Ce film est composé d'une quantité de fragments de rushes difficiles à identifier et de deux sujets plus développés sur le front italien et sur des entraînements en Champagne.

En arrière-plan d’une route, vue d'un bombardement sur la ville de Roye dans le lointain (TC 00:05:04), derrière un réseau de barbelés en août 1918. (1)
Un canon de 400 mm modèle 1915 sur rail (ALVF, artillerie lourde sur voie ferrée) est servi par les artilleurs.
Dans le secteur de Verdun (peut-être vers le Mort-Homme), des officiers progressent dans une tranchée encombrée par des chevaux de frise et des barbelés. (2)
Plan d'ensemble sur un village bombardé dans une large vallée (TC 00:01:41) avec des gerbes de fumée, peut-être à Vaux (Aisne) pendant l’attaque de la cote 204 en juillet 1918. (3)
Dans la région de Verdun, explosions dans un secteur vallonné. Près du fort de Douaumont (TC 00:02:09), explosion d'obus aux shrapnels au-dessus du terrain labouré par les bombardements. Au bord d'un entonnoir rempli d'eau, le cadavre d'un soldat allemand gît dans la boue. Le paysage lunaire du champ de bataille est couvert de neige. (4)
Bombardement de Roye (idem début) ; route et réseau de barbelés en premier plan. (1)
Passage d'un train ; les soldats sont aux portes et sur les wagons transportant des voitures hippomobiles.
Dans la région de Verdun (TC 00:04:23), en 1916 dans le secteur de la Voie Sacrée, un régiment de tirailleurs nord-africain monte au front à pieds en colonne par deux et croise une autre unité qui fait une halte. Les hommes embarquent dans des camions.
A Rémy (Oise, TC 00:05:28), en juin 1918, des civils et les soldats français évacuent la zone des combats ; des camions, des camions sanitaires et des motos empruntent la route.
Dans une gare, des soldats français embarquent dans un train et montent dans les wagons à bestiaux.
Rassemblement d'un régiment au bord d'une route.
Passage d'un train de transport de troupes.
Convoi de camions sur une route bordée d'arbres (TC 00:06:39). Autre convoi stationnant en bordure de route et débarquant des troupes. Convoi stationné sur une route forestière près d'un dépôt de munitions. Ruines de la ferme de Léomont près de Nancy, ancien champ de bataille de l'été 1914. (5) Convoi de mulets chargés traversant un village en ruines. Convoi d'artillerie.
Séries d'explosions dont l'une est filmée en plan rapproché.
Dans le secteur du Mort-Homme, (Verdun, Meuse, peut-être en1917) des officiers se dirigent vers un poste d'observation et scrutent à la jumelle le terrain où se produisent des explosions sur les restes d'une forêt dont les arbres sont comme des allumettes.

Départ pour l'assaut (TC 00:10:32) lors de l'attaque de la ferme du Godat, pendant l'offensive du chemin des Dames, le 16 avril 1917. (6)

Sur le front italien, en février 1919 (TC 00:11:16), les Français sont installés sur les rives de la Piave entre Curogna et Covolo, face aux unités Autrichiens. Deux hommes inspectent le réseau de barbelé installé le long d'une voie ferrée. Les hommes du 107e régiment d'infanterie cantonnent dans la tranchée du chemin de fer ; un groupe d'officiers joue avec un chien devant le PC de la 10e compagnie ; un fauteuil à bascule trouvé dans les ruines agrémente l'endroit. Près d'une maison occupée, un système de panier transbordeur sert à transmettre des messages écrits. Des soldats jouent aux fléchettes avec une baïonnette sur un tronc d'arbre. D'autres consolident un panneau en français indiquant la limite des secteurs français et italiens et l'embouchure de la Curogna. Des soldats jouent aux cartes devant un poste de pigeons voyageurs. Par une fenêtre, l'opérateur filme les positions autrichiennes, la Piave et le village de Bigolino. (7)

Probablement à Mailly-le-Camp (Aube, TC 00:14:38) des unités de tirailleurs et de zouaves sont à l'entraînement : un poste de télégraphie transmet les messages. Des hommes sont installés dans un trou avec un chien et une cage colombophile. Un coursier apporte un message à un poste de télégraphie optique. Des chiens et des pigeons sont lâchés, porteurs de messages ; des unités progressent en tirailleur. Un avion de reconnaissance lance deux fusées éclairantes.

A Mouy (Oise, TC 00:18:46), en août 1917, un instructeur effectue une démonstration de tir d'une fusée-drapeau à l'aide d'un tromblon VB (Vivien Bessières) ; la fusée-drapeau et son parachute sont récupérés par l'équipe de signalisation qui déploie un grand panneau de tissu. (8)

A Arcis-le-Ponsart (Marne, TC 00:19:25), le 10 août 1917, des mitrailleurs du 131e régiment d'infanterie (131e RI) progressent sur un terrain de manoeuvre, se déploient et mettent en batterie leurs mitrailleuses Saint-Etienne modèle 1907. Les hommes sont équipés de masque à gaz Tissot, munis d'une cartouche respiratoire située dans le dos. D'autres mettent en batterie une mitrailleuse SMG08 allemande. Une mitrailleuse Saint-Etienne équipée de son cache-flammes est mise en position de DCA. (9)

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n° 1668 de Maurice Renard les 14-16/08/1918 ; métrage d'origine 160 m. Reportage photographique SPA 144 R.
(2) Images figurant également dans le film 14.18 B 711 ; lieu non identifié.
(3) Compte rendu de tournage n°1528 de Jehan Fouquet les 01-04/07/1918.
(4) Images probablement tournées par Albert Samama-Chikli, hiver 1916-1917)
(5) Compte-rendu de tournage n° 1084 de Marcel Raoul, le 18/01/1918.
(6) Compte-rendu de tournage n° 131 d'Alphonse Wéber.
(7) : compte rendu de tournage n°1155 de Robert Baudouin, les 11-14/02/1918. Reportage photographique SPA 74 N. Se reporter également au film 14.18 B 239 de meilleur qualité et complet.
(8) Compte rendu de tournage n° 632 d'Alfred Machin les 12-14/08/1917 à Mouy. Voir également film 14.18 A 619.
(9) Compte rendu de tournage n° 661 de Frank Daniau-Johnston le 10/08/1917. Reportage photographique SPA 19 BO.