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6 juin 1936. Tinmel-Kasbah Tagoundaf. Voyage de fin de stage du cours des affaires indigènes (5-13 juin 1936). [...] [légende d'origine]

Photographe(s) : Pierre Besson



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6 juin 1936. Tinmel-Kasbah Tagoundaf. Voyage de fin de stage du cours des affaires indigènes (5-13 juin 1936). A 10 kms de Tinmel nous sommes descendus du car pour monter sur des mulets et aller visiter à 5 kms la Kasbah Tagoundaf vieille Kasbah Berbère perchée sur un petit piton au flanc de la montagne et dominant la vallée de l'oued Nfio. Cette kasbah est un des vestiges les plus imposants de la puissance des Goundafa. On ne peut que la comparer à un château fort avec un aqueduc pour amener l'eau. L'intérieur est magnifique mais certaines salles sont en bien mauvais état. De la tour on domine toute la vallée magnifique de verdure et où il y a de nombreux noyers. La première photo montre le débarquement du car, celle de droite une cour intérieure. La troisième une vue générale qui ne peut donner qu'une bien faible idée de la Kasbah, l'éclairage ne permettait pas de prendre de photos sous un autre angle [...].

Informations techniques

Procédé original Tirage
Format d'origine 4,5x6
Support d'origine Papier contrecollé sur carton
Couleur Monochrome
Orientation paysage

Propriétés

Référence D0144-004-001-0016
Date de début 06/06/1936
Date de fin 06/06/1936
Photographe(s) Pierre Besson -
Lieu(x) Maroc -
Origine Besson, Pierre
Mention obligatoire © ECPAD/fonds Pierre Besson/attribué à Pierre Besson

La photographie est issue du reportage suivant :

Archives photographiques de Pierre Besson, contrôleur civil en poste au Maroc durant le régime du protectorat français (1935-1956).

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Description du reportage

Photographies collectées et/ou réalisées par Pierre Besson, contrôleur civil en poste au Maroc durant le régime du protectorat français (1934-1956). Les représentations de personnalités sont nombreuses (Maréchal Juin, résidents généraux, etc.) ainsi que les différentes facettes des activités du contrôleur civil : visite d’école, construction de bâtiments administratifs, prélèvement de l’impôt, visites aux autorités locales et chefs de tribus. Ses relations avec les autorités militaires sont également bien présentes.

"Les services chargés du contrôle politique du Protectorat français au Maroc se répartissaient en deux entités distinctes, soit la Direction des affaires indigènes et des services de renseignements d'une part, ainsi que le Service des contrôles civils, rattaché directement au secrétariat général du Protectorat. Le premier rassemblait les contrôleurs militaires, appelés officiers de renseignement ou encore officiers des Affaires indigènes (A.I.) ; ils exerçaient dans les régions soumises à l'autorité militaire, à savoir les périmètres compris dans la zone du front, « [...] au contact des insoumis, où l'action militaire est prépondérante [...] ou encore nécessaire pour rassurer les indigènes et les confirmer dans leurs bonnes dispositions ou parer à des retours de flamme possibles ». Ces officiers étaient responsables du maintien de l'ordre dans leur poste, annexe ou cercle militaire. De même, ils étaient chargés d'étudier les populations insoumises, et, selon les termes de l'époque, grâce à leur en confiance, de procéder à leur organisation en n'oubliant jamais « [que] les adversaires du moment seront les demain des indigènes soumis qui redonneront de la vie aux champs désertés, participeront à la sécurité du pays, paieront l'impôt et combattront à nos côtés ». Les périmètres, considérés comme durablement pacifiés et désormais ouverts par décision « résidentielle » à la colonisation et aux transactions économiques, formaient la zone dite intérieure. Les officiers de renseignements laissaient alors place à des contrôleurs civils chargés d'informer la Résidence générale sur tout ce qui touchait à l'organisation administrative et judiciaire. Investis dans leur circonscription des fonctions d'officier de police judiciaire et d'officier d'état civil, ils étaient aussi responsables du maintien de l'ordre, à l'exemple des officiers des A.I. Pour cela, ils pouvaient disposer de troupes supplétives (les mokhazenis) ou recourir à la gendarmerie ainsi qu'aux troupes militaires. Contrôleurs civils et militaires jouèrent un rôle que l'on peut estimer fondamental dans la pérennisation du Protectorat. Au nombre de 200 à la fin des années 1930 sur un territoire qui représentait la moitié de la surface du royaume marocain, les officiers des A.I. sont les descendants en ligne droite des officiers des célèbres Bureaux arabes algériens. (PUYO Jean-Yves, Une application du "rôle social de l'officier" (Lyautey) : les services du contrôle politique dans le Protectorat français au Maroc (1912-1926), dans Les Etudes sociales 2012/, numéro 1956, pp 85-100).

Photos du reportage(208)