Le Sénat saccagé...".
Devant le Sénat, des balayeurs ramassent les débris laissés par les soldats allemands avant leur fuite, tandis qu'à l'intérieur du bâtiment, les pièces sont saccagées. Le commentaire évoque ces actes de dégradation comme autant d'"injures répugnantes". Sur un mur, on peut lire l'inscription : "Wir kommen wieder, auf wiedersehen !" [On reviendra, au revoir !].

"La fosse de Vincennes".
Dans les douves du château de Vincennes, les ouvriers déterrent 30 cadavres mutilés, vraisemblablement exécutés par les soldats allemands. Un officier du Reich assiste à l'exhumation. Les corps sont alignés dans le château.
Une messe d'action de grâce en plein air est célébrée devant la foule recueillie. Le drapeau français est à nouveau hissé sur le donjon du château, au cours d'une prise d'arme à laquelle assistent des membres des Forces françaises de l'intérieur (FFI).

"Vengeance à Rochefort".
L'arsenal de Rochefort a été détruit par le feu. Les soldats allemands, avant de se retirer, ont laissé des bombes incendiaires à retardement. Les marins-pompiers tentent de lutter contre les flammes. Dans les formes de radoub (bassins dans lesquels sont finis les bateaux qui ont été mis à l'eau), les navires ne sont plus que carcasses et épaves, les troupes allemandes les ayant détruits avant leur départ.
En ville, un groupe de FFI reçoit son drapeau et intègre ainsi les rangs de l'armée régulière. L'emblème est en tête de la troupe qui défile.

"Une journée à l'A.F.A.T.". [voir note]
"La guerre moderne mobilise des effectifs considérables. Partout où la présence de l'homme n'est pas indispensable, la femme est appelée à servir". De nombreuses affiches fleurissent sur les murs de France pour encourager les jeunes femmes à se joindre à l'effort de guerre. Deux d'entre elles font le choix de s'enrôler ; après avoir signé leur engagement, elles sont dirigées vers le centre d'instruction féminin du Train d'Aïn Kala où elles reçoivent une formation technique et militaire qui rend "les auxiliaires parfaitement aptes à seconder leurs camarades masculins". Elles sont accueillies par les anciennes qui les guident à travers le camp. Après le repas, elles perçoivent leur paquetage et commencent la formation : corvées d'épluchures de pommes de terre, cuisine, entraînement physique, etc.
Elles apprennent aussi la topographie, la mécanique et la conduite automobile. Le règlement militaire régit les journées des AFAT : réveil au clairon, cérémonie des couleurs, ordre serré. En fin de journée, elles ont droit à quelques moments de détente qu'elles consacrent aux "ouvrages de dames" : couture, lecture, tricot et détente à la piscine.

"Monsieur Churchill et le général de Gaulle sur le front du Jura".
Le 13 novembre, Winston Churchill et du général de Gaulle arrivent, par un train spécialement affrété, en gare de Besançon pour porter réconfort et encouragements aux éléments de la 1re armée du général de Lattre de Tassigny. La fanfare de la "Military police " (MP) joue l'hymne de Grande-Bretagne en l'honneur du Premier ministre britannique. Dans le camp du Valdahon, les autorités passent les troupes en revue avant que celles-ci ne défilent.

Note :
Les reportages intitulés "Le sénat saccagé..." et "la fosse de Vincennes" se retrouvent dans le FLA 1.
Le reportage consacré au recrutement des auxiliaires féminines de l'armée de Terre (AFAT) illustre (termes du commentaire, choix des musiques) un point de vue très masculin, et traditionnel à l'époque, sur le rôle qu'il convient de réserver aux femmes dans l'Armée.
Rushes du dernier reportage "Monsieur Churchill et le général de Gaulle sur le front du Jura" : ACT 158.