VIDÉO

Atolls à l'heure nucléaire.

Réalisateur(s) : André Darret


Description non finalisée (document en cours de traitement et d’analyse).

Film sur la construction du Centre d'expérimentation du Pacifique (CEP) et la première campagne de tir en atmosphère dans cette zone.
- Pourquoi la Polynésie ;
- construction du centre de tir de Moruroa ;
- aménagement de la base technique à Hao et du deuxième centre de tir à Fangataufa ;
- les postes périphériques de contrôle ;
- la participation de la Marine nationale à l'évacuation des techniciens avant le tir ;
- le premier essai aérien dit tir Aldébaran (tir, explosion), réalisé sur la surface du lagon à partir d'une barge flottante le 2 juillet 1966. Le tir et les tests de présence de radioactivité (chaîne alimentaire etc.).

Description des séquences :
Le choix de la Polynésie pour la création d'un centre d'expérimentation atomique.
Après avoir abandonné le Centre d'essais des Oasis en Algérie (image d'essai sur le champ de tirs d'In Ecker dans le massif du Tan Afela (Hoggar)), la France avait besoin d'un nouveau centre pour mettre au point son nouveau programme d'armement nucléaire. Comme les autres puissances nucléaires, son choix s'est porté sur les atolls de Polynésie (animation et carte, vues aériennes des atolls de Hao et Moruroa et de Tahiti, vue quotidienne, aérodrome de Faha, avions de ligne, accueil des passagers, avion Breguet en vol, atterrissage).
Aménagement du centre de tir de Moruroa. (30 km de long sur 10 km de large accessible aux navires)
Mururoa a été choisi pour être le centre de tir du CEP ; avant tout, il est nécessaire de monter les infrastructures (câblage et appareillages électroniques). Mais la plus grosse construction reste l'immense blockhaus (60 m de large, 30 m de long et 13 m de haut) hébergeant les instruments de mesures du tirs. De nombreux câbles sont mis en place sous la mer pour relier le blockhaus et le PC de tir. Il est aussi nécessaire de construire des villages d'hébergement pour les techniciens et d'aménager les bateaux en villes dortoirs (Garonne A617), et de construire les antennes de transmissions du PC de tir. (vues sous-marines de plongeurs)
Construction du deuxième centre de tir à Fangataufa et de la base technique de Hao.
Les engins du génie ont aménagés les atolls de Hao et de Fangataufa pour qu'ils puissent accueillir respectivement la base technique et le deuxième centre de tir.
A Hao, la passe d'entrée dans le lagon était trop peu profonde pour permettre le passage de bateaux militaires ; des plongeurs ont donc disposé de grandes quantités d'explosifs pour l'approfondir (explosion). La suite des travaux comprend le défrichage et l'aménagement de routes.
Les postes périphériques de contrôle.
Dispersés dans toute la zone polynésienne française, ces poste de contrôle sont ravitaillés par hélicoptère (La Rance A618). Leur rôle est de surveiller et de vérifier la pollution de l'air et de l'eau suivant une explosion atomique.
Participation de la Marine nationale dans la campagne de tir dans le Pacifique lors de l'acheminement du matériel et de l'évacuation des techniciens avant l'explosion. (Argens L9003)
Tir nucléaire et vérification de la pollution nucléaire dans les eaux du lagon.
Un briefing réunissant les autorités civiles et militaires a lieu dans un bureau pour présenter à l'amiral les conditions du tir. Sur les bateaux, des ballons sondes sont lâchés pour relever les informations météorologiques. Décompte, ordre de tir, explosion, nuage, relevés et analyses post explosion. Vie quotidienne.

Note :
Musique : Cisco Elrubio (pseudonyme de François de Roubaix), éditions Hortensia. Voir aussi ACT 6411.
Le film a été commercialisé. Droits d'exploitation cédés à la société France Cinéma Production pour une durée illimitée à compter du 30 novembre 1966. Programmé avec le long métrage "Le judoka, agent secret" (1967) réalisé par Pierre Zimmer (voir Catalogue des films d'information TTA-123, Service d'information, d'études et de cinématographie des armées, page 264).