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Arrivée des troupes françaises à Haïphong en mars 1946.

Réalisateur(s) : Inconnu



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Contexte : après de longues négociations, un accord franco-chinois est conclu le 28 février 1946, prévoyant le retrait progressif des troupes chinoises de Tchang Kaï-Tchek stationnées au nord de l’Indochine depuis la capitulation des japonais, et permettant le débarquement des troupes françaises au Tonkin. Le 6 mars, sous le commandement du général Leclerc, une flotte de navires de guerre accompagnée de 20.000 hommes issus de la 9e DIC (division d'infanterie coloniale), du bataillon mobile de la 2e DB, de la brigade de marche d'Extrême-Orient, et d’unités de soutien s’apprêtant à débarquer dans la rade d’Haïphong, est accueillie par les tirs chinois, créant la stupeur chez les français qui ne répliquent pas immédiatement. Finalement les français ripostent et réduisent au silence les batteries terrestres chinoises. On compte 36 morts côté français. Le débarquement peut avoir lieu le 8 mars.

La flotte se présente à l'embouchure du fleuve Rouge. A bord des nombreux bâtiments, notamment le Barfleur, le Céphée, l'Espérance, les soldats s'apprêtent à débarquer. Ils montent à bord de bâtiments de débarquement (LCM, LCT) puis saluent la population sur les berges. Les bâtiment de débarquement se succèdent à quai, déposant tout à tour matériel, camions, une ambulance de la 2e DB. Au large, des bâtiments de marine croisent de nombreuses embarcations vietnamiennes (jonques, barques, sampans). Des familles tonkinoises réclament quelques vivres, que leur envoient les soldats à bord des cargos Camille Porché, et Orphée. Des hommes de la 9e DIC déchargent des caisses, aidés par des vietnamiennes. Les docks de Haïphong offrent un vrai spectacle de désolation : un dépôt de munition chinois a été entièrement détruit en représailles aux attaques subies.
Dans les rues de la ville, la confusion semble bien réelle. Les sentinelles chinoises, issues des troupes du général Wang-Li-Wan occupent le centre-ville. Elles regardent passer les colonnes françaises, impassibles. Les habitants quant à eux vaquent à leurs occupations : pousse-pousse et attelages sillonnent les rues dans un incessant chassé-croisé. On hisse le drapeau français sur le toit d'une maison dominant la ville. Un panoramique éloigné de la ville est réalisé à cette occasion (vues du port, des faubourgs). Plusieurs postes de sentinelles chinoises (blockhaus) subsistent à l'angle de certaines rues mais leur présence semble désormais désuète.

Découpage succinct des plans :
(TC : 00 :00 :00) Divers plans des navires de la flotte française arrivant à l’embouchure du fleuve Rouge.
(TC : 00 :03 :41) Débarquement des troupes et du matériel. Des nombreuses embarcations vietnamiennes autour des navires français. Gros plans de vietnamiens ramant. Des soldats jetant des provisions.
(TC : 00 :05 :07) Une ambulance de la 2e DB sur un bâtiment de débarquement. Débarquement de matériel, camions.
(TC : 00 :06 :10) Familles, enfants vietnamiens à bord de petites embarcations.
(TC :00 :07 :06) Des soldats à bord d’une embarcation, et notamment une Rochambelle.
(TC : 00 :08 :12) Les destructions, des sentinelles chinoises.
(TC : 00 :09 :15) Soldats hissant le drapeau français sur un bâtiment qui domine la ville. Panoramique sur la ville, les docks. Diverses vues, ambiance dans la ville, la circulation, les blockhaus chinois.
(TC : 00 :12 :37) La façade de l’entreprise de métallurgie Descours & Cabaud
(TC : 00 :13 :14) Poste de tir d’une mitrailleuse hotchkiss modèle 1914.

Note :

Note :
- Voir aussi les reportages photographiques TERRE 11109 et TERRE 11110 traitant du même sujet.
- L’opérateur de prises de vues fait état de la tension qui règne dans la ville du fait de l’hostilité chinoise. Il mentionne la difficulté à tourner ses images, n’ayant pas obtenu l’autorisation. En résultent des plans rapides et éloignés.
- Les bâtiment ayant participé au débarquement sont : l'Emile Bertin, le Tourville, le Duquesne, le porte-avions Bearn, les croiseurs légers Triomphant et Fantasque, les destroyers Algérien et Sénégalais, les avisos Savorgnan de Brazza, Gazelle , Chevreuil et Kontum, le navire de transport Barfleur, la 38e division de dragueurs, des LST, LCI, LCM, LCA et LCS et les bâtiments de commerce Betelgeuse, Zéphir, l'Espérance, Camille Porché, Saint Loubert Bie, Eridan.