Alger la blanche, un patrimoine architectural unique.

1. La Casbah : citadelle historique de la Méditerranée

Erigée en hauteur à l’époque antique, la Casbah, vieille ville d’Alger, signifie « citadelle » en arabe. Fortifiée sous la Régence d’Alger, pachas, dey et corsaires fortunés y ont construit leurs palais et villas, reconnaissables à leurs grands patios et leurs arcs outrepassés. Les riches demeures de style ottoman côtoient l’habitat populaire des médinas arabes. La Casbah regorge de maisons aux murs blancs, de portes ornées de faïences et de toits-terrasses qui offrent une vue imprenable sur la mer. Pour s’y déplacer, on emprunte les ruelles étroites de la vieille ville dont les escaliers descendent jusqu’au quartier du port.

2. Alger, ville portuaire

Ville tournée vers la mer, Alger vient de l’arabe Al Jazaïr, « les quatre îlots » et renvoie aux îles de la baie algéroise. Son port a longtemps été prisé pour sa position stratégique en tant que carrefour commercial et culturel méditerranéen. Pour protéger la ville, au milieu du XVIe siècle, les Ottomans construisent le bastion de l’Amirauté et le phare Bordj El-Fnar sur l’îlot de la Marine. La promenade du front de mer et la jetée ont été aménagées « à l’européenne » au XIXe siècle.

3. Alger, ville arabe aux influences occidentales.

Le style haussmannien de l’ancien boulevard de la République et la statue équestre du duc d’Orléans dominant l’actuelle place des Martyrs rappellent le paysage urbain parisien. Adeptes d’orientalisme, des architectes européens érigent la Grande Poste en 1910, symbole du style néo-mauresque qui se développe alors dans de nombreuses villes d’Europe et des États-Unis. Des vestibules traditionnels des cafés maures, aux patios des superbes demeures ottomanes, en passant par des immeubles modernes, Alger la blanche se révèle à travers une architecture diversifiée et cosmopolite.