Charleville-Mézières est libérée le 11 novembre 1918, au tout dernier jour de la guerre. Quelques jours après, un caméraman et un photographe y effectuent un reportage.

Près de Charleville-Mézières (Ardennes), le 18 novembre 1918, le château Renaudin, ancienne résidence du Kaiser Guillaume II et son quartier général sur le front de l'Ouest, est intact. L'édifice a été placé sous scellés pour éviter les pillages. Sur le toit du château, un maillage métallique avait été installé pour protéger le quartier général impérial des bombes d'avions.

A Charleville-Mézières, le 19 novembre (TC 00:01:10), un pont de bateaux a été installé par le génie pour faciliter la circulation entre les rives de la Meuse. Ambulances, camions et voitures empruntent l'ouvrage, ainsi que la population civile. Les deux ponts de chemin de fer ont été dynamités par les Allemands au moment de leur retraite, ne laissant qu'un amas de ferrailles tordues. Un train allemand aux vitres cassées est resté en gare. A Nouzonville, les habitants empruntent le pont flottant pour rapporter leurs biens confisqués par les Allemands lors de leur retraite.
La gare est détruite, verrière effondrée sur les voies. Dans les décombres, des femmes et des enfants tentent de récupérer du bois pour le chauffage.

Notes : compte rendu de tournage n°1908 de Georges Daret, du 18 au 20/11/1918 à Charleville-Mézières ; métrage d'origine non précisé. Reportage photographique SPA 16 AD de Frank Daniau-Johnston.