Quotidien de jeunes pensionnaires d’une classe aérée au sein de l’école pour filles de la rue des Epinettes à Paris (17e), qui s’inscrit dans le programme d’hygiénisation d’après-guerre pour lutter contre les conditions d’hygiène critique de la moitié de la population infantile. Les jeunes filles y bénéficient d’une éducation fondée sur le naturisme, reposant sur la nature médiatrice, les bienfaits de celle-ci, l’emploi des éléments naturels, l’exercice physique et la diététique comme garants de la santé. Les enseignants et le personnel médical de l'école apportent ainsi leur aide à plusieurs fillettes, leur enseignant l'hygiène, l’activité physique, et leur dispensant des cours.
La journée des fillettes pensionnaires de l'établissement débute par une toilette aux lavabos (c’est l’hydrothérapie matinale) et le brossage des dents, puis se poursuit avec la classe, suivie d'une sièste dans une pièce aux fenêtres ouvertes et enfin des activités sportives (gymnastique) dans la cour de l'école. Les élèves font ensuite leur devoir en plein air sous la surveillance d'une enseignante. Les jeunes filles participent au ménage. Des infirmières aident enfin les plus jeunes au moment de la douche.

Notes :
A la fin de la guerre, les écoles de plein air se multiplient grâce au docteur Armand-Delille. En 1918, la Ligue d’Hygiène scolaire, avec le concours du professeur Méry et de Melle Chauveau, crée à Fontaine-Bouillant, la première classe aérée, destinée aux petites filles des écoles élémentaires parisiennes. Entre 1919 et 1921, sous l’influence du professeur Grancher de l’Académie de médecine de Paris, la ville de Paris voit l’ouverture de six écoles de ce type, dit EPA (ou école au soleil du Dr. Rollier), qui accueillent les enfants anémiques et rachitiques mais aussi nombre d’enfants à titre préventif.

Film teinté. Il existe aussi des bobines du film en noir et blanc.
Absence de compte rendu de tournage et de reportages photographiques correspondants.