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Arthur Smet

Photographe - Donateur

Naissance: 1932-09-20, Valenciennes

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  • Biographie

    Arthur Smet est né le 20 septembre 1932. Engagé volontaire en 1953 au 1er régiment d’infanterie motorisé à Donaueschingen Bade-Würtemberg, RFA), le sergent Smet est ensuite incorporé dans la 2e compagnie du 8e régiment d’infanterie motorisée (RIM) nouvellement formé en Allemagne. Il participe à un concours de chant au terme duquel il remporte un appareil photographique. Cette anecdote est le point de départ d’une passion qui le conduit à mener une carrière atypique de photographe militaire. En 1955, le 8e RIM est envoyé en Algérie. En janvier 1959, alors que sa compagnie cantonne dans les environs de Saïda, Arthur Smet rencontre un officier supérieur qui changera sa vie : le colonel Marcel Bigeard. Ce dernier vient de recevoir le commandement du secteur opérationnel de Saïda et regrette l’absence de son photographe attitré, Marc Flament. Arthur Smet le remplace momentanément et couvre la tournée de Bigeard à la Compagnie Agricole Oranaise (CAO). Son travail, remis en un temps record, fait mouche. D'un clin d'œil, Bigeard lui a dit que désormais, il allait couvrir le secteur pour lui. Il l'engage aux côtés de Marc Flament. Dès lors, sa pratique photographique connaît un nouveau souffle et se professionnalise, en partie grâce à l’aide de Marc Flament qui lui enseignera un temps la technique mais surtout avec l’appui des autorités militaires qui lui offriront les moyens d’exercer son talent sans contrainte ni censure. Dans le sillage de Flament, et en marge du Service cinématographique des armées, Arthur Smet devient l’une des chevilles ouvrières de l’action psychologique « à la Bigeard » en assurant la couverture photographique du secteur de Saïda pour la réalisation des halls d’informations. Ces grands murs d’images, disposés stratégiquement afin d’être visibles de tous dans les lieux publics, sont accompagnés de slogans promouvant les actions sanitaires et sociales de la France auprès des Algériens, la vie quotidienne citoyenne, militaire et politique, et, enfin, les succès d’armes des commandos de chasse Georges et Cobra, nouvellement créés dans ce secteur opérationnel. À l’exception d’un séjour dans le Constantinois durant l’automne 1960, les photographies d’Arthur Smet ont pour décor la région de Saïda, le Sud Oranais et Oran. Plusieurs de ses clichés sont publiés à l’époque dans les journaux locaux tels l’Écho d’Oran ou encore l’Écho de Saïda. En 1961, Arthur Smet est affecté au 2e Zouaves et rejoint Oran pour devenir chef du service photo presse du corps d’armée. Dans ce nouvel emploi, il reçoit l’assistance de deux appelés du contingent, Jean-Marie Pillu dit Périer (célèbre photographe de la revue Salut les copains) et Jean Distinghin, photographe et acteur dans le civil. En 1963, Arthur Smet prend le bateau pour la France et quitte définitivement l’Algérie au terme d’un séjour de huit années. Il emporte avec lui plusieurs milliers d’images, implacables tant dans leur beauté que dans leur réalité d’une guerre montrée sans fard, qui constituent un corpus photographique d’une grande force.
    Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : article relatif à Arthur Smet en ligne sur Wikipédia en français (auteurs).