Le 26 février 1945, une cérémonie solennelle est célébrée en hommage au commandant Edmond Marin La Meslée, mort au combat, en la collégiale Notre-Dame de Dole, ville d'affectation du groupe de chasse GC I/5 " Champagne " qu'il commandait.

Son unité, rattachée à la 1re armée française, participait à la reconquête de l'Alsace. Le 4 février 1945, alors que le commandant exécutait un second passage au-dessus des lignes allemandes dans le cadre des combats de la poche de Colmar, son appareil, touché par un tir de DCA allemand, s'écrase à Dessenheim, près de Rustenhardt, où les obsèques du pilote ont eu lieu le 12 février 1945.

Lors de cette cérémonie, à laquelle assiste le général commandant le 1er Corps aérien français, le général Bouscat, commandant en chef des forces aériennes engagées, prononce un éloge funèbre en mémoire de cet as de l'aviation française, qui se termine par ces mots : " Marin la Meslée, je ne salue pas en vous un mort. Rien ne peut mourir de ce qui demeure de vous parmi nous. L'aviation française est marquée à jamais de votre empreinte. Aussi bien sentons-nous le besoin, nous qui vivons loin de terre, d'être guidés dans le ciel par des phares bâtis sur des sommets inaccessibles. L'autre guerre nous a donné Guynemer ; l'entre-deux-guerres a vu grandir et mourir Mermoz. Cette guerre-ci restera éclairée pour toujours par votre lumineuse figure, Marin la Meslée, pur et grand soldat de l'Air ".
La veuve du commandant et son jeune fils, entourés d'une foule importante, se recueillent devant le catafalque qui repose dans le chœur de la collégiale.