Réalisé dans la région de Verdun, ce reportage dresse un état des lieux de villages et d'infrastructures routières, ferroviaires et fluviales détruites par les bombardements. Parcourant les villages de Billemont, Dugny, Lambercourt, Belleville, Thiérville, Vaux, Montgrignon, et de Bras, l'opérateur saisit les paysages de ruines d'habitations, de route défoncée, de voie de chemin de fer coupée, de passage à niveau et d'écluse en ruine, de cimetière bombardé et d'école incendiée. A Verdun, les ruines des commerces, du théâtre, des jardins publics, des cinémas (cinépalace) et des habitations rappellent la présence des combats. Evacuant la ville, les derniers civils emportent leurs meubles.

Malgré les ruines et les destructions (explosion d'un obus sur la côte de Froideterre), le reportage contient les images de la vie quotidienne au camp militaire de Lambrecourt, où la musique militaire joue pour les soldats (portrait du capitaine Lereuil). Ponctuée par l'activité de la gare et de la scierie militaire, le camp Lagaille vit au ryhtme des inspections menées par le général Corvisard. Celui-ci inspecte une carrière où des pierres utilisées dans le remblaiement des routes sont extraites.

Partout, les dégâts engendrés par les bombardements sont réparés par les troupes (déblaiement des rues de Verdun, réparation d'un abri à Louvremont, déblaiement du Ravin de la Poudrière près de Vaux). Transformé en vaste dépôt de matériel, la région de Verdun conserve différents points d'entretien du matériel (parc à voiture de Dugny). Les blessés trouvent un abri parmi les nombreux hôpitaux de campagne établis à proximité du front (hôpital Saint-Michel), alors ravagé par les obus (terrain dévasté au bois des Hospices, région de Fleury, ravin de la Poudrière et au bois Buis).