Chandernagor, l'un des cinq comptoirs français en Inde, abrite un camp de transition où se reposent des légionnaires et des troupes coloniales françaises. Ces hommes, dont certains viennent de parcourir plus de 1500 km à pied, déambulent à présent dans les rues calmes de la ville.

En les suivant dans leurs promenades, à pied ou en pousse-pousse, on peut voir quelques "locaux" laver leur linge dans le Gange, mais on remarque surtout l'empreinte culturelle de la France : un buste de Dupleix, gouverneur des Indes Françaises, l'église, l'école des filles, la "croisette", les portes de la ville flanquées des trois couleurs et de la devise de la France...
Toutefois, la guerre à peine terminée et malgré une discipline apparemment souple si l'on se fie à l'habillement des soldats, la cérémonie aux couleurs reste de mise, et les visages sérieux.
Une fois celle-ci achevée, les soldats regroupés écoutent le surprenant récit du soldat Kran (1).

Notes :
(1) L'histoire du soldat Kran : fait prisonnier et condamné à mort avec 52 de ses camarades, Kran est laissé pour mort au fond d'une fosse après avoir reçu un coup de sabre derrière la nuque. Blessé, il parviendra tout de même à rejoindre les lignes françaises et à échapper au sort que lui avaient réservé les Japonais.
Images utilisées dans le film réf. MAG 220.