reportage

Commission du Conseil de révision à Taberdga.

Photographe(s) : Jean Bouvier


Le village de Taberdga situé dans les monts des Aurès-Nementcha, à 50 kilomètres au sud de Kenchela, est niché dans une des cuvettes caillouteuses du Constantinois. Tapi au fond d'une vallée sinueuse dont la végétation est adaptée au climat et au sol, le village accueille la commission de révision [1]. Cette commission est l'occasion pour le préfet de Aïn Beida, Belach de rendre visite à ses administrés et d'inaugurer un souk [2]. Dans la salle du conseil de révision, le sous préfet, un civil et deux militaires auditionnent un jeune Algérien [3].
Le sous-préfet Belach, accompagné d'un lieutenant-colonel (qui appartient certainement à la commission), un officier et un lieutenant des troupes de marine, fait un discours devant les villageois de Khériane, douar voisin de Taberdga. Il discute et serre la main d'anciens combattants dont un est décoré de la médaille militaire, de la croix de guerre 14-18 et de la médaille coloniale.
Le préfet se dirige ensuite vers le poste du 2e bataillon de la 13e DBLE, nouvellement réimplanté à Taberdga. Au son de la musique, il passe les troupes en revue en compagnie du lieutenant-colonel Senges, chef de corps des légionnaires. Les habitants du village assistent à cette cérémonie [4]. Le sous-préfet fait un discours et discute avec un ancien combattant arborant la croix de guerre 1914-18. Une fillette qui accompagne son père est attentive et offre son visage à l'objectif du photographe.
R 1: le cirque de Taberdga avec au premier plan la gendarmerie.
Note : voir le film ACT 5543 (regroupé avec l'ACT 5540-02) qui traite du même sujet.

1et 2] Mentionné dans le compte rendu du photographe.

3] Voir l'ouvrage de Henry d'Humières : L'armée et la jeunesse musulmane. Algérie 1956-1961. Editions Godefroy de Bouillon. 2002. pp : 109 à 123. Terme consacré par le ministre de l'intérieur au ministre des armées dans une lettre du 23 mai 1955 et dans laquelle il regrette la limitation des "Algériens". Seul 20% de ces jeunes sont incorporés dans l'armée française chaque année.

4] Mentionné dans le compte rendu de l'opérateur de prise de vues mais à aucun moment un souk est visible à l'image..

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