Officiellement neutre en mai 1915, la Grèce connait une série de troubles internes provoqués par les divisions entre les partisans du roi Constantin Ier, germanophile, et ceux du Premier Ministre Venizelos, favorables à l'Entente. Conscients qu'un changement de situation en faveur de l'Allemagne mettrait en péril son corps expéditionnaire, les gouvernements alliés posent un ultimatum au gouvernement grec, afin que ce dernier désarme l'entrée de ses ports avant le 1er décembre 1916. Une fermeture des ports de Grèce priverait de ravitaillement l'ensemble du corps expéditionnaire franco-britannique stationné à Salonique. La date expirée, 3000 soldats franco-britanniques investissent le port du Pirée et se dirigent vers Athènes. Après trois jours de combats, un armistice est conclu mettant l'île dans une situation de statu quo.

Dans un premier temps réalisé sur l'île de Corfou, le reportage témoigne de l'occupation de l'île par l'armée serbe. Près de Salamine et dans Athènes, où différentes vedettes françaises et britanniques croisent au large de la mer Egée, le reportage montre différentes scènes de la vie quotidienne des populations grecques soumises au blocus. Mendiant devant les églises, des soldats de l'armée grecque attendent un ravitaillement organisé par les femmes du pays (marché et porteuse d'eau).
Dans le port du Pirée, plusieurs émigrants tentent de quitter le pays soumis aux restrictions et cela malgré l'arrivée de ravitaillement alimentaire (blé).

Parcourant les rues d'Athènes, le reportage expose les traces des combats du 1er décembre 1916, montrant ainsi des bâtiments en ruines, les anciens emplacements de mitrailleuses grecques et des séries de tranchées établies sur l'Acropole où plusieurs soldats français et britanniques ont péri. Cependant, la vie politique et militaire continue. Une conférence politique menée par le député Stratos s'achève, alors qu'un repas d'adieu est organisée à l'école française pour préparer le départ du commandant de Rocquefieul (remplacé par le commandant Clergeau).