Signant l'armistice le 30 octobre 1918, le gouvernement turc ouvre Constantinople aux troupes alliées le 13 novembre 1918. Arrivant par le détroit du Bosphore, les premières troupes françaises investissent les ports et les forts de Constantinople, où d'anciennes traces de la présence allemandes demeurent (canons et panneaux).

Suivies par les troupes britanniques et écossaises, qui débarquent en musique, les troupes françaises découvrent les rues de Constantinople, ainsi que ces monuments historiques (basilique Saint-Sophie, mosquées et fontaines richement décorées). Confrontée à la pénurie alimentaire, la population et l'armée turque attendent l'arrivée du ravitaillement, alors que certains soldats turcs mendient devant les mosquées. D'autres, accompagnés de soldats allemands, sont détenus dans une mosquée transformée en camp de prisonniers.

Partout, la présence des Alliés suscite des manifestations patriotiques ou de changement (les commerçants de la ville changent les écriteaux allemands pour placer des écriteaux français et anglais dans les vitrines). L'installation des troupes s'opère de manière pacifique. Les infirmières du service de santé britannique prennent leur quartier, tandis que les attachés navals français inspectent les installations portuaires turques.