Le 17 juin 1941, à l'occasion du premier anniversaire de la demande d'armistice franco-allemand le 17 juin 1940, le maréchal Pétain s'adresse aux Français avec des paroles de réconfort et d'espoir.

Filmé assis à son bureau, il les invite tout d'abord à réécouter les paroles prononcées alors pour demander à l'adversaire " s'il [était] prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités ". Son discours du 17 juin 1940 est rediffusé sur fond d'images illustratives, à commencer par un plan sur un phonographe qui diffuse l'enregistrement et, en contre champ, une famille installée autour du poste de radio pour écouter le chef de l'État.

Puis, le maréchal poursuit pour demander aux Français de comprendre la situation (la France, malgré certaines souffrances, se relève et vit grâce aux efforts de ses ouvriers et de ses paysans), de ne pas " sombrer dans le désespoir " (" vous n'êtes ni vendus ni trahis ni abandonnés "), d'épier les fautes (culpabilisation du pays, " Vous souffrirez encore car vous n'avez pas fini de payer vos fautes "…), de lui accorder leur confiance et de le suivre dans la voie qu'il a choisie pour relever la France ("il me faut votre foi…, ressaisissez-vous…, venez à moi avec confiance ").
Le chant de la Marseillaise (autorisée uniquement dans la zone sud) conclut le film.

Ce document fait partie des actualités cinématographiques diffusées du 7 août 1940 au 14 août 1942 sous le label "Actualités mondiales", seul journal filmé diffusé dans la zone occupée. Version pour la France du journal allemand de l'UFA Deutsch-Wochenchau, il est conçu, monté et sonorisé à Berlin et ne comprend que quelques sujets portant spécifiquement sur la France. Les actualités sont présentées ici en Edition Spéciale. Date de diffusion : 27 juin 1941.

Transcription du discours du maréchal Pétain :
" Français, le 17 juin 1940, il y a aujourd'hui une année, j'adressai mon premier appel à la France. Le disque qui l'enregistra va tourner devant vous. Entendez-le. Il vous replacera dans l'atmosphère du jour où cet appel fut prononcé. " […] Je fais à la France le don de ma personne pour assumer son malheur [...]. C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire, pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec moi, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du Gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leurs angoisses pour n'obéir qu'à leur foi dans le destin de la patrie.". Voilà ce que, d'une voix cassée par l'émotion, je vous disais le 17 juin 1940. "

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