[Les couvertures des quotidiens en langue allemande annoncent le débarquement allié en Normandie].

Le "Berliner Illustrierte Nachtausgabe" titre "Les Anglais et les Américains ont débarqué, obéissant aux ordres de Moscou. Une bataille acharnée est en cours".
Le "Berliner Lokal Anzeiger" : "Premiers coups défensifs contre l'invasion, entreprise sur l'ordre de Moscou".
Le quotidien "Das 12 Uhr Blatt" : "Les premiers coups défensifs", le "Deutsche Allgemeine Zeitung" : "Invasion sur les ordres de Moscou ; reportage de guerre sur la puissance de l'action défensive allemande" ; le "Völkischer Beobachter" : "Attaque contre l'Europe entre le Havre et Cherbourg. Les vassaux de Moscou ont dû commencer l'invasion. La lutte de notre armée, entreprise immédiatement avec cette énergie farouche contre les agresseurs, suit son cours".
La population berlinoise empressée devant un marchand de journaux apprend la nouvelle du débarquement.

[Dans les premières heures du mardi 6 juin 1944, les premières interventions sont navales et aériennes].

Peu après minuit, des bombardiers moyens alliés pilonnent les côtes françaises.
Les postes avancés de la Kriegsmarine signalent des formations de navires alliés. L'alerte est donnée, des artilleurs de la Marine allemande courent à leur poste de combat emmenant armes et munitions.
Des marins gravissent une échelle menant à un canon de gros calibre.
La DCA allemande intervient contre les navires alliés. Aidés par des projecteurs puissants, les artilleurs servant des batteries lourdes et légères s'opposent à des attaques. Des explosions dans le ciel et à terre éclairent la nuit. Les combats contre les parachutistes alliés sont violents.
En mer, les vedettes rapides et les navires de la Marine allemande interviennent contre des embarcations alliées, une explosion détruit un bâtiment allié.
Aux premières heures du matin, des soldats allemands observent aux jumelles la flotte alliée à l'horizon.
Puis c'est le début du pilonnage des canons des navires alliés, les batteries allemandes répondent mais manquent parfois de précision. Des deux côtés, des explosions très violentes modifient déjà le paysage normand.

[Au matin du vendredi 8 juin 1944, les soldats allemands explorent les restes de navires de débarquement alliés échoués sur les plages de Gefosse-Fontenay].

Des navires de débarquement alliés progressent dans l'embouchure de l'Orne (ou de la Seine), des canons allemands et des mitrailleuses MG-34, des lance-flammes ripostent aux attaques alliées.
Sur des plages, des navires de débarquement américains abandonnés sont examinés attentivement par des soldats allemands.

[La riposte allemande s'organise entre Caen et Bayeux au matin du 6 juin].

Des engins de la Sturmgeschütz-Abteilung 200 de la 21.Panzer.division montent en ligne. Est présenté montant en ligne tout d'abord un canons automoteurs de 10,5 cm montés sur des châssis de char français Hotchkiss H39 (10.5cm leFH 18 (Sf.) auf Geschutzwagen 39H(f) ) puis d'autres sur chenillette Lorraine 37L (10.5cm leFH-18/40 auf GW Lorraine Schlepper(f) ) qui avancent puis tirent (vue également de tir avec ceux montés sur H39). Les blindés allemands sont recouverts de végétation, signe que l'aviation alliée domine le ciel normand.
Des fantassins allemands avancent dans le bocage couvert par des blindés Sturmgeschütz III.
Des marder (surement des marder III) et 10.5cm leFH-18/40 auf GW Lorraine Schlepper(f) passent devant une aile de planeur alliée accrochée à un arbre puis un parachute d'un malheureux soldat allié. Un planeur Horsa ou Waco allié a manqué son atterrissage, et s'est écrasé. Le caméraman filme le cadavre d'un soldat américain dans les débris du planeur.
Les Allemands font aussi des prisonniers, des parachutistes canadiens (1st Canadien Parachute Battalion) sont rassemblés. Le commentaire souligne les visages surpris des soldats qui doivent cesser le combat dans les premières heures du débarquement. Ils sont interrogés par des soldats SS dans un sous-bois. Selon le commentaire encore, ils n'auraient rien mangé depuis trois jours. Les soldats SS examinent une carte d'évasion reproduite sur le foulard d'un parachutiste canadien. L'itinéraire vers la Suisse ou vers l'Espagne est indiqué.

[Des planeurs alliés "Waco" et "Horsa" sont examinés par des soldats allemands].

Certains planeurs ont été touchés par la DCA allemande, d'autres se sont posés dans un champ normand, mais tous sont irrécupérables. Un planeur est capturé intact, les soldats allemands en extraient du matériel de transmission dont une jeep. Des prisonniers canadiens sont rassemblés puis interrogés par des interprètes de la SS, qui leur prend leur livret militaire. Le commentaire assure qu'ils prennent maintenant la direction des camps de prisonniers.

[Des bombardements alliés ravagent la ville de Caen].

Des bombardiers moyens (du type Boeing B-26) larguent leur cargaison meurtrière sur la ville, la DCA allemande (Flak 36 de 3,7cm, Flak 38 de 2cm version quadruple et du 8,8cm) réagit vivement mais les bombes tombent malgré tout. L'aviation allemande intervient, des Focke Wulf FW-190 entament un combat contre les chasseurs d'escorte alliés. Dans le ciel, les panaches des avions s'entrecroisent.
Un bombardier allié est touché, il tombe et explose sur le sol français, le caméraman filme les débris d'un Boeing B-17.
La ville de Caen est détruite en grande partie. Le commentaire souligne les épreuves que traverse la population française. Des réfugiés français se mêlent cette fois avec les troupes allemandes qui circulent dans les villes normandes avec difficulté.

[Les troupes de la 12.Panzer SS Division "Hitlerjugend" montent à l'attaque].

Selon le commentaire, "les fantassins et les blindés allemands contre-attaquent pour repousser et détruire la tête de pont anglo-américaine".
Les blindés Panzer IV Ausf H et un automoteur sur chassis français (surement un 10.5cm leFH-18/40 auf GW Lorraine Schlepper(f) ) accompagnés par l'infanterie SS traversent les champs proches de Bayeux.
Les canons allemands de 8,8 cm font des ravages dans les rangs alliés ; des carcasses de chars moyens "Sherman" M4 dont certain avec canon de 76mm et Stuart d'unités canadiennes témoignent de l'efficacité du canon allemand.
[Voir Note 2].
Des blindés Panzer IV, Sturmgeschütz III, et des véhicules amphibies "Schwimmwagen" ainsi que des Volkswagen Typ 82 "Kübelwagen" avancent rapidement vers le front (TCIN : 00 : 14 : 50). Les grenadiers SS "Hitlerjugend" et les blindés allemands croisent les carcasses des "Sherman" M4 alliés. Les impacts caractéristiques des obus de 8,8 cm sont reconnaissables sur les "Sherman" détruits.
La contre-attaque allemande, qui doit atteindre Bayeux, commence. Les tirs de mitrailleuses MG-42, MG-34 se mêlent aux explosions des grenades allemandes.
Le commentaire dit "le combat pour l'avenir de l'Europe a commencé".
fin sur des Panzerwerfer sur chassis de Somua MCL5 (8cm Raketenwerfer auf Somua MCL S303 (f) ) en version double rampes tirant depuis la bordure d'un bois puis vue d'explosion.

Note 1 : Voir le reportage photographique DAT 2054.

Note 2 : Les blindés canadiens (Sherman et Stuart III) de la 2nd Armoured Brigade (composée du 6th Armoured Regiment-1st Hussars-, 10th Armoured Regiment- "Fort Garry Horse", et du 27th Armoured Regiment-"The Sherbrooke Fusiliers".

La version conservée à l'ECPAD ne dispose pas des noms des opérateurs allemands présentée traditionnellement au début du numéro des actualités hebdomadaires allemandes, la version conservée à l'Imperial War Museum (IWM) la conserve.

Défauts Images d'archives:(Rayures films,Taches et poussieres photographiées,Poils photographiés, Instabilités image, Grain film) .Contenu différent sur les deux pistes sonores Left et Right,Conforme au Support d'origine. Deuxième bobine au TC IN: 00:11:01:24Pas de Son sur la fin de la deuxième bobine.