Après son séjour à Kribi, l'opérateur se dirige vers le sud en direction de Campo en longeant la côte. A l'époque les routes n'existent pas et il suffit de suivre le rivage et de traverser l'embouchures des fleuves sur des chaloupes, par exemple la Lobé à quelques km de Campo, où existe une chute d'eau. L'opérateur photographie diverses scènes : pêcheurs embarquant avec leurs pirogues, convois. Arrivé à Campo, où subsistent les ruines d'un ancien poste allemand, il suit les évolutions d'une unité de tirailleurs à l'exercice dans le poste français. Un ancien campement français subsiste sur une rive du Ntem, également appelé rio Campo. Près de Campo, la plantation d'Ipono est à l'abandon, envahie par la végétation. Frédéric Gadmer embarque ensuite sur la chaloupe du poste militaire de Campo pour une excursion sur le fleuve : il remonte le Ntem, passe près de l'île de Dipikar, objet de contestations territoriales, puis navigue sur la Bongola où poussent des essences tropicales se reflétant dans le fleuve et y plongeant leurs racines aériennes. Un indigène circule sur les rapides sur une petite pirogue effilée. Une pirogue de plus grande taille tire du bois flotté.
De retour à Campo, il photographie le sultant Dalil se promenant sur la plage en compagnie d'un lieutenant, et avec ses épouses.

Le Ntem est appelé rio Campo sur certaines cartes, du nom de la ville de Rio Campo, en Guinée équatoriale, de l'autre côté du fleuve. La Bongola est un petit affluent de la rive droite du Ntem, au sud de Campo. Le confluent est situé entre le confluent Du Bongo avec le Ntem, et l'embouchure du Ntem.
Voir les autres clichés du voyage de Kribi à Campo sur le reportage SPA 165 H BIS.