Légendes des reporters :

E01 Cérémonie du KPC
Le 20 octobre, une cérémonie du KPC (Kosovo Protection Corps) s'est déroulée à Srbica.

E02 Hélitransport
Le 26 octobre à Mocradora 1800 mètres d'altitude, le 6e RHC (régiment d'hélicoptères de combat) de Compiègne avec un renfort du 5e RHC de Pau effectue un hélitransport.
Gardé par le 1er RT (régiment de tirailleurs) basé dans les Vosges à Epinal
Caporal-chef Jalet
Relevé tous les 5 jours.

E04 et E25 Intervention de gendarmerie du 27 octobre
Arrestation par les gendarmes mobiles du 46/2e ELI (élément léger d'intervention) de 5 serbes le 27 octobre dont 4 à Zvecan et 1 à Zubinpotok, accusés de vol à main armée. 3 sont relâchés sous condition, 1 est enfermé au centre de détention pour meurtre d'un Serbe.
Les personnels de l'UNMIK ont effectué les investigations et demandé à la KFOR son concours pour les arrestations, l'UNMIK Police étant chargé du traitement judiciaire par la suite.

Fruit de 3 mois d'enquête, l'opération C3P de droit commun déclenchée le 27 octobre est destinée à sécuriser la région et mettre fin aux exactions de droits communs. Elle a nécessité la collaboration entre les différentes forces en présence sur le territoire, l'Unmik et la Kfor.
Le 27 octobre après les derniers préparatifs, les gendarmes français de la Kfor interviennent donc au profit de l'Unmik lors d'une opération coup de poing d'envergure destinée à arrêter un malfaiteur particulièrement dangereux, recherché pour meurtre et vols à main armée. L'objectif secondaire est de démanteler le reste de l'équipe qui sévit dans la région Nord du Kosovo depuis deux ans.
Le Capitaine Lefour commande l'escadron de gendarmerie mobile. 200 personnes sont mobilisées pour une intervention menée dans la plus grande discrétion.
3 objectifs sont traités simultanément, à Zvecan et Mitrovica par les Français et à Zubin Potoc avec le concours du bataillon danois.
A 4h30, l'escadron de gendarmerie rejoint sa zone d'action. Après le bouclage de la zone et une progression en " ambiance discrétion ", l'ELI (équipe légère d'intervention) donne l'assaut sur la maison du principal suspect. Aussitôt appréhendé, l'individu d'origine serbe suspecté d'homicide est remis à la police.
De l'armement est aussi saisi, comprenant fusils, grenades, explosifs et munitions : 1 Pistol M-57 de 7.62 mm avec 7 chargeurs, 1 Kalashnikov, 1 grenade à main type M-79 antichar, 1 grenade type M-52 P3, 1 grenade type M-75, 10 chargeurs de 5.56 mm, 1 détonateur électrique, des munitions de 7.62 mm, 1 lance-grenade M-60 antipersonnel.
Afin d'éviter tout risque lié à des pièges éventuels, le groupe EOD (élément opérationnel de déminage) intervient avant que les enquêteurs judiciaires prennent le relais.

E05 Major Général Smith
Le 27 octobre, le major général Smith, DCOMOPS de la KFOR, accompagné du major Arnold et de son aide de camp, le capitaine Smith ( ?), effectue une visite dans l'AOR (zone de responsabilité) de la brigade.
Cette visite s'inscrit dans le cadre de sa tournée de prise de fonction comprenant un briefing de commandement, une visite de Mitrovica et un entretien avec le représentant de l'UNMIK.

E06 Elections législatives
Les opérations de vote pour les élections municipales au Kosovo ont commencé à 7h00. Les habitants de la partie sud de Mitrovica ont commencé à voter très nombreux, dans le calme mais avec émotion et enthousiasme.
Mitrovica est une ville symbole de la fracture entre les habitants albanophones du Kosovo et les Serbes. La ville est divisée entre le sud peuplé d'Albanais et le nord, où résident les Serbes qui ont décidé de boycotter le scrutin et de ne pas s'inscrire sur les listes électorales.
A Mitrovica, comme partout ailleurs au Kosovo, les électeurs sont pris en charge, à leur arrivée au bureau de vote, par des employés de l'OSCE (organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), qui supervise les élections. Ils leur expliquent la procédure de vote assez complexe, puisqu'il s'agit d'une proportionnelle à liste ouverte. Le vote s'effectue derrière de grands isoloirs en carton.
Dans le milieu d'après-midi, un héliportage de soldats du 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes) vient en renfort à Srbica, suite à une importante présence de KOA (kosovars albanais) sur le site du vote et à un début de bousculade. Les votes s'achèvent dans le calme.

E09 Bataillon polonais
LE 31 octobre, le bataillon polonais, dont le campement est situé sur les hauteurs de Mitrovica à l'extrême sud-ouest de la ville, est relevé à midi de ses différentes positions par les militaires français.
Les militaires polonais se divertissent et se reposent avant le départ prochain vers Pristina, puis leur acheminement en train jusqu'en Pologne.

E10 Entretien avec le général Ceku, KPC.
Le 31 octobre, le général Falzone, COM BMN-N (commandant la brigade multinationale nord) s'entretient avec le général Ceku, haut responsable du KPC.

E12 Héliportage de commandos danois par le 6e RHC de l'ALAT
Le 1er novembre, un groupe de commandos danois est aérotransporté par les hélicoptères du 6e RHC (régiment d'hélicoptères de combat) de l'ALAT (aviation légère de l'armée de terre) basés à Plana.
Constitué de deux groupes, embarqués dans deux hélicoptères, les commandos ont pour mission de contrôler une zone à la frontière avec la Serbie, où de nombreux vols de bois ont été signalés

E13 et E17 Distribution de cadeaux par les gendarmes français.
Les 2 et 3 novembre, les gendarmes français de l'EGM 46/2e (escadron de gendarmerie mobile) de Châtellerault basé à Plana, distribue des cadeaux, collectés par l'ensemble des familles des gendarmes, aux enfants du village de Svinjare, situé dans leur secteur.
Les enfants des gendarmes français ont réalisé des dessins lors d'une journée récréative. L'adjudant Francise Ferreira de l'EGM 46/2 et ses hommes distribuent l'ensemble des cadeaux aux enfants.

E26 Manifestation pacifique.
Le 9 novembre à Mitrovica, une manifestation pacifique regroupant par centaine des KOA (kosovars albanais) dans la partie sud de la ville, s'est déroulée sans accrochage. Dispersés sur tous les axes de la ville, bloquant ainsi la circulation, ils revendiquaient la libération de leurs proches encore emprisonnés dans les prisons serbes. Les manifestants se sont dispersés après s'être entretenu avec les responsables des Nations unies / UNMIK.

E27 Une manifestation pacifique dégénère à Mitrovica.
A Mitrovica le 11 novembre, en fin de matinée dans la partie sud de la ville, peuplée en majorité d'Albanais, une manifestation pacifique se déroule, comme depuis deux jours à la même heure. 3000 personnes environ se déplacent dans le calme vers le siège de l'UNMIK pour être entendus par un responsable. Plusieurs personnes ont pris la parole pour revendiquer la libération des KOA (kosovars albanais) emprisonnés en Serbie, la libre circulation et la réouverture du complexe industriel de Trepca. Des mères de famille et des enfants sont regroupés en première ligne de cette manifestation pacifique. L'ensemble des commerçants est solidaire de cette action, fermant leur commerce pendant toute la durée de celle-ci.
Dans le dispositif de sécurité de la Kfor, une compagnie belge a été déployée au quartier des Trois Tours aux côtés des militaires français. A proximité de la manifestation, une compagnie danoise doit également assurer le contrôle de foule.
Vers 12h30, une section française de la KFOR, appartenant à la CRO (compagnie de réserve opérationnelle) du BIMéca (bataillon d'infanterie mécanisée), est appelée pour intervenir en protection d'un véhicule russe de la Kfor, bloqué par la foule. Les quatre passagers sont des militaires russes.
Le général Christian Falzone, COM BMN-N (commandant la brigade multinationale Nord) rejoint les lieux. Quelques minutes plus tard, des éléments incontrôlés crèvent les pneus du véhicule. La tension monte.
Vers 13h20, constatant que la situation devient dangereuse pour les militaires russes, le général Falzone ordonne leur évacuation vers la Maison de France, annexe du QG (quartier général) de la BMN-N, située à environ 150 mètres de là. Simultanément l'escadron de gendarmerie de Plana est appelé en renfort.
Parmi les manifestants, les éléments les plus violents suivent cette évacuation et jettent des pierres sur les militaires avant de s'en prendre au bâtiment dans lequel ont été placés en sécurité les militaires russes.
A l'intérieur de la Maison de France, le général Falzone s'équipe pour retourner sur le lieu de l'affrontement et tenter de ramener le calme.
20 minutes plus tard, le général entame une négociation avec une délégation albanaise à l'intérieur même de la Maison de France.
Au cours de l'incident, deux militaires français et un russe ont été légèrement blessés et des manifestants ont mis le feu à la jeep.

E28 Investiture municipale.
Le 11 novembre des conseils municipaux, issus des récentes élections démocratiques, se tiennent pour la première fois représentant un événement majeur.
Les Serbes du Kosovo ont boycotté la consultation, estimant qu'elle allait dans le sens de l'indépendance de la province réclamée par les Albanais qui y sont largement majoritaires.

E38 Visite du Président de la république Jacques Chirac
Jacques Chirac arrive en fin de matinée à Pristina, en provenance d'Athènes après avoir participé la veille au sommet de Zagreb qui a réuni les pays de l'Union européenne et des Balkans. Il prend immédiatement l'hélicoptère pour Mitrovica, au nord du Kosovo, où sont stationnés plus de 4000 militaires français de la KFOR.
Il est accueilli à Mitrovica par le général Christian Falzone, COM BMN-N (commandant la brigade multinationale Nord). Les honneurs militaires lui sont rendus.
Accompagné de Jean-Pierre Masseret, secrétaire d'état à la Défense, et du général Kelche, CEMA (chef d'état major des Armées), le président de la république fait le point de la situation opérationnelle à huis clos avec le général Falzone.
Le président de la république prononce un discours au contingent français. Il exprime sa confiance aux militaires français de la KFOR et souligne que ses visites, en tant que chef des armées, aux unités françaises engagées en opérations extérieures, sont toujours pour lui " des moments privilégiés ".
En présence de représentants des bataillons belges, russe, danois et émiratis intégrés à la BMN-N, il évoque le " cadre multinational " dans lequel évoluent les unités françaises et qui est devenu la norme et la règle, dès lors que les armées françaises sont engagées dans des missions décidées par la communauté internationale.
Après son allocution, le président Chirac se livre à un bain de foule accompagné de séances photos avec les militaires présents.

Z02 et Z03 Exercice Fox.
Les 21 et 22 octobre, un exercice tactique opération est mené par la BMN-N (brigade multinationale Nord) de la KFOR dans la zone de responsabilité du bataillon russe, dans la région ouest de Srbica.
L'exercice avait 3 objectifs : 1 - entraîner les unités russes et françaises à travailler ensemble, 2 - montrer, après les harcèlements des 19 et 20 octobre subis par les troupes russes, la capacité de réaction de la BMN-N et l'interopérabilité entre bataillons de nationalités différentes, 3 - faire sentir, dans cette région difficile d'accès, la présence des troupes de la KFOR.
Au cours de l'exercice quelques armes et des munitions ont été trouvées et saisies.

Z05 et Z06 Opération Train Jaune
Le dispositif de la BMN-N (brigade multinationale Nord) va subir une baisse d'effectifs après les élections du 28 octobre, avec le départ du BAT-POL (bataillon polonais) et du BAT-ESP (bataillon espagnol). L'organisation de la brigade doit être modifiée pour tenir compte de ce changement.
La garantie de la liberté de mouvement dans l'AOR (zone de responsabilité) de la BMN-N est une des missions de la brigade. La sécurité des voyageurs des trains de la ligne Zvecan-Urosevac doit en particulier être assurée.
Le dispositif statique, coûteux en personnels, est remplacé par un dispositif statique allégé associé à un dispositif réactif plus mobile, capable d'intervenir dans un délai très court sur le parcours du train en cas d'incident.
Le 24 octobre, l'opération Train jaune, visant à tester ce nouveau dispositif a lieu.
Voir aussi les reportages 00 2000 461, 01 2000 461 et 02 2000 461. Voir aussi les rushes référence : 00.9.39.
1195 clichés.
Vincent Bertin est un photographe de la BMN-N.