Dans la perspective d'une intervention franco-britannique au profit de la Finlande en guerre avec l'URSS depuis novembre 1939, la France décide, le 16 février 1940 la création d'un corps expéditionnaire, placé sous le commandement du général Audet.
La BHM (Brigade de haute montagne), crée à partir des 5e et 27e Demi-brigades de chasseurs, est constituée.
Le 4 mars, la Finlande entame des négociations avec l'URSS en vue du cessez le feu et l'accord est signé le 13 mars.
L'intervention franco-anglaise n'étant plus d'actualité, la BHM, devenue Groupement A , puis CEFS (Corps expéditionnaire français en Scandinavie) est regroupée dans la région de Belley (Ain).
Le transport de minerai de fer suédois vers l'Allemagne, contraire aux principes de neutralité des états scandinaves, et le débarquement, à compter du 9 avril des troupes allemandes dans les principaux ports norvégiens, donne aux alliés des raisons d'intervenir.
Le 12 avril a lieu à Brest le premier départ des éléments français (5e Demi-brigade) à destination de Namsos (Norvège).

Ce reportage présente l'embarquement dans le port de Brest des légionnaires des 2 bataillons de la 13e DBMLE (demi-brigade de marche de légion étrangère) du CEFS à bord des paquebots/transport de troupes réquisitionnés Général Metzinger et Providence.
Les légionnaires embarquent avec leurs paquetages, leurs armements et équipements individuels.
Un mois de vivres et de maintenance de matériel sont chargés dans les cales des navires.
Au cours de la traversée, le Général Metzinger, victime d'une collision en mer d'Irlande avec un navire britannique, sera remplacé par le paquebot Ville d'Alger.

Outre ces deux bâtiments, le convoi, qui appareille le 23 avril pour Greenock en Ecosse et Liverpool en Angleterre, est constitué des paquebots Chenonceaux , Mexique et Colombie. Y sont embarqués notamment les hommes de la brigade polonaise, de la 6e compagnie anti-chars du 13e BCA (bataillon de chasseurs alpins) et de la 342e CACC (Compagnie autonome de chars de combat).

Note : certaines photos de ce reportage ont été publiées dans la presse de l'époque, notamment dans le quotidien Paris-Soir.