Face à la flotte autrichienne qui s’est dérobée et "n’a jamais accepté le combat offert par nous", les cuirassés tiennent le blocus devant les ports de Pola (Istrie) et Cattaro (Kotor, Monténégro) : impressionnants par leur masse hérissée de canons, ils sont constamment sous pression, de la salle des machines au pont où s’échangent les signaux, et toujours prêts au combat : les canonniers coiffés de leurs bonnets d’isolation acoustique pointent les canons ou chargent les tubes lance-torpilles. Les marins assurent également tout au long de ce blocus monotone l’entretien de ces usines flottantes. Des maréchaux-ferrants réparent des outils sur des enclumes installées sur le pont ; d’autres apportent du foin à des vaches dont le licou est accroché au bastingage, ou travaillent aux cuisines. Après la lessive, le linge claque au vent sur des cordes qui sont ensuite redescendues. Gymnastique, judo, course à saute-mouton ou barre fixe sont pratiqués par l’équipage ainsi que des exercices de matelotage dans une chaloupe que les marins gagnent en se laissant glisser le long d’une échelle au bout d’un mât horizontal. Parfois des tirs de destruction sont effectués le long du littoral dalmate : les projectiles soulèvent de grandes gerbes d’eau et l’escadre disparaît dans un nuage de fumée.

Note:
Métrage conservé 165 m
1+12 cartons en français.
Liste complémentaire : service cinématographique des armées.
Film figurant sur un "Inventaire des films appartenant au ministère de la marine" (archive non datée conservée à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine). Distribution Eclipse.