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Dans les Vosges. Scierie militaire. [légende d'origine]

Photographe(s) : Ernest Pierre Henri Miguel Machard


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Note : la date et le lieu, non précisés dans le registre des légendes, sont ceux qui figurent dans le fonds des albums Valois, sous la cote VAL 470/136.

Informations techniques

Procédé original Négatif
Format d'origine 13x18
Support d'origine Plaque de verre
Couleur Noir et blanc
Orientation largeur

Propriétés

Référence SPA 14 C 1469
Date de début 01/01/1916
Date de fin 31/01/1916
Photographe(s) Ernest Pierre Henri Miguel Machard -
Lieu(x) Rudlin (le) - Vosges -
Origine SPA/SPCA
Mention obligatoire © Pierre Machard/ECPAD/Défense
Domaine public Oui

La photographie est issue du reportage suivant :

Etat des lieux du front des Vosges et d'Alsace en janvier 1916.

Voir la notice du reportage

Description du reportage

Réalisé sur le front d'Alsace, ce reportage témoigne des conditions de vie quotidienne des chasseurs Alpins et des habitants des Vosges. Le reportage contient de nombreuses vues d'exercices réalisés par les hommes de plusieurs bataillons de chasseurs alpins (11e BCA, 13e BCA, 23e BCA et 52e BCA) dans le secteur du Lac Blanc et du Lac Noir. Occupant des positions établies à flanc de colline, les chasseurs alpins sont confrontés aux conditions climatiques rudes (certains portent des effets spéciaux de neige). Plusieurs scènes de repas, de corvée de bois et d'entretien des routes, de moment de détente (jeu de cartes et arrivée du journal le Petit-Parisien), de séance d'hygiène corporelle (barbier) et de patrouille à skis sont ici représentées.

Bénéficiant de soins importants, les blessés sont accueillis dans les ambulances alpines. Le ravitaillement s'organise à l'aide de traîneaux de chiens provenant de l'Alaska (chenil à Longemer, traineaux du groupe vosgien de travailleurs n°5 ), de boeufs et de mulets. L'ensemble des fortifications de campagne, camouflées à l'aide de filets, couvrent le Mont Hohneck. Secteur très défendu, plusieurs postes de contrôle sont établis sur les routes, avec des guérites chauffées).

Le reportage contient également de nombreuses scènes de l'arrière du front. La vie des populations civiles est abordée à travers des scènes de fraternisation entre les chasseurs alpins et les enfants du village de Mittlach. Dans la ville de Gérardmer, l'état-major du général d’Armau de Pouydraguin a établi ses bureaux, où un soldat russe, évadé d'Allemagne, est interrogé par les officiers du renseignement. Certains prisonniers gradés allemands font également l'objet d'un interrogatoire (le lieutenant Landelof interroge un officier allemand à la 47e DI). Le général Pouydraguin, commandant du front d'Alsace, participe à des cérémonies de revue des troupes et de remise de décorations (à Gerbépal).

Traversant de nombreux hameaux en ruine (Sulzern, Metzeral), l'opérateur montre les vestiges de la présence allemande, tels que les anciennes bornes de frontière qui séparaient l'Alsace de la France. L'ensemble des infrastructures routières et ferroviaires (gare, tunnel, route) sont remises en état par les hommes du 5e régiment du Génie. Dans Gérardmer, plusieurs alliés sont présents. Le colonel Aldesward, de l'armée suédoise, rend visite au lieutenant de Reinbach, tandis qu'un groupe de skieurs norvégiens prend la direction du col du Collet. Des artilleurs sont installés à Perlongue, avec notamment un mortiers de 220 mm Schneider. Le 114e régiment d’infanterie arrive à Habeaurupt, tandis qu'au col du Bonhomme, la présence d'un cimetière français rappelle les nombreuses pertes essuyées sur le front des Vosges.

Sur plusieurs clichés apparaît un autre photographe de la section photographique de l’armée (SPA), très probablement Paul Queste qui visite les mêmes lieux que Machard à la même période et réalise des vues très proches (voir reportage SPA 32 B). Ils étaient vraisemblablement ensemble.

Photos du reportage(202)