Si au front les conditions de vie sont dures et les combats meurtriers, le soldat garde sa bonne humeur grâce à sa débrouillardise et à son goût pour le théâtre. Aussi à l'arrière comme en première ligne, les poilus multiplient les spectacles et créent des compagnies théâtrales.

Celle du "Canard Poilu" propose un spectacle varié à des soldats installés dans les ruines d'une maison. Guignol, caricature, prestidigitation et musique se succèdent devant un public hilare qui peut applaudir Raimu dans "son répertoire bon enfant". Plus à l'arrière, des artilleurs se sont aménagés un village ou chacun peut exercer ses divers talents et les mettre au service des autres comme les jardiniers, le barbier, le rémouleur et les cuisiniers qui rendent plus agréable le séjour de leurs camarades. Certains font même des affaires en transformant des débris de fusées allemandes en bagues et autres chevalières. Autre moment de joie, si nécessaire à l'entretien du moral : l'arrivée des colis envoyés au front par les familles des poilus.
Ailleurs, presque en première ligne, une autre troupe interprète une version burlesque de Carmen, accompagnée par un véritable orchestre, devant un public de soldats casqués, l'arme à la bretelle (1).
Enfin, des artilleurs ont trouvé auprès d'un marcassin le réconfort et l'affection d'un animal familier.

TC 00:15:32 à 00:15:45 : arrivée d'une estafette en vélo apportant un message.

Notes :
(1) Séquence identique dans le film 14.18 A 221.
Sur le même sujet, voir le film : « L’oeuvre de réconfort aux soldats », non numéroté, et figurant dans la liste complémentaire.
Métrage d'origine 360 m ; métrage conservé 346 m.
1+11 cartons en français.
3e Armée.
Dist. Pathé.
Film n°35.
Cité dans la filmographie de l'ouvrage "Alfred Machin, de la jungle à l'écran", de Francis Lacassin, Dreamland Paris, 2001. Date mentionnée : mai 1915.