 1871, posant avec sa Légion d'honneur dans les jardins de l'hôpital colonial de Nogent-sur-Marne (1). A Rabat, le 22 juillet 1917, les caïds marocains descendent d’une automobile lors d’une cérémonie en présence du général Lyautey ; arrivée du général dans sa voiture. Le 14 juillet 1917 à Rabat, la garde noire du Sultan ouvre le défilé (2). Le 22 juillet, une fantasia a lieu dans la campagne. Dans la région de l’oued Sedou, récolte et battage du blé, transport des récoltes à dos de dromadaire et transport de paille dans des charrettes. Embarquement des sacs de vivres sur une barge par glissement sur un plan incliné et traversée de l’oued Sedou avec un remorqueur. Un troupeau de bovins traverse le fleuve et chemine ensuite dans la montagne. A Kounitra, on embarque sur un bateau des sacs de grain ainsi que des cochons qu’on lave au jet d’eau (3).

A Breuil, dans la Somme, le 12 mai 1917 (TC 00:04:41), des tirailleurs tonkinois arrivent dans un cantonnement où l'entrée est symbolisée par une entrée de Pagode. Des travailleurs annamites sont guidés vers les lieux de travail. Vue d‘un atelier d’assemblage d’avions. Des tirailleurs tonkinois chargent des douilles d'obus dans des wagons. D'autres chargent des caisses de munitions dans des camions Fiat. Des fosses visant à accueillir un dépôt de munitions sont creusées par les équipes de tirailleurs, tandis qu’à l’arrière-plan passent un camion de ravitaillement en viande et une voiture sanitaire hippomobile. Sur un chantier de terrassement, un tirailleur tonkinois offre à boire du thé à ses camarades (4). A Versailles, au potager du roi, en mai 1917, des équipes de travailleurs tonkinois cultivent des légumes (5). Dans un cantonnement de tirailleurs tonkinois, la vie quotidienne s'organise autour des cuisines et du lavoir, où flotte une maquette de jonque (4). Dans un champ, les tirailleurs effectuent une danse simulant un combat. Lors d'une fête organisée dans un cantonnement à la poudrerie de Toulouse le 20 février 1918 (6) , un orchestre composé d'instruments exotiques (une sorte de Dan Co, un gong, un tambour et une trompette) joue de la musique traditionnelle. Des tirailleurs vêtus de costumes traditionnels du théâtre indochinois jouent une pièce. Portrait en plan rapproché d’un tirailleur.

En Egypte, le corps expéditionnaire français arrive dans Port-Saïd (TC 00:08:58) (7). Un officier supérieur longe un train de transport de troupes. Des cavaliers traversent un oued en zone montagneuse, filmés en plongée. Le train de transport de troupes de la scène précédente quitte la gare. Des spahis circulent le long d’un cours d’eau accompagnés par du bétail. A bord du Caucase, en novembre 1917, des tirailleurs malgaches arrivent dans la rade de Port-Saïd ; panoramique sur le port, la rade, et débarquement des troupes. Dans le désert, des hommes remplissent des réservoirs d’eau à une rangée de robinets. Des officiers français assistent au défilé d’une colonne d'infanterie (peut-être le 115e RIT, mentionné dans le compte rendu de tournage) dans le désert ; un convoi muletier les suit et franchit un fossé. Exercices de tir et d’assaut dans les collines, dans la fumée des gaz.

L'engagement des tirailleurs sénégalais (TC 00:12:55). Portrait en plan rapproché d’un tirailleur. Au camp de Fréjus, la vie quotidienne s'organise : les hommes font la lessive, se regroupent près des tentes, reçoivent leurs nourriture à la cuisine roulante, se distraient en dansant au son du tam-tam et d’un tambourin, jouent à des jeux collectifs, s’exercent à la lutte. Dans divers lieux d’instruction, ils suivent des séances d’entraînement : escrime à la baïonnette au camp de Mailly (8), l'ordre serré, le lancer de grenade en terrain découvert et depuis une tranchée. A Sompuis, dans la Marne, en juin 1917, ils s’entraînent à ramper sous les barbelés (9), l’essai du masque à gaz (modèle M2) dans une tranchée, l’assaut. Des régiments de tirailleurs sénégalais embarquent en train pour le front en gare de Saint-Raphaël (10); aux fenêtres du train, deux tirailleurs parlent avec un collègue sur le quai avant le départ. Une prise d'armes et un défilé sont organisés à l'arrière du front. Portrait en médaillon d’un tirailleur sénégalais (TC 00:19:11). Des Sénégalais font les moissons avec des moissonneuses tirées par des chevaux. Des Sénégalais effectuent des exercices sportifs : barre fixe et gymnastique au sol. Défilé dans une campagne (cette scène n’a rien à voir avec le contexte).

Carton "Quel amusant contraste entre cette marchande et sa nouvelle clientèle". Des Sénégalais boivent du vin qu'une femme du pays offre avec le sourire.

Carton "Rien ne peut détourner l'attention de ces noirs lorsqu'ils sont au jeu". Des soldats sénégalais jouent aux cartes devant une paillotte.

Notes : (1) Compte-rendu n° 1192 de Lucien Le Saint le 11/01/1918 à Nogent-sur-Marne.
(2) Comptes rendus n°509 et 581 de Maurice Renard les 14/07/1917 et 22/07/1917 au Maroc. Reportages photographiques SPA 68 V,
(3) Comptes rendus n°493 à 497 de Maurice Renard sur le Maroc agricole, en juin 1917 (voir 14.18 A 1295, meilleures images). Reportages photographiques SPA 63V et 67 V.
(4) Compte-rendu n° 267 à 269 d'Henri Stuckert le 26/05/1917, à Breuil (Somme). Reportage photographique SPA 37 O.
(5) Compte-rendu n° 246 d'Henri Stuckert le 16/05/1917 à Versailles. Reportage photographique SPA 196 M.
(6) Compte rendu de tournage n° 1168 de Chaix les 20-21/02/1918 à Toulouse.
(7) Compte-rendu n° 995 d'Emile Pierre le 01/11/1917 à Port-Saïd. Reportage photographique SPA 17 CB.
(8) Compte rendu de tournage n°393 de Fernand Baye, le 28 juin 1917. Reportage SPA 52 N.
(9) Compte rendu de tournage n° 314 de Fernand Baye à Sompuis, du 6 au 12 juin 1917. Reportage SPA 47 N.
(10) Compte rendu de tournage n° 345 de Charles Blanc, le 19/06/1917. Sur le rush (consultable sous la référence 14.18 B 290) une femme vient embrasser le Sénégalais à la fenêtre du wagon, épisode non retenu au montage.
Ce film est une copie non achevée, où ne figurent que deux cartons. Le reste du film est coupé par des chutes tirées d'une fiction.

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Liste des extraits

Durée totale
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  • Générique du film

    Genre Documentaire
    Lieu(x) Algérie - Egypte - Maroc - Marrakech - Port-Saïd - Versailles -
    Personnes représentées Lyautey, Hubert

    Informations

    Référence 14.18 A 411
    Durée 00:21:09
    Date de réalisation 31/12/1918
    Date de début 16/05/1917
    Date de fin 21/02/1918
    Support d'origine Nitrate
    Format d'origine 35 mm
    Couleur Noir et blanc
    Typologie Produit monté
    Origine SCA/SPCA Section cinématographique de l'armée
    Domaine public Non