[Voyage du général De Gaulle en Algérie].

Du 27 au 30 août 1959, le général De Gaulle effectue un voyage en Algérie au cours duquel il rend visite à l'armée, dans ses postes les plus isolés, et à la population dans les zones récemment libérées des "rebelles". Acompagné du colonel Bigeard, il se rend à Berthelot, village de regroupement, puis traverse la foule à Saïda avant d'assister à un défilé des commandos de chasse Maurice, Cobra et Georges. A Orléansville, le général s'entretient avec Monsieur Sigwald et Monsieur Boualem-Saïd, vice-président de l'assemblée nationale, puis, à Zemmora, prononce une allocution avant de se mêler à la foule. Le commentateur cite à plusieurs reprises le Président de la République, qui déclare notamment : "Nous avons un très long chemin à parcourir avant que ce que nous voulons soit fait ; il s'agit d'une très grande oeuvre humaine qu'il faut réaliser sur des chemins nouveaux".

[Porte-avions "Clemenceau" à Brest].

Le porte-avions "Clemenceau" est en voie d'achèvement dans un bassin du port de Brest. Sur les images du chantier sur lequel s'affairent les ouvriers, le commentateur décrit précisément l'armement et les membres d'équipage du bâtiment avant de conclure que le "Clemenceau" consacrera la renaissance de la Marine française.

[Commémoration de la bataille de Bazeilles].

Le 30 août, à Bazeilles dans les Ardennes, sous la présidence du général Zeller, les troupes d'outre-mer célèbrent la bataille de 1870, aussi cher à leur coeur que Camerone l'est aux légionnaires selon le commentaire. Une messe se tient dans l'église puis, devant l'édifice, le général salue le drapeau du 3e Régiment d'infanterie de Marine avant de déposer une couronne, en forme d'ancre de marine, au monument aux morts. Il visite la maison de la dernière cartouche, aujourd'hui un musée, autrefois ultime forteresse de Bazeilles. Enfin, devant le monument commémoratif, le drapeau tricolore est hissé ; une gerbe en forme d'ancre de marine y est déposée. Sur ces images, usant d'un ton lyrique, le commentateur fait l'historique précis de la bataille, exaltant le sacrifice des troupes de Marine face à l'armée allemande. Le reportage s'achève symboliquement sur un envol d'oiseaux.
Dans le premier reportage, les propos plutôt vagues du président de la République masquent son opinion à cette époque : une autodétermination du peuple algérien après une longue période de pacification ; il envisage cette hypothèse lors d'un entretien avec le général Massu, le 28 août à Orleansville, dont le reportage ne parle pas.

Rush correspondant à la seconde partie du film: ACT 59139