En octobre 1940, le général de Gaulle décide de créer une décoration originale afin de récompenser les mérites et le dévouement de ceux qui ont rallié la France Libre. Cette décision est concrétisée par la signature à Brazzaville de l'ordonnance n° 7 créant l'ordre de la Libération. Les premiers "Compagnons" de l'ordre sont nommés le 29 janvier 1941. L'insigne de l'ordre, la croix de la Libération, réalisée par la succursale londonienne du joaillier Cartier, se présente sous la forme d'un sobre écu de bronze poli rectangulaire, portant un glaive surchargé d'une croix de Lorraine noire. Les couleurs du ruban sont symboliques : le noir représente le deuil de la France opprimée, le vert l'espérance de la Patrie.
Il y eut deux modèles de rubans : le premier, à bandes noires en diagonale, à l'anglaise, décerné jusqu'en août-septembre 1942, remplacé ensuite par le ruban à bandes verticales.
Au revers de l'écu, est inscrite la devise " Patriam servando - victoriam tulit " (" En servant la patrie, il a remporté la victoire ").
Au total, la croix a été décernée à 1 038 compagnons, 5 communes et 17 unités des trois armées.
L'ordre est forclos depuis la parution du décret du 23 janvier 1946.

La médaille de la Résistance française a été instituée à Londres, par ordonnance du 9 février 1943 du général de Gaulle. Cette décoration reconnaît les titres des résistants de l'intérieur et récompense également le ralliement de troupes, navires, avions ou territoires de la France Combattante dans des conditions "particulièrement dangereuses", ainsi que les importants services rendus au sein des organisations de la France Combattante et dans l'effort de guerre des territoires ralliés.
L'insigne est une médaille ronde en bronze qui porte, à l'avers, un bouclier frappé de la croix de Lorraine, avec en exergue la date "18 juin 1940" en chiffres romains et, au revers, la devise "Patria non immemor" ("la patrie n'oublie pas"). Le ruban est à bandes verticales rouges et noires.
Depuis le 1er avril 1947, elle n'est plus attribuée qu'à titre posthume aux internés et déportés de la Résistance morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Au total, 61 751 médailles ont été décernées dont 22 936 à titre posthume. En ont également été décorées, 18 collectivités territoriales, 22 unités militaires des trois armées et 15 autres collectivités (lycées, hôpitaux...).

Source : "Dictionnaire de la France Libre", ouvrage collectif, Editions Robert Laffont, collection Bouquins, mai 2010.
Attention : pour toute utilisation de ce document, veuillez contacter un responsable de la médiathèque ou un chargé de clientèle.