Sur le front de l'Atlantique où demeurent des poches de résistance allemande, placées sous l'autorité de l'amiral Schirlitz, les FFO (Forces françaises de l'ouest) commandées par le général de Larminat depuis le 14 octobre 1944 et composées des nombreux éléments FFI (Forces françaises de l'intérieur) de la région, ont entrepris depuis début septembre 1944 l'encerclement des poches, notamment de La Rochelle et de Royan.

Le 24 novembre 1944, à la suite de pourparlers engagés entre le capitaine de frégate Hubert Meyer, représentant le commandement de la Marine française à Rochefort, et l'amiral allemand Schirlitz, 17 prisonniers américains (dont un équipage d'un bombardier américain abattu près de La Rochelle) sont échangés contre un nombre égal de prisonniers allemands près de La Rochelle. Les photographies prises à cette occasion suivent toutes les étapes de l'échange. Les prisonniers allemands sont rassemblés dans la cour de la caserne Martrou des Troupes de Marine à Rochefort, puis véhiculés dans un bus, précédé de la voiture du capitaine de frégate Meyer arborant un drapeau blanc et d'une ambulance. Arrivés sur le lieu de l'échange, en fait une zone de neutralité entre les forces qui s'opposent, les officiers se saluent, le contact entre les deux groupes s'établit, les prisonniers sont échangés, chacun repartant vers son camp. Les blessés américains sont transportés dans une ambulance. (1) (Photos 8354 à 8386, photographe Germaine Kanova).

L'action menée par les résistants FFSO dans le secteur des Forces françaises de Royan dit " FFRY " fait l'objet du reste du reportage. Placées sous l'autorité du colonel Adeline (2), celles-ci comprennent les groupements ou régiments " Z ", Frugier, RAC (Régiment d'artillerie coloniale), la demi-brigade Armagnac et le bataillon Roland. Dans cette zone qui connaît une alternance de trêves et d'activités de patrouille, les maquisards, photographiés indistinctement, tiennent un poste de guet et aménagent un avant-poste, situés à environ 5 km de Fouras en direction de La Rochelle. (3)
D'autres hommes, des marins volontaires, avec d'après la légende d'origine le capitaine de vaisseau Montesquieu, patrouillent dans un petit bras de mer près de l'estuaire de la Charente à bord d'une vedette et armés d'un canon de 20 mm Oerlikon. (4) (Photos 8387 à 8408, photographe Albert Plécy).

Notes: l es photographies 8382 et 8401 manquent.
(1) Film rushes correspondants : référence ACT 176, montage correspondant : référence MAG 207.
(2) Le colonel Adeline, un des chefs des maquis de Dordogne, officier du génie, prend la direction des maquis de Charente maritime le 6 septembre 1944 et installe son PC à Saintes.
(3) Film rushes correspondant : référence ACT 175.
(4) Suite du reportage sous la référence Terre 347.