Fragments de rushes tournés en 1917 et 1918, montrant essentiellement la population civile et les réfugiés pendant le conflit. Certaines séquences se retrouvent dans des films documentaires de l’époque (La Femme française pendant la guerre, Les mutilés aux champs) ; d’autres ont vraisemblablement été tournées dans ce but sans avoir été retenues au montage. Plusieurs n’ont pas pu être datées ni localisées.

Population civile dans les ruines de la ville de Château-Thierry (Aisne) le 24 juillet 1918 ; les habitants viennent de sortir des caves après les combats livrés par les troupes alliées. (1)
A Arras (Pas-de-Calais), des colleurs d'affiches de spectacles et un vendeur de journaux aveugle assis à un carrefour. (2)
Femmes passant devant un bureau de poste
Allaitement de nourrissons dans une crèche (brève séquence). (3)
La distribution des journaux à Paris. (4)
A la sortie d'une usine (TC 00:00:40), ouvrières et ouvriers passent à l’horloge pointeuse. Une rue à la sortie d’une usine en été ; le flot des ouvriers croise deux charrettes.
A la terrasse d'un café à Paris (TC 00:02:10), des soldats et civils prennent des consommations apportées par des serveuses. (3)
A Sèvres, le 12 ou le 13 mars 1918, des civils et des soldats aveugles sortent d’une maison au bras de Miss Holt, présidente du comité franco-américain. (5)
Couple de personnes âgées avec un chien à la porte de leur maison sur un escalier, peut-être à Château-Thierry.
Portrait d'un vieux menuisier travaillant en plein air dans les ruines de son atelier (TC 00:03:47).
A Salonique (Macédoine),(TC 00:04:21), après l’incendie du 18 août 1917, les réfugiés des quartiers dévastés sont rassemblés sur le Champ de Mars avec leurs affaires et du mobilier. (6)
A Champcervon, au sud de La Haye-Pesnel (Manche), (TC 00:04:38), le 15 septembre 1917, un ancien officier mutilé se promène aux côtés de son épouse ; il scie du bois à l’aide d’un appareillage pour ses mains. (7)
Jeunes écolières à la sortie des cours dans une ville du sud, peut-être après une distribution des prix.
A Paris, le bus n° 91 passe devant un café Biard (une chaîne de débits de boissons au début du XXe siècle) et circule ensuite rue de Turbigo devant le magasin Ach Frères, soiries velours. (8)
Réfugiés dans une charrette traversant un village en ruines.
Peut-être à Reims (Marne) (TC 00:05:22) femmes et enfants réfugiés, lors d'une distribution d'effets et de mobilier.
Plan rapproché sur une chambre dont un mur est en cours de réparation. Femme enlevant des gravats dans la cour de sa maison avec ses deux enfants en bas âge.
Mobilier et voitures d’enfants abandonnés devant un bâtiment public (gare).
Ouvrier dans une cour devant une citerne.
Boeuf tirant un petit chariot sur une route de campagne.
Plan panoramique sur un village désert.
Poulailler à l’arrière d’une maison en briques dans le nord.
Deux bœufs blancs attelés à une citerne passent dans une rue pavée.
Devant un hôtel-restaurant (TC 00:0 :29), la foule est rassemblée avec de grands bouquets de fleurs pour fêter le retour d'un poilu dans son foyer ; hommes, femmes et enfants viennent nombreux lui serrer la main.
Deux paysans labourent un champ avec un cheval.
A Arras (TC 00:11:03), le 30 juillet 1918, des femmes sortent d’une des deux seules boulangeries ouvertes ; deux soldats canadiens passent dans la rue où les devantures sont endommagées. (2)
A Ham (Somme), le 6 septembre 1918, la famille Trépant, restée sur place pendant toute la guerre, sort de sa cave ; le père a 86 ans, la mère 80 et la fille 58. (9)
Une femme âgée balaye devant les ruines de sa maison (images floues).
A Audignicourt (Aisne), en octobre 1917, une volontaire de la Section civile du Comité américain pour les blessés français, fondée par Anne Morgan et Anne Murray Dick en avril 1917 pour venir en aide aux populations sinistrées des régions dévastées, apporte des vêtements à deux femmes âgées. (10) (11)
Départ de réfugiés dans une charrette chargée de literie ; l’un d’eux est blessé à la tête.
Evacuation de mobilier sur une échelle depuis le 1er étage d’une maison détruite par un bombardement.

Notes :
(1) Compte rendu de tournage n° 1599 de Marcel Martel le 24/07/1918. Reportage photographique SPA 45 BO de Maurice Boulay.
(2) Compte rendu de n° 1631 de Henri Stuckert les 30/07-01/08/1918.Mêmes images sur le film 14.18 A 170. Reportage photographique SPA 21 LO.
(3) Fragment de rush du film La femme française pendant la guerre (14.18 A 975) ; le café est le même que sur le film 14.18 A 975, filmé sous un angle différent.
(4) Mêmes images sur le film 14.18 B 667.
(5) Compte rendu de tournage n° 1212 de Camille Sauvageot le 13/03/1918. Reportage photographique SPA 32 BO de Maurice Boulay.
(6) Compte rendu de tournage n° 706 de Gaston Haon le 18/08/1917. Reportage photographique SPA 127 K de Paul Fils.
(7) Compte rendu de tournage n° 784 de Georges Daret le 15/09/1917. Reportage photographique SPA 8 OS de Charles Winckelsen.
(8) Ce bus est également filmé longuement dans le film 14.18 B 667, sur d’autres avenues.
(9) Compte rendu de tournage n° 1727 de Lucien Hayer et Marcel Rebière le 07/09/1918. Reportage photographique SPA 150 R.
(10) Compte rendu de tournage n° 881 d’Alfred Machin le 13/10/1917. Photographie SPA 79 D 4969 d’Edouard Brissy.
(11) Le Comité américain pour les blessés français, en anglais l'American Fund for French Wounded (AFFW), est créé à l’automne 1915 par des femmes américaines, Anne Murray Vail et Isabel Latrop, pour fournir une assistance médicale aux soldats blessés. En avril 1917, la Section civile du Comité américain pour les blessés français est fondée par Anne Morgan et Anne Murray Dick pour venir en aide aux populations sinistrées dans le département de l'Aisne, s'installe à Blérancourt en juillet 1917 et devient le Comité américain pour les régions dévastées (CARD) le 31 mars 1918.