Le 16 avril 1917 est déclenchée l'offensive Nivelle, également appelée seconde offensive sur l'Aisne ou plus communément la bataille du Chemin des Dames. L'objectif de cette offensive vise à rompre la ligne Hindenburg, qui s'étend entre Soissons, Reims et Laon. L'attaque du secteur Est du Chemin des Dames, qui longe le canal de l'Aisne à la Marne, est marquée par la prise de Loivre et Berméricourt dès le premier jour. Cette avancée, menée avec les 23e, 35e et 60e régiments d'infanterie, obtient l'appui du 2e Régiment de Marche de zouaves (2e RMZ) qui subit de lourdes pertes.

Le reportage suivant témoigne des jours précédents et suivants cette attaque. Les thèmes développés sont :

- la mise en batterie de pièces de l'ALVF (artillerie lourde sur voie ferrée) pour la préparation d'artillerie. Les opérations d'approvisionnement des canons sont détaillées par le photographe. Les matériels présentés sont :
- un canon de 340 mm modèle 1912 à berceau dit plate-forme ;
- un obusier de 400 mm modèle 1915/1916 ;
- un obusier de 370 mm modèle 1915 sur affût-truc à berceau ;
- un canon de 305 mm à glissement modèle 1906/1910 ;
- un canon de 274/285 mm à glissement modèle 1917 ;
- des canons de 190 mm M1870/1893 servis par des marins détachés auprès des régiments d'artillerie lourde.

- L'évacuation sanitaire des premiers blessés de l'offensive menée contre Loivre, la ferme du Godat et Berméricourt. Les troupes du 2e Régiment de Marche de zouaves (2e RMZ) sont conduits vers l'ambulance de Trigny, constituant le premier hôpital de seconde ligne. Les blessés de chaque régiment se trouvent ainsi mêlés et ces derniers attendent l'avis des médecins ;

- L'arrivée des prisonniers de guerre allemands dans le camp d'Irval dans la Marne. Capturés lors de l'offensive Nivelle, ces soldats allemands sont conduits dans l'enceinte du camp. Ces derniers sont fouillés, douchés et nourris ;

- Les colonnes de renforts montant vers les premières lignes. Des régiments rejoignent les zones des combats pour participer à la poursuite de l'offensive.
A Chenay, une batterie de canons de 400 mm tire sur les positions allemandes (BO 691 à BO 710) :

Note : voir films 14.18 B 7, 14.18 B 272 et 14.18 B 264.