
VIDÉO
Discours du général de Gaulle prononcés à la BBC de juin 1940 à juin 1944.
Bobine 1/4, 1re piste
1. Discours du 29 août 1940 [extrait]
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 29 août 1940 alors que le 27 août, le colonel Leclerc a pris au Cameroun les pouvoirs de gouverneur. Le 28 août le colonel de Larminat assume à Brazzaville les pouvoirs civils et militaires dans l'ensemble des colonies d'Afrique équatoriale française.
[Le début du discours manque].
" L'Empire français se lève pour faire la guerre.
Dans cette guerre mondiale et totale, dans cette guerre où tout compte, l'Empire français est un faisceau de forces capital. Par la situation géographique et stratégique, par la nombreuse population, par les vastes ressources de ses colonies, il reste à la France de très importants atouts dans cette lutte où se joue son destin.
Le crime de l'armistice, c'est d'avoir capitulé comme si la France n'avait pas d'Empire.
Le crime de l'armistice, c'est d'avoir méconnu les forces immenses et intactes que nous gardions dans l'Empire.
Le crime de l'armistice, c'est d'avoir désarmé l'Empire pour que l'ennemi puisse en disposer. "
[Discours coupé ici : la fin manque].
2. Discours du 28 juin 1940 [deux prises] [incomplet]
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 28 juin 1940 alors que le cabinet de guerre britannique avait annoncé la prochaine reconnaissance d'un comité national français qui serait composé de hautes personnalités politiques. Ces hautes personnalités ne ralliant pas le territoire britannique, le général de Gaulle est reconnu le 28 juin par l'Angleterre chef des Français Libres.
" L'engagement que vient de prendre le gouvernement britannique, en reconnaissant dans ma personne le chef des Français Libres, a une grande importance et une profonde signification.
[…] [inaudible]
Je décide ce qui suit :
1° Je prends sous mon autorité tous les Français qui demeurent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver; "
[La suite et la fin manquent].
3. Discours du 13 juillet 1940
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 13 juillet 1940, veille du 14 juillet, où il n'est pas une pensée française qui ne soit pour la France seule.
[Le début manque]
" Le monde ne se limite pas au champ de bataille sur lequel l'incompréhension de nos chefs nous livra sans moyens à la force mécanique allemande. Le monde comprend une Europe où nos alliés anglais qui, déjà, tiennent les mers et commencent à dominer le ciel, se renforcent chaque jour. Le monde comprend une Afrique, une Asie, une Amérique pleines d'immenses possibilités.
Oui, l'ennemi a réussi à réduire plusieurs de ses voisins immédiats. Mais chaque pas en avant le met devant une tâche Plus dure. La France, même partagée, même pillée, même livrée, n'a pas à jouer perdu.
Eh bien ! Puisque ceux qui avaient le devoir de manier l'épée de la France l'ont laissé tomber, brisée, moi, j'ai ramassé le tronçon du glaive. Je suis en mesure d'annoncer qu'il existe déjà sous mes ordres une force militaire appréciable, capable de combattre à tout instant sur terre, dans les airs et sur mer. J'ajoute que cette force augmente tous les jours et je veux que l'on sache de quelle magnifique qualité est la jeunesse française qui accourt s'y engager. Il n'y a pas à douter une seconde que cette force ira en croissant au fur et à mesure de la guerre. Français! Sachez-le, vous avez encore une armée de combat.
Si donc le 14 juillet 1940 est un jour de deuil pour la Patrie, ce doit être, en même temps, une journée de sourde espérance.
Oui, la victoire sera remportée. Et elle le sera, j'en réponds, avec le concours des armes de la France. "
4. Discours du 8 juillet 1940
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 8 juillet 1940, alors que le général a appris le 3 juillet par les télégrammes d'agence le drame de Mers-el Kébir.
[Le début manque]
" Les Anglais qui réfléchissent ne peuvent ignorer qu'il n'y aurait pour eux aucune victoire possible si jamais l'âme de la France passait à l'ennemi.
Les Français dignes de ce nom ne peuvent méconnaître que la défaite anglaise scellerait pour toujours leur asservissement.
Quoi qu'il arrive, même si l'un des deux est, pour un temps, tombé sous le joug de l'ennemi commun, nos deux vieux peuples, nos deux grands peuples, demeurent liés l'un à l'autre. Ils succomberont tous les deux ou bien ils gagneront ensemble.
Quant à ceux des Français qui demeurent encore libres d'agir suivant l'honneur et l'intérêt de la France, je déclare en leur nom qu'ils ont, une fois pour toutes, pris leur dure résolution.
Ils ont pris, une fois pour toutes, la résolution de combattre. "
5. Discours du 30 juillet 1940
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 30 juillet 1940 sur l'empire français.
[Le début manque]
" Dans les soulèvements éventuels, quels risques pour les Français et les Françaises de nos colonies !
Eh bien ! puisqu'il est prouvé que les hommes qui se soignent à Vichy sont les instruments asservis des volontés de l'ennemi, j'affirme, au nom de la France, que l'Empire ne doit pas se soumettre à leurs ordres désastreux. J'affirme, au nom de la France, que l'Empire français doit rester, malgré eux, la possession de la France
Hauts-Commissaires ! Gouverneurs généraux ! Gouverneurs ! Administrateurs ! Résidents de nos colonies et de nos protectorats ! Votre devoir envers la France, votre devoir envers nos colonies, votre devoir envers ceux dont les intérêts, l'honneur, la vie dépendent de vous, consiste à refuser d'exécuter les abominables armistices. Vous êtes les gérants de la souveraineté française actuellement en déshérence. Déjà, plusieurs d'entre vous se sont unis à moi pour continuer la guerre aux côtés de nos Alliés; ceux-là seront secourus. Mais j'en appelle aux autres. Au besoin, j'en appelle aux populations.
Français de la nouvelle France, de la France d'outre-mer! Vous les hommes libres, vous les hommes jeunes, vous les hommes courageux, soyez dignes de la France nouvelle, libre, jeune, courageuse, qui sortira de la victoire. "
6. Discours du 27 août 1940
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 27 août 1940 alors que le 26 août le gouverneur Eboué, gouverneur du Tchad, et le lieutenant-colonel Marchand du territoire ont proclamé le ralliement de la colonie au général de Gaulle.
" La courageuse décision prise par le territoire du Tchad, sous l'impulsion de son gouverneur et de son commandant militaire, comblera de joie et de fierté tous les Français.
L'ennemi a cru que par l'abominable armistice il en avait fini avec la France. L'ennemi s'est trompé. Dans le monde, des gens se sont imaginé que, décidément, la France ne se battrait plus. Ces gens ont commis une erreur.
La France s'est trouvée momentanément foudroyée par une forme de guerre qu'elle n'avait pas préparée. Dans son malheur, notre pays a pu douter de lui-même. Il a pu douter de ses alliés. Certains Français, aveuglés par le désespoir, ont pu oublier deux mille ans d'histoire et penser que la voie du salut était la soumission à Hitler et à Mussolini. "
Bobine 1/4, 2e piste
Suite du discours du 27 août 1940.
" Mais quoi ? La France est la France. Il y a en elle un ressort secret qui depuis toujours étonna le monde et qui n'a pas fini de l'étonner. La France, écrasée, humiliée, livrée, commence à remonter la pente de l'abîme.
Les Français du Tchad viennent d'en donner la preuve. Spontanément, ces hommes droits, ces hommes sains, ces hommes braves, reprennent leurs armes et vont au combat. J'ai des raisons de penser que leur exemple sera suivi.
J'ai des raisons de dire qu'il se reforme une France combattante, dont les forces vont croissant. J'ai des raisons de croire qu'il y a encore de l'honneur et de la gloire pour la France. J'ai des raisons d'affirmer qu'en demeurant présente à la bataille, la France sera présente à la victoire. "
7. Discours du 2 octobre 1941
Discours du général de Gaulle prononcé à Londres à un déjeuner offert par la presse internationale le 2 octobre 1941
[Le début manque]
" Je prétends que la France reprendra son rang de combat. Je prétends qu'au soir de la dernière victoire de cette guerre de trente ans, le monde, mesurant la somme des efforts et contemplant les blessures de la France, connaîtra sa dignité.
Et voici, d'ailleurs, que la France, écrasée, pillée, trahie, se reprend et se redresse. Malgré les sévices et le mensonge, par quoi l'envahisseur et ses complices s'acharnent à la maintenir à terre, un vaste travail secret se fait dans l'âme du peuple. La fraternité nationale succède aux anciennes divisions dont l'oppresseur jouait pour que la fureur des Français se tournât contre eux-mêmes. Une haine terrible se fait jour contre l'ennemi et ses collaborateurs. D'innombrables preuves, et des preuves sanglantes, montrent que peu à peu l'union nationale, celle qui seconda la mission de Jeanne d'Arc, suscita l'effort guerrier de la Révolution et fut le soutien de Poincaré et de Clemenceau, se reforme dans la résistance. Il me semble qu'il y a là, déjà, une récompense pour la noble et vaillante Grande-Bretagne qui a, depuis quinze mois, soutenu par tant de moyens le courage de son alliée momentanément abattue. Il me semble qu'il y a là une première mais éclatante justification de la politique de confiance faite par son gouvernement à ceux des Français qui n'ont pas voulu désespérer de la France, politique dont la présence ici de M. Brendan Bracken, ministre de l'Information, nous est un nouveau et précieux témoignage.
Les mêmes sentiments et la même volonté qui animent les Français Libres et qui leur ont permis de remettre dans la guerre pour la libération une importante partie de l'Empire, des forces militaires, navales, aériennes non négligeables et une notable influence spirituelle et morale, se font jour parmi l'immense majorité des Français. Il s'est établi une correspondance permanente entre ce que pensent et veulent nos compatriotes de Paris, de Lyon, de Marseille, de Lille, de Rennes ou de Strasbourg, et ce que pensent et veulent ceux de Brazzaville, de Beyrouth, de Damas, de Nouméa, de Londres ou de New York. Il se reforme peu à peu une vaste résistance française dont on a le droit de croire qu'elle influera de plus en plus sur les événements de la guerre et qu'au jour du triomphe final des Alliés elle placera la démocratie française, renouvelée par ses épreuves, de plain-pied avec la victoire.
Organiser et diriger cette résistance, non pas seulement dans les territoires déjà affranchis, mais partout en France et dans l'Empire, telle est la tâche primordiale que s'est fixée le Comité National Français. Il le fera par délégation du peuple qui l'en approuve et auquel il rendra compte. "
[La suite et la fin manquent].
8. Discours de ?
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le ? sur le concours des Alliés et annoncé par le présentateur " Honneur et patrie, voici le général De Gaulle ".
[…] Les forces alliées qui se rassemblent [… inaudible] en France, Belgique, Tchécoslovaquie, Pologne, Pays-Bas. […] Répulsion, révolte à l'égard de tout ce qui est allemand […] La France avec nous. "
Bobine 2/4, 1re piste
1. Discours du 23 octobre 1941
Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 23 octobre 1941 suite à des représailles allemandes. En effet, le 20 octobre I941, le colonel allemand qui commande la région de Nantes est abattu ; dans la nuit du 21 au 22 octobre, un autre officier est tué à Bordeaux. Les Allemands arrêtent, dans chacune de ces deux villes, 100 otages, qu'ils menacent de fusiller.
[Le début manque]
" Dans cette phase terrible de sa lutte contre l'ennemi, il faut que le peuple français reçoive un mot d'ordre. Ce mot d'ordre, je vais le lui donner. Il vient du Comité National Français qui dirige la nation dans sa résistance. Le voici !
Il est absolument normal et il est absolument justifié que les Allemands soient tués par les Français. Si les Allemands ne voulaient pas recevoir la mort de nos mains, ils n'avaient qu'à rester chez eux et ne pas nous faire la guerre. Tôt ou tard, d'ailleurs, ils sont tous destinés à être abattus, soit par nous, soit par nos alliés.
Ceux d'entre eux qui tombent en ce moment sous le fusil, le revolver ou le couteau des patriotes ne font que précéder de peu tous les autres dans la mort. Du moment qu'après deux ans et deux mois de batailles ils n'ont pas réussi à réduire l'univers, ils sont sûrs de devenir chacun, et bientôt, un cadavre ou au moins un prisonnier. "
[La suite et la fin manquent].
2. Discours du 25 mai 1942
Discours du général de Gaulle prononcé à la BBC le 25 mai 1942 alors que le 4 mai, à Lille, les Allemands ont fusillé 55 Français, et le 6 mai, à Caen, 40 en représailles d'actes de guerre accomplis par la Résistance.
[Le début manque]
" Elle demeure dans leur camp, malgré ce que cela lui coûte, pour que, dans leur camp, soient servis, défendus, représentés par elle, l'âme, l'honneur, les intérêts de la France. Elle a choisi de rester fidèle au parti de la liberté, parce qu'elle entend y satisfaire, en même temps que son idéal, sa volonté d'indépendance et d'intégrité nationales. Il serait aussi vain, pour elle, de revendiquer ses droits en s'abstenant de ses devoirs qu'il serait vain, pour les autres, de l'enfermer dans ses devoirs en lui contestant ses droits.
La France qui combat, c'est la France. Oui, la France déchirée par l'ennemi et trahie par les chefs à qui elle s'était fiée, mais la France qui se rassemble pour la victoire et pour le renouveau. L'union sacrée s'est faite, malgré les douleurs, les chaînes, les barrières, les mensonges, entre tous ses enfants fidèles du dedans et du dehors, autour de ceux à qui il est donné de soutenir par les armes son honneur et son intégrité! C'est par là qu'on voit apparaître, une fois de plus dans l'Histoire, l'éternel miracle français. "
[La fin manque].
3. Discours du 28 décembre 1942
Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 28 décembre 1942 dans le contexte suivant. Le 24 décembre, l'amiral Darlan est exécuté à Alger et que le l6 décembre, le général Giraud est nommé, par le Conseil de l'empire, réuni à Alger, haut-commissaire et commandant en chef en Afrique française du Nord. Le 25, le général de Gaulle a envoyé un message au général Giraud lui proposant une rencontre immédiate dans le but d'étudier entre Français et en terre française par quels moyens peut être établi un pouvoir central français.
[Le début manque]
" Le Comité National, formé pour assurer la direction de l'effort français et représenter provisoirement les intérêts généraux de la France, a pu rassembler peu à peu une grande partie de l'Empire et des forces militaires importantes, recueillir l'adhésion et assurer la direction des organisations de résistance sur notre territoire. Il a pu également obtenir d'un grand nombre de Puissances étrangères des engagements au sujet de l'intégrité, de l'indépendance et de la grandeur de la France. Ainsi la France n'est, ni en fait ni en droit, jamais sortie de la guerre. En outre, il s'est créé dans la nation et dans le monde une sorte de mystique de la libération française qui est un élément capital pour le présent et pour l'avenir de l'unité et de la grandeur du pays.
Cependant, le cours des événements militaires a amené les armées alliées, puis les forces ennemies, en Afrique du Nord française. Une bataille s'est engagée en Tunisie. "
[la suite manque]
" Un pouvoir provisoire élargi, groupant toutes les forces françaises à l'intérieur et à l'extérieur du pays et tous les territoires français qui sont susceptibles de lutter pour la libération, est nécessaire à l'indépendance et à l'unité nationales, jusqu'à ce que la nation elle-même ait pu faire connaître ses souveraines volontés.
Les Français n'ont qu'une seule patrie. Il s'agit de faire en sorte qu'ils ne livrent qu'un seul combat. La France est et restera une et indivisible. "
4. Discours du 6 juin 1944
Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 6 juin 1944 s'adressant aux Français alors qu'il s'est rendu en Angleterre le 3 juin 1944 pour assister au commencement des opérations alliées de débarquement de Normandie.
" La bataille suprême est engagée !
Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France !
D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous, de secours, ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'ouest fut arrêtée naguère la marée de l'oppression allemande. Voici qu'il est aujourd'hui la base de départ de l'offensive de la liberté. La France, submergée depuis quatre ans, mais non point réduite, ni vaincue, la France est debout pour y prendre part.
Pour les fils de France, où qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré.
L'ennemi va tout faire pour échapper à son destin. Il va s'acharner sur notre sol aussi longtemps que possible. Mais, il y a beau temps déjà qu'il n'est plus qu'un fauve qui recule. De Stalingrad à Tarnapol, des bords du Nil à Bizerte, de Tunis à Rome, il a pris maintenant l'habitude de la défaite.
Cette bataille, la France va la mener avec fureur. Elle va la mener en bon ordre. C'est ainsi que nous avons, depuis quinze cents ans, gagné chacune de nos victoires. C'est ainsi que nous gagnerons celle-là.
En bon ordre ! Pour nos armées de terre, de mer, de l'air, il n'y a point de problème. Jamais elles ne furent plus ardentes, plus habiles, plus disciplinées. L'Afrique, l'Italie, l'océan et le ciel ont vu leur force et leur gloire renaissantes. La Terre natale les verra demain !
Pour la nation qui se bat, les pieds et les poings liés, contre l'oppresseur armé jusqu'aux dents, le bon ordre dans la bataille exige plusieurs conditions.
La première est que les consignes données par le Gouvernement français et par les chefs français qu'il a qualifiés pour le faire soient exactement suivies. "
[suite sur la 2e piste]
Bobine 2/4, 2e piste
Suite du discours du 6 juin 1944.
" La seconde est que l'action menée par nous sur les arrières de l'ennemi soit conjuguée aussi étroitement que possible avec celle que mènent de front les armées alliées et françaises. Or, tout le monde doit prévoir que l'action des armées sera dure et sera longue. C'est dire que l'action des forces de la Résistance doit durer pour aller s'amplifiant jusqu'au moment de la déroute allemande.
La troisième condition est que tous ceux qui sont capables d'agir, soit par les armes, soit par les destructions, soit par le renseignement, soit par le refus du travail utile à l'ennemi, ne se laissent pas faire prisonniers. Que tous ceux-là se dérobent d'avance à la clôture ou à la déportation ! Quelles que soient les difficultés, tout vaut mieux que d'être mis hors de combat sans combattre.
La bataille de France a commencé. Il n'y a plus, dans la nation, dans l'Empire, dans les armées, qu'une seule et même volonté, qu'une seule et même espérance. Derrière le nuage si lourd de notre sang et de nos larmes voici que reparaît le soleil de notre grandeur ! "
5. Discours du 27 novembre 1942
Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 27 novembre 1942 suite au sabordage de la flotte française à Toulon.
" La flotte de Toulon, la flotte de la France vient de disparaître.
Au moment où les navires allaient être saisis par l'ennemi, le réflexe national joua dans les âmes des équipages et des états-majors. En un instant, les chefs, les officiers, les marins, virent se déchirer le voile atroce que, depuis juin 1940, le mensonge tendait devant leurs yeux. Ils ont compris, en un instant, à quel aboutissement honteux ils se trouvaient acculés.
Privés, sans doute, de toute autre issue, ces marins français ont, de leurs mains, détruit la flotte française afin que soit, du moins épargnée à la patrie la honte suprême de ses vaisseaux devenir des vaisseaux ennemis.
La France a entendu le canon de To l'éclatement des explosions, les coups de désespérés, l'ultime résistance. Un frisson de douleur, de pitié, de fureur l'a traversée entière.
Ce malheur, qui s'ajoute à tous ses maux achève de la dresser et de la rassembler, de la rassembler dans la volonté d'effacer par la victoire toutes les a conséquences du désastre et de l'abandon.
Vaincre, il n'y a pas d'autre voie, il n'y en jamais eu d'autre ! "
6. Discours du 20 avril 1943
Discours du général de Gaulle prononcé le 20 avril 1943.
" Dans la nuit de l'oppression, la France pense à son avenir […] sa volonté de reconstruire. […] Elle a conscience de ce qu'elle vaut et sa foi dans ses destinées. Son peuple se sent assez riche d'idées, d'expériences et de forces pour rebâtir l'édifice de son avenir. La masse immense des Français a décidé de marcher vers des horizons nouveaux, vers une route nouvelle. […] Certes, la nation doit remettre en vigueur les lois qu'elle s'est données naguère mais […] elle doit condamner l'impuissance politique du système de Vichy. […] Le peuple français n'a jamais plus ardemment résolu d'être le maître chez lui. [… Il veut] une démocratie réelle. Voilà d'abord ce qu'il veut se donner : un régime économique et social tel qu'aucun monopole […], que la richesse commune soit contrôlée par la nation, que chaque Français puisse travailler selon ses aptitudes. […] puisse consoler ses enfants. "
Bobine 3/4, 1re piste
1. Discours de mars 1942
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC en mars 1942 sur la campagne italienne du Fezzan et annoncé par le présentateur " Honneur et patrie, voici le général de Gaulle ".
" Sur le front français de la Libye du sud, les troupes françaises du Tchad […] ont achevé pour la France la campagne italienne du Fezzan. […] Gardons-nous d'être dithyrambiques, mais l'épopée du général Leclerc et de ses compagnons est un exploit. L'effort de ces bons soldats a quelque peu consolé la misère de la France […] Tous ces hommes ont fait un don offert de toute leur ferveur, à la douleur et à la fierté de la France. […] Avec la victoire de nos troupes du Tchad, l'ennemi a vu s'élever la flamme de ceux qui ne désespéraient pas, la même flamme animée par le même souffle qui porte au même combat. […] Consommer la vengeance nationale et le triomphe de la patrie. "
Bobine 3/4, 2e piste
2. Discours de ?
" Sur ces bases matérielles […], ce qui est bien est beau […] les forces spirituelles […] Les Français rassemblés dans la volonté de vaincre, de reprendre leur place dans une Europe qui reprendra sa marche […], dans un monde […] Le génie de la France […] Pour animer et conduire demain cette nation renouvelée, il lui faudra des cadres nouveaux […] Rallumer la flamme des yeux au lieu de pleurer sur leurs cendres. C'est en allant vers la mer que le fleuve est fidèle à sa source. "
Le chant de la Marseillaise est entonné.
3. Discours de ?
" Le morceau du monde […] les troupes du Tchad […] Le succès de ces soldats, une modeste étape de la victoire commune mais […] Si les Français n'on t à livrer qu'un seul combat pour une seule patrie, les nations unies ne peuvent faire qu'une seule guerre pour une seule cause. "
Bobine 4/4, 1re piste
Discours de mars 1942
Idem bobine 3/4, 1re piste.
Bobine 4/4, 2e piste
Idem bobine 3/4, 2e piste.
Ces discours sont soumis au droit d'auteur. Ils tomberont dans le domaine public en 2041, soixante-dix ans après la mort du général de Gaulle.
Utilisation possible après autorisation de la Fondation Charles De Gaulle.
http://www.charles-de-gaulle.org/
Le film ne présente qu'une bande son. Il comprend 4 bobines et 2 pistes son sur chacune des bobines.
La bobine 1/4, 1re piste est identique au film FT 1752.
La bobine 2/4, 1re piste est identique au film FT 288.
Bobine 2/4, le discours du 6 juin 1944 est également sur le film FT 856 et le film FT 288.
1. Discours du 29 août 1940 [extrait]
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 29 août 1940 alors que le 27 août, le colonel Leclerc a pris au Cameroun les pouvoirs de gouverneur. Le 28 août le colonel de Larminat assume à Brazzaville les pouvoirs civils et militaires dans l'ensemble des colonies d'Afrique équatoriale française.
[Le début du discours manque].
" L'Empire français se lève pour faire la guerre.
Dans cette guerre mondiale et totale, dans cette guerre où tout compte, l'Empire français est un faisceau de forces capital. Par la situation géographique et stratégique, par la nombreuse population, par les vastes ressources de ses colonies, il reste à la France de très importants atouts dans cette lutte où se joue son destin.
Le crime de l'armistice, c'est d'avoir capitulé comme si la France n'avait pas d'Empire.
Le crime de l'armistice, c'est d'avoir méconnu les forces immenses et intactes que nous gardions dans l'Empire.
Le crime de l'armistice, c'est d'avoir désarmé l'Empire pour que l'ennemi puisse en disposer. "
[Discours coupé ici : la fin manque].
2. Discours du 28 juin 1940 [deux prises] [incomplet]
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 28 juin 1940 alors que le cabinet de guerre britannique avait annoncé la prochaine reconnaissance d'un comité national français qui serait composé de hautes personnalités politiques. Ces hautes personnalités ne ralliant pas le territoire britannique, le général de Gaulle est reconnu le 28 juin par l'Angleterre chef des Français Libres.
" L'engagement que vient de prendre le gouvernement britannique, en reconnaissant dans ma personne le chef des Français Libres, a une grande importance et une profonde signification.
[…] [inaudible]
Je décide ce qui suit :
1° Je prends sous mon autorité tous les Français qui demeurent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver; "
[La suite et la fin manquent].
3. Discours du 13 juillet 1940
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 13 juillet 1940, veille du 14 juillet, où il n'est pas une pensée française qui ne soit pour la France seule.
[Le début manque]
" Le monde ne se limite pas au champ de bataille sur lequel l'incompréhension de nos chefs nous livra sans moyens à la force mécanique allemande. Le monde comprend une Europe où nos alliés anglais qui, déjà, tiennent les mers et commencent à dominer le ciel, se renforcent chaque jour. Le monde comprend une Afrique, une Asie, une Amérique pleines d'immenses possibilités.
Oui, l'ennemi a réussi à réduire plusieurs de ses voisins immédiats. Mais chaque pas en avant le met devant une tâche Plus dure. La France, même partagée, même pillée, même livrée, n'a pas à jouer perdu.
Eh bien ! Puisque ceux qui avaient le devoir de manier l'épée de la France l'ont laissé tomber, brisée, moi, j'ai ramassé le tronçon du glaive. Je suis en mesure d'annoncer qu'il existe déjà sous mes ordres une force militaire appréciable, capable de combattre à tout instant sur terre, dans les airs et sur mer. J'ajoute que cette force augmente tous les jours et je veux que l'on sache de quelle magnifique qualité est la jeunesse française qui accourt s'y engager. Il n'y a pas à douter une seconde que cette force ira en croissant au fur et à mesure de la guerre. Français! Sachez-le, vous avez encore une armée de combat.
Si donc le 14 juillet 1940 est un jour de deuil pour la Patrie, ce doit être, en même temps, une journée de sourde espérance.
Oui, la victoire sera remportée. Et elle le sera, j'en réponds, avec le concours des armes de la France. "
4. Discours du 8 juillet 1940
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 8 juillet 1940, alors que le général a appris le 3 juillet par les télégrammes d'agence le drame de Mers-el Kébir.
[Le début manque]
" Les Anglais qui réfléchissent ne peuvent ignorer qu'il n'y aurait pour eux aucune victoire possible si jamais l'âme de la France passait à l'ennemi.
Les Français dignes de ce nom ne peuvent méconnaître que la défaite anglaise scellerait pour toujours leur asservissement.
Quoi qu'il arrive, même si l'un des deux est, pour un temps, tombé sous le joug de l'ennemi commun, nos deux vieux peuples, nos deux grands peuples, demeurent liés l'un à l'autre. Ils succomberont tous les deux ou bien ils gagneront ensemble.
Quant à ceux des Français qui demeurent encore libres d'agir suivant l'honneur et l'intérêt de la France, je déclare en leur nom qu'ils ont, une fois pour toutes, pris leur dure résolution.
Ils ont pris, une fois pour toutes, la résolution de combattre. "
5. Discours du 30 juillet 1940
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 30 juillet 1940 sur l'empire français.
[Le début manque]
" Dans les soulèvements éventuels, quels risques pour les Français et les Françaises de nos colonies !
Eh bien ! puisqu'il est prouvé que les hommes qui se soignent à Vichy sont les instruments asservis des volontés de l'ennemi, j'affirme, au nom de la France, que l'Empire ne doit pas se soumettre à leurs ordres désastreux. J'affirme, au nom de la France, que l'Empire français doit rester, malgré eux, la possession de la France
Hauts-Commissaires ! Gouverneurs généraux ! Gouverneurs ! Administrateurs ! Résidents de nos colonies et de nos protectorats ! Votre devoir envers la France, votre devoir envers nos colonies, votre devoir envers ceux dont les intérêts, l'honneur, la vie dépendent de vous, consiste à refuser d'exécuter les abominables armistices. Vous êtes les gérants de la souveraineté française actuellement en déshérence. Déjà, plusieurs d'entre vous se sont unis à moi pour continuer la guerre aux côtés de nos Alliés; ceux-là seront secourus. Mais j'en appelle aux autres. Au besoin, j'en appelle aux populations.
Français de la nouvelle France, de la France d'outre-mer! Vous les hommes libres, vous les hommes jeunes, vous les hommes courageux, soyez dignes de la France nouvelle, libre, jeune, courageuse, qui sortira de la victoire. "
6. Discours du 27 août 1940
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le 27 août 1940 alors que le 26 août le gouverneur Eboué, gouverneur du Tchad, et le lieutenant-colonel Marchand du territoire ont proclamé le ralliement de la colonie au général de Gaulle.
" La courageuse décision prise par le territoire du Tchad, sous l'impulsion de son gouverneur et de son commandant militaire, comblera de joie et de fierté tous les Français.
L'ennemi a cru que par l'abominable armistice il en avait fini avec la France. L'ennemi s'est trompé. Dans le monde, des gens se sont imaginé que, décidément, la France ne se battrait plus. Ces gens ont commis une erreur.
La France s'est trouvée momentanément foudroyée par une forme de guerre qu'elle n'avait pas préparée. Dans son malheur, notre pays a pu douter de lui-même. Il a pu douter de ses alliés. Certains Français, aveuglés par le désespoir, ont pu oublier deux mille ans d'histoire et penser que la voie du salut était la soumission à Hitler et à Mussolini. "
Bobine 1/4, 2e piste
Suite du discours du 27 août 1940.
" Mais quoi ? La France est la France. Il y a en elle un ressort secret qui depuis toujours étonna le monde et qui n'a pas fini de l'étonner. La France, écrasée, humiliée, livrée, commence à remonter la pente de l'abîme.
Les Français du Tchad viennent d'en donner la preuve. Spontanément, ces hommes droits, ces hommes sains, ces hommes braves, reprennent leurs armes et vont au combat. J'ai des raisons de penser que leur exemple sera suivi.
J'ai des raisons de dire qu'il se reforme une France combattante, dont les forces vont croissant. J'ai des raisons de croire qu'il y a encore de l'honneur et de la gloire pour la France. J'ai des raisons d'affirmer qu'en demeurant présente à la bataille, la France sera présente à la victoire. "
7. Discours du 2 octobre 1941
Discours du général de Gaulle prononcé à Londres à un déjeuner offert par la presse internationale le 2 octobre 1941
[Le début manque]
" Je prétends que la France reprendra son rang de combat. Je prétends qu'au soir de la dernière victoire de cette guerre de trente ans, le monde, mesurant la somme des efforts et contemplant les blessures de la France, connaîtra sa dignité.
Et voici, d'ailleurs, que la France, écrasée, pillée, trahie, se reprend et se redresse. Malgré les sévices et le mensonge, par quoi l'envahisseur et ses complices s'acharnent à la maintenir à terre, un vaste travail secret se fait dans l'âme du peuple. La fraternité nationale succède aux anciennes divisions dont l'oppresseur jouait pour que la fureur des Français se tournât contre eux-mêmes. Une haine terrible se fait jour contre l'ennemi et ses collaborateurs. D'innombrables preuves, et des preuves sanglantes, montrent que peu à peu l'union nationale, celle qui seconda la mission de Jeanne d'Arc, suscita l'effort guerrier de la Révolution et fut le soutien de Poincaré et de Clemenceau, se reforme dans la résistance. Il me semble qu'il y a là, déjà, une récompense pour la noble et vaillante Grande-Bretagne qui a, depuis quinze mois, soutenu par tant de moyens le courage de son alliée momentanément abattue. Il me semble qu'il y a là une première mais éclatante justification de la politique de confiance faite par son gouvernement à ceux des Français qui n'ont pas voulu désespérer de la France, politique dont la présence ici de M. Brendan Bracken, ministre de l'Information, nous est un nouveau et précieux témoignage.
Les mêmes sentiments et la même volonté qui animent les Français Libres et qui leur ont permis de remettre dans la guerre pour la libération une importante partie de l'Empire, des forces militaires, navales, aériennes non négligeables et une notable influence spirituelle et morale, se font jour parmi l'immense majorité des Français. Il s'est établi une correspondance permanente entre ce que pensent et veulent nos compatriotes de Paris, de Lyon, de Marseille, de Lille, de Rennes ou de Strasbourg, et ce que pensent et veulent ceux de Brazzaville, de Beyrouth, de Damas, de Nouméa, de Londres ou de New York. Il se reforme peu à peu une vaste résistance française dont on a le droit de croire qu'elle influera de plus en plus sur les événements de la guerre et qu'au jour du triomphe final des Alliés elle placera la démocratie française, renouvelée par ses épreuves, de plain-pied avec la victoire.
Organiser et diriger cette résistance, non pas seulement dans les territoires déjà affranchis, mais partout en France et dans l'Empire, telle est la tâche primordiale que s'est fixée le Comité National Français. Il le fera par délégation du peuple qui l'en approuve et auquel il rendra compte. "
[La suite et la fin manquent].
8. Discours de ?
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC le ? sur le concours des Alliés et annoncé par le présentateur " Honneur et patrie, voici le général De Gaulle ".
[…] Les forces alliées qui se rassemblent [… inaudible] en France, Belgique, Tchécoslovaquie, Pologne, Pays-Bas. […] Répulsion, révolte à l'égard de tout ce qui est allemand […] La France avec nous. "
Bobine 2/4, 1re piste
1. Discours du 23 octobre 1941
Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 23 octobre 1941 suite à des représailles allemandes. En effet, le 20 octobre I941, le colonel allemand qui commande la région de Nantes est abattu ; dans la nuit du 21 au 22 octobre, un autre officier est tué à Bordeaux. Les Allemands arrêtent, dans chacune de ces deux villes, 100 otages, qu'ils menacent de fusiller.
[Le début manque]
" Dans cette phase terrible de sa lutte contre l'ennemi, il faut que le peuple français reçoive un mot d'ordre. Ce mot d'ordre, je vais le lui donner. Il vient du Comité National Français qui dirige la nation dans sa résistance. Le voici !
Il est absolument normal et il est absolument justifié que les Allemands soient tués par les Français. Si les Allemands ne voulaient pas recevoir la mort de nos mains, ils n'avaient qu'à rester chez eux et ne pas nous faire la guerre. Tôt ou tard, d'ailleurs, ils sont tous destinés à être abattus, soit par nous, soit par nos alliés.
Ceux d'entre eux qui tombent en ce moment sous le fusil, le revolver ou le couteau des patriotes ne font que précéder de peu tous les autres dans la mort. Du moment qu'après deux ans et deux mois de batailles ils n'ont pas réussi à réduire l'univers, ils sont sûrs de devenir chacun, et bientôt, un cadavre ou au moins un prisonnier. "
[La suite et la fin manquent].
2. Discours du 25 mai 1942
Discours du général de Gaulle prononcé à la BBC le 25 mai 1942 alors que le 4 mai, à Lille, les Allemands ont fusillé 55 Français, et le 6 mai, à Caen, 40 en représailles d'actes de guerre accomplis par la Résistance.
[Le début manque]
" Elle demeure dans leur camp, malgré ce que cela lui coûte, pour que, dans leur camp, soient servis, défendus, représentés par elle, l'âme, l'honneur, les intérêts de la France. Elle a choisi de rester fidèle au parti de la liberté, parce qu'elle entend y satisfaire, en même temps que son idéal, sa volonté d'indépendance et d'intégrité nationales. Il serait aussi vain, pour elle, de revendiquer ses droits en s'abstenant de ses devoirs qu'il serait vain, pour les autres, de l'enfermer dans ses devoirs en lui contestant ses droits.
La France qui combat, c'est la France. Oui, la France déchirée par l'ennemi et trahie par les chefs à qui elle s'était fiée, mais la France qui se rassemble pour la victoire et pour le renouveau. L'union sacrée s'est faite, malgré les douleurs, les chaînes, les barrières, les mensonges, entre tous ses enfants fidèles du dedans et du dehors, autour de ceux à qui il est donné de soutenir par les armes son honneur et son intégrité! C'est par là qu'on voit apparaître, une fois de plus dans l'Histoire, l'éternel miracle français. "
[La fin manque].
3. Discours du 28 décembre 1942
Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 28 décembre 1942 dans le contexte suivant. Le 24 décembre, l'amiral Darlan est exécuté à Alger et que le l6 décembre, le général Giraud est nommé, par le Conseil de l'empire, réuni à Alger, haut-commissaire et commandant en chef en Afrique française du Nord. Le 25, le général de Gaulle a envoyé un message au général Giraud lui proposant une rencontre immédiate dans le but d'étudier entre Français et en terre française par quels moyens peut être établi un pouvoir central français.
[Le début manque]
" Le Comité National, formé pour assurer la direction de l'effort français et représenter provisoirement les intérêts généraux de la France, a pu rassembler peu à peu une grande partie de l'Empire et des forces militaires importantes, recueillir l'adhésion et assurer la direction des organisations de résistance sur notre territoire. Il a pu également obtenir d'un grand nombre de Puissances étrangères des engagements au sujet de l'intégrité, de l'indépendance et de la grandeur de la France. Ainsi la France n'est, ni en fait ni en droit, jamais sortie de la guerre. En outre, il s'est créé dans la nation et dans le monde une sorte de mystique de la libération française qui est un élément capital pour le présent et pour l'avenir de l'unité et de la grandeur du pays.
Cependant, le cours des événements militaires a amené les armées alliées, puis les forces ennemies, en Afrique du Nord française. Une bataille s'est engagée en Tunisie. "
[la suite manque]
" Un pouvoir provisoire élargi, groupant toutes les forces françaises à l'intérieur et à l'extérieur du pays et tous les territoires français qui sont susceptibles de lutter pour la libération, est nécessaire à l'indépendance et à l'unité nationales, jusqu'à ce que la nation elle-même ait pu faire connaître ses souveraines volontés.
Les Français n'ont qu'une seule patrie. Il s'agit de faire en sorte qu'ils ne livrent qu'un seul combat. La France est et restera une et indivisible. "
4. Discours du 6 juin 1944
Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 6 juin 1944 s'adressant aux Français alors qu'il s'est rendu en Angleterre le 3 juin 1944 pour assister au commencement des opérations alliées de débarquement de Normandie.
" La bataille suprême est engagée !
Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France !
D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous, de secours, ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'ouest fut arrêtée naguère la marée de l'oppression allemande. Voici qu'il est aujourd'hui la base de départ de l'offensive de la liberté. La France, submergée depuis quatre ans, mais non point réduite, ni vaincue, la France est debout pour y prendre part.
Pour les fils de France, où qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré.
L'ennemi va tout faire pour échapper à son destin. Il va s'acharner sur notre sol aussi longtemps que possible. Mais, il y a beau temps déjà qu'il n'est plus qu'un fauve qui recule. De Stalingrad à Tarnapol, des bords du Nil à Bizerte, de Tunis à Rome, il a pris maintenant l'habitude de la défaite.
Cette bataille, la France va la mener avec fureur. Elle va la mener en bon ordre. C'est ainsi que nous avons, depuis quinze cents ans, gagné chacune de nos victoires. C'est ainsi que nous gagnerons celle-là.
En bon ordre ! Pour nos armées de terre, de mer, de l'air, il n'y a point de problème. Jamais elles ne furent plus ardentes, plus habiles, plus disciplinées. L'Afrique, l'Italie, l'océan et le ciel ont vu leur force et leur gloire renaissantes. La Terre natale les verra demain !
Pour la nation qui se bat, les pieds et les poings liés, contre l'oppresseur armé jusqu'aux dents, le bon ordre dans la bataille exige plusieurs conditions.
La première est que les consignes données par le Gouvernement français et par les chefs français qu'il a qualifiés pour le faire soient exactement suivies. "
[suite sur la 2e piste]
Bobine 2/4, 2e piste
Suite du discours du 6 juin 1944.
" La seconde est que l'action menée par nous sur les arrières de l'ennemi soit conjuguée aussi étroitement que possible avec celle que mènent de front les armées alliées et françaises. Or, tout le monde doit prévoir que l'action des armées sera dure et sera longue. C'est dire que l'action des forces de la Résistance doit durer pour aller s'amplifiant jusqu'au moment de la déroute allemande.
La troisième condition est que tous ceux qui sont capables d'agir, soit par les armes, soit par les destructions, soit par le renseignement, soit par le refus du travail utile à l'ennemi, ne se laissent pas faire prisonniers. Que tous ceux-là se dérobent d'avance à la clôture ou à la déportation ! Quelles que soient les difficultés, tout vaut mieux que d'être mis hors de combat sans combattre.
La bataille de France a commencé. Il n'y a plus, dans la nation, dans l'Empire, dans les armées, qu'une seule et même volonté, qu'une seule et même espérance. Derrière le nuage si lourd de notre sang et de nos larmes voici que reparaît le soleil de notre grandeur ! "
5. Discours du 27 novembre 1942
Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 27 novembre 1942 suite au sabordage de la flotte française à Toulon.
" La flotte de Toulon, la flotte de la France vient de disparaître.
Au moment où les navires allaient être saisis par l'ennemi, le réflexe national joua dans les âmes des équipages et des états-majors. En un instant, les chefs, les officiers, les marins, virent se déchirer le voile atroce que, depuis juin 1940, le mensonge tendait devant leurs yeux. Ils ont compris, en un instant, à quel aboutissement honteux ils se trouvaient acculés.
Privés, sans doute, de toute autre issue, ces marins français ont, de leurs mains, détruit la flotte française afin que soit, du moins épargnée à la patrie la honte suprême de ses vaisseaux devenir des vaisseaux ennemis.
La France a entendu le canon de To l'éclatement des explosions, les coups de désespérés, l'ultime résistance. Un frisson de douleur, de pitié, de fureur l'a traversée entière.
Ce malheur, qui s'ajoute à tous ses maux achève de la dresser et de la rassembler, de la rassembler dans la volonté d'effacer par la victoire toutes les a conséquences du désastre et de l'abandon.
Vaincre, il n'y a pas d'autre voie, il n'y en jamais eu d'autre ! "
6. Discours du 20 avril 1943
Discours du général de Gaulle prononcé le 20 avril 1943.
" Dans la nuit de l'oppression, la France pense à son avenir […] sa volonté de reconstruire. […] Elle a conscience de ce qu'elle vaut et sa foi dans ses destinées. Son peuple se sent assez riche d'idées, d'expériences et de forces pour rebâtir l'édifice de son avenir. La masse immense des Français a décidé de marcher vers des horizons nouveaux, vers une route nouvelle. […] Certes, la nation doit remettre en vigueur les lois qu'elle s'est données naguère mais […] elle doit condamner l'impuissance politique du système de Vichy. […] Le peuple français n'a jamais plus ardemment résolu d'être le maître chez lui. [… Il veut] une démocratie réelle. Voilà d'abord ce qu'il veut se donner : un régime économique et social tel qu'aucun monopole […], que la richesse commune soit contrôlée par la nation, que chaque Français puisse travailler selon ses aptitudes. […] puisse consoler ses enfants. "
Bobine 3/4, 1re piste
1. Discours de mars 1942
Discours du général de Gaulle prononcé sur la BBC en mars 1942 sur la campagne italienne du Fezzan et annoncé par le présentateur " Honneur et patrie, voici le général de Gaulle ".
" Sur le front français de la Libye du sud, les troupes françaises du Tchad […] ont achevé pour la France la campagne italienne du Fezzan. […] Gardons-nous d'être dithyrambiques, mais l'épopée du général Leclerc et de ses compagnons est un exploit. L'effort de ces bons soldats a quelque peu consolé la misère de la France […] Tous ces hommes ont fait un don offert de toute leur ferveur, à la douleur et à la fierté de la France. […] Avec la victoire de nos troupes du Tchad, l'ennemi a vu s'élever la flamme de ceux qui ne désespéraient pas, la même flamme animée par le même souffle qui porte au même combat. […] Consommer la vengeance nationale et le triomphe de la patrie. "
Bobine 3/4, 2e piste
2. Discours de ?
" Sur ces bases matérielles […], ce qui est bien est beau […] les forces spirituelles […] Les Français rassemblés dans la volonté de vaincre, de reprendre leur place dans une Europe qui reprendra sa marche […], dans un monde […] Le génie de la France […] Pour animer et conduire demain cette nation renouvelée, il lui faudra des cadres nouveaux […] Rallumer la flamme des yeux au lieu de pleurer sur leurs cendres. C'est en allant vers la mer que le fleuve est fidèle à sa source. "
Le chant de la Marseillaise est entonné.
3. Discours de ?
" Le morceau du monde […] les troupes du Tchad […] Le succès de ces soldats, une modeste étape de la victoire commune mais […] Si les Français n'on t à livrer qu'un seul combat pour une seule patrie, les nations unies ne peuvent faire qu'une seule guerre pour une seule cause. "
Bobine 4/4, 1re piste
Discours de mars 1942
Idem bobine 3/4, 1re piste.
Bobine 4/4, 2e piste
Idem bobine 3/4, 2e piste.
Ces discours sont soumis au droit d'auteur. Ils tomberont dans le domaine public en 2041, soixante-dix ans après la mort du général de Gaulle.
Utilisation possible après autorisation de la Fondation Charles De Gaulle.
http://www.charles-de-gaulle.org/
Le film ne présente qu'une bande son. Il comprend 4 bobines et 2 pistes son sur chacune des bobines.
La bobine 1/4, 1re piste est identique au film FT 1752.
La bobine 2/4, 1re piste est identique au film FT 288.
Bobine 2/4, le discours du 6 juin 1944 est également sur le film FT 856 et le film FT 288.
Propriétés
Personnes représentées | Gaulle, Charles de |
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Informations
Référence | FT 860 |
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Durée | 00:46:39 |
Format d'origine | 35 mm |