L’Algérie vue par un photographe amateur

  • Des éléments du 8e RIM opèrent une interpellation aux abords d'une mechta. [légende d'origine]
    • Des éléments du 8e RIM opèrent une interpellation aux abords d'une mechta. [légende d'origine]
    • Date de fin : 1959-12-31
    • Lieu(x) :
    • Auteur(s) : Smet Arthur
    • Origine : Smet, Arthur
    • Référence : D163-29-55
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    Des éléments du 8e RIM opèrent une interpellation aux abords d'une mechta. [légende d'origine]
  • Vue d'ensemble. Des éléments du 8e RIM encerclent une mechta au cours d'une opération de reconnaissance dans le Vieux Saïda.  [légende d'origine]
    • Vue d'ensemble. Des éléments du 8e RIM encerclent une mechta au cours d'une opération de reconnaissance dans le Vieux Saïda. [légende d'origine]
    • Date de fin : 1959-12-31
    • Lieu(x) :
    • Auteur(s) : Smet Arthur
    • Origine : Smet, Arthur
    • Référence : D163-29-70
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    Vue d'ensemble. Des éléments du 8e RIM encerclent une mechta au cours d'une opération de reconnaissance dans le Vieux Saïda. [légende d'origine]
  • Un soldat visionne un film pour le montage d'une production SCA.
    • Un soldat visionne un film pour le montage d'une production SCA.
    • Date de fin : 1956-08-16
    • Lieu(x) :
    • Auteur(s) : Laureau
    • Origine : SCA Alger
    • Référence : ALG 56-208 R11
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    Un soldat visionne un film pour le montage d'une production SCA.
  • Opération avec le 8e RIM dans le secteur de Wagram. Découverte d'une cache d'armes et de matériels appartenant au FLN/ALN. [légende d'origine]
    • Opération avec le 8e RIM dans le secteur de Wagram. Découverte d'une cache d'armes et de matériels appartenant au FLN/ALN. [légende d'origine]
    • Date de fin : 1957-12-31
    • Lieu(x) :
    • Auteur(s) : Smet Arthur
    • Origine : Smet, Arthur
    • Référence : D163-7-24
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    Opération avec le 8e RIM dans le secteur de Wagram. Découverte d'une cache d'armes et de matériels appartenant au FLN/ALN. [légende d'origine]
  • Premières vues d'Oran. Oran au retour d'une rare permission. Autoportrait d'Arthur Smet. [légende d'origine]
    • Premières vues d'Oran. Oran au retour d'une rare permission. Autoportrait d'Arthur Smet. [légende d'origine]
    • Date de fin : 1957-12-31
    • Lieu(x) :
    • Auteur(s) : Smet Arthur
    • Origine : Smet, Arthur
    • Référence : D163-10-21
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    Premières vues d'Oran. Oran au retour d'une rare permission. Autoportrait d'Arthur Smet. [légende d'origine]
Attention, cette image peut heurter la sensibilité du public
Premières vues d'Oran. Oran au retour d'une rare permission. Autoportrait d'Arthur Smet. [légende d'origine]
Attention, cette image peut heurter la sensibilité du public
Vue d'ensemble. Des éléments du 8e RIM encerclent une mechta au cours d'une opération de reconnaissance dans le Vieux Saïda.  [légende d'origine]

Entre 1953 et 1963, le photographe amateur Arthur Smet couvre des opérations militaires en Algérie, tout d’abord au sein du 8ème RIM (régiment d’infanterie motorisée), notamment dans le secteur de Saïda sous le commandement du colonel Marcel Bigeard, puis au sein du 2e régiment de Zouaves à partir de mars 1961 où il est détaché au service photo-presse du corps d’armée d’Oran.


Arthur Smet est né le 20 septembre 1932. Engagé volontaire en Allemagne au sein de la 3e section du 8e RIM, le jeune Arthur Smet participe à un concours de chant au terme duquel il remporte un appareil photographique. Il a 22 ans. Cette anecdote est le point de départ d’une passion qui le conduit à mener une carrière atypique de photographe militaire. C’est que, très tôt, Arthur Smet a eu cette capacité à passer à travers les consignes officielles en matière de photographie dans le cadre opérationnel. Il est d’ailleurs surprenant de voir dans sa production des images de combattants algériens morts au combat au cours de différents engagements face aux troupes françaises dès 1956-1957. Ce type de vues est rare mais peut s’expliquer par le pragmatisme des officiers sur le terrain. En effet, un photographe amateur de la troupe peut être désigné pour photographier les combattants algériens morts au cours d’une opération (l’objectif est de permettre d’identifier les corps, d’alimenter le renseignement militaire de la zone ou encore de faciliter l’instruction judiciaire).

Ce qui est plus étonnant, c’est qu’Arthur Smet ait pu conserver ses négatifs à cette époque.


Une pratique photographique au long cours

Opération avec le 8e RIM dans le secteur de Wagram. Découverte d'une cache d'armes et de matériels appartenant au FLN/ALN. [légende d'origine]
  • Opération avec le 8e RIM dans le secteur de Wagram. Découverte d'une cache d'armes et de matériels appartenant au FLN/ALN. [légende d'origine]
  • Date de fin : 1957-12-31
  • Lieu(x) :
  • Auteur(s) : Smet Arthur
  • Origine : Smet, Arthur
  • Référence : D163-7-24
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Moulay Larbi, anciennement Wagram, se situe près de Saïda dans le sud d'Oran. La prise de vue a probablement été réalisée en 1956. Un soldat, assis dans un v...

Cette photographie est révélatrice de la position et de l’œuvre d’Arthur Smet. Prise sur le vif et sans ambages, elle prouve que celui-ci se trouve au cœur de l’action et proches des hommes.

Libre de saisir ce qu’il voit, il ne semble plus être en mesure d’apprécier s’il effectue une photographie compromettante ou non.

Si Arthur Smet opère naturellement, c’est qu’au fil du temps, son action de photographier s’est banalisée aux yeux de ses camarades et surtout de sa hiérarchie directe qui laisse faire. Cette dernière n’hésite d’ailleurs pas, au besoin, à recourir à ses services lorsqu’il s’agit d’effectuer les photographies des combattants algériens abattus au cours d’une opération, sans pour autant penser à lui confisquer les négatifs correspondants.

C’est ainsi que, constamment inscrite en dehors du cadre officiel mais toujours sous couvert de sa hiérarchie directe consentante, la pratique d’Arthur Smet connaît un nouvel élan au contact de deux hommes, le colonel Bigeard grâce à sa légitimité et Marc Flament grâce à son exemple.


Au mois de janvier 1959, Arthur Smet photographie le colonel Bigeard, nouveau commandant du secteur opérationnel de Saïda, au cours d’une tournée de présentation. Celui-ci le remarque et regrette l’absence de son photographe, Marc Flament, qui n’arrivera que le 18 février. Arthur Smet a déjà monté un petit laboratoire photographique dans son cantonnement au cours de l’année 1957. Aussi modeste que soit cette structure, elle lui permet néanmoins d’être très réactif vis-à-vis des besoins, ce qui lui vaut d’être rapidement détaché au poste de commandement du secteur pour intégrer la stratégie de communication mise en place par le colonel Bigeard. Il devient alors reporter photographe à plein temps. Ses missions sont définies : il doit alimenter en images le hall d’information nouvellement créé à Saïda, suivre les commandos de chasse Georges et Cobra qui viennent d’être mis en place, les opérations du 8e RIM et les unités du secteur.


Dès son arrivée, le photographe Marc Flament met en œuvre un service photo-information après avoir installé son laboratoire dans une villa réquisitionnée de Saïda. Ce véritable groupe de reporters lui permet de pouvoir couvrir les besoins visuels de l’action psychologique préconisée par le colonel Bigeard. Marc Flament fournit le matériel et les pellicules aux reporters qui ramènent périodiquement leurs images à développer à la villa. Arthur Smet n’en fait pas partie et ne semble travailler qu’un temps au contact de Marc Flament qui le laisse utiliser les moyens dont il dispose. Néanmoins, à ses côtés, il améliore sa technique, se professionnalise et acquiert un matériel plus performant.


Compte tenu de l’importance grandissante de l’activité photographique d’Arthur Smet, le colonel Alexandre, responsable du 8e RIM, lui fait construire en juillet 1959, à côté de son bureau, un nouveau laboratoire photographique et lui alloue quatre personnes à temps plein.


Stratégie de communication, effet de mode ou de mimétisme « à la Bigeard », Arthur Smet devient le reporter photographe référent du 8e RIM. Après la mutation du colonel Bigeard et de son photographe Marc Flament en décembre 1959 dans le Sud-Est algérien, le système de groupe de reporters périclite pour être redéployé cette fois-ci dans le nouveau périmètre d’Aïn Sefra. Une fois encore, l’autonomie matérielle dont dispose Arthur Smet lui permet de faire perdurer son activité bien au-delà du départ du colonel Bigeard puis de Marc Flament. En outre, la reconnaissance dont il bénéficie dans le secteur lui permet de continuer à couvrir les activités opérationnelles de la zone jusqu’en juillet 1961, alors qu’il est affecté depuis mars 1961 au 2e Zouaves à Oran et qu’il n’a donc plus aucun lien fonctionnel avec le 8e RIM.


Les images qui en résultent sont d’autant plus rares qu’elles sont, à ce jour et à notre connaissance, les seules permettant de suivre sur le long terme les activités opérationnelles des commandos de chasse Georges et Cobra.

Soixante-et-une photographies de type identification judiciaire ont été répertoriées dans la collection Smet. Mise en regard du volume total (5015 clichés), ce type de prise de vue représente 1,2 % de l’ensemble de la production. Si ce pourcentage peut sembler faible, le nombre de ces photographies reste tout à fait exceptionnel s’agissant d’une collection photographique constituée dans des conditions aussi particulières..


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La collection Smet à l’ECPAD

  • Modalité d’entrée dans les collections : don d’Arthur Smet à l’ECPAD le 16 décembre 2010.
  • Dates extrêmes de production : 1953-1967.
  • La collection Smet conservée à l’ECPAD est répartie en 195 reportages photographiques pour un volume total évalué à 5 015 photographies majoritairement en noir et blanc.

Découvrez la notice biographique et les œuvres d'Arthur Smet.