VIDÉO

Discours du général de Gaulle prononcés à la BBC, de juin 1941 à juin 1944.

Réalisateur(s) : Inconnu


1re piste

1. Discours du 23 octobre 1941

Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 23 octobre 1941 suite à des représailles allemandes. En effet, le 20 octobre I941, le colonel allemand qui commande la région de Nantes est abattu ; dans la nuit du 21 au 22 octobre, un autre officier est tué à Bordeaux. Les Allemands arrêtent, dans chacune de ces deux villes, 100 otages, qu'ils menacent de fusiller.

[Le début manque]

" Il est absolument normal et il est absolument justifié que les Allemands soient tués par les Français. Si les Allemands ne voulaient pas recevoir la mort de nos mains, ils n'avaient qu'à rester chez eux et ne pas nous faire la guerre. Tôt ou tard, d'ailleurs, ils sont tous destinés à être abattus, soit par nous, soit par nos alliés. "

[La suite et la fin manquent].

2. Discours du 25 mai 1942

Discours du général de Gaulle prononcé à la BBC le 25 mai 1942 alors que le 4 mai, à Lille, les Allemands ont fusillé 55 Français, et le 6 mai, à Caen, 40 en représailles d'actes de guerre accomplis par la Résistance.

[Le début manque]

" La France qui combat, c'est la France. Oui, la France déchirée par l'ennemi et trahie par les chefs à qui elle s'était fiée, mais la France qui se rassemble pour la victoire et pour le renouveau. L'union sacrée s'est faite, malgré les douleurs, les chaînes, les barrières, les mensonges, entre tous ses enfants fidèles du dedans et du dehors, autour de ceux à qui il est donné de soutenir par les armes son honneur et son intégrité! C'est par là qu'on voit apparaître, une fois de plus dans l'Histoire, l'éternel miracle français. "

[La fin manque].

3. Discours du 28 décembre 1942

Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 28 décembre 1942 dans le contexte suivant. Le 24 décembre, l'amiral Darlan est exécuté à Alger et que le l6 décembre, le général Giraud est nommé, par le Conseil de l'empire, réuni à Alger, haut-commissaire et commandant en chef en Afrique française du Nord. Le 25, le général de Gaulle a envoyé un message au général Giraud lui proposant une rencontre immédiate dans le but d'étudier entre Français et en terre française par quels moyens peut être établi un pouvoir central français.

[Le début manque]

" Le Comité national, formé pour assurer la direction de l'effort français et représenter provisoirement les intérêts généraux de la France, a pu rassembler peu à peu une grande partie de l'Empire et des forces militaires importantes, recueillir l'adhésion et assurer la direction des organisations de résistance sur notre territoire. Il a pu également obtenir d'un grand nombre de Puissances étrangères des engagements au sujet de l'intégrité, de l'indépendance et de la grandeur de la France. Ainsi la France n'est, ni en fait ni en droit, jamais sortie de la guerre. En outre, il s'est créé dans la nation et dans le monde une sorte de mystique de la libération française qui est un élément capital pour le présent et pour l'avenir de l'unité et de la grandeur du pays.
Cependant, le cours des événements militaires a amené les armées alliées, puis les forces ennemies, en Afrique du Nord française. Une bataille s'est engagée en Tunisie. "

[la suite manque]

" Un pouvoir provisoire élargi, groupant toutes les forces françaises à l'intérieur et à l'extérieur du pays et tous les territoires français qui sont susceptibles de lutter pour la libération, est nécessaire à l'indépendance et à l'unité nationales, jusqu'à ce que la nation elle-même ait pu faire connaître ses souveraines volontés.
Les Français n'ont qu'une seule patrie. Il s'agit de faire en sorte qu'ils ne livrent qu'un seul combat. La France est et restera une et indivisible. "

4. Discours du 6 juin 1944

Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 6 juin 1944 s'adressant aux Français alors qu'il s'est rendu en Angleterre le 3 juin 1944 pour assister au commencement des opérations alliées de débarquement de Normandie.
" La Bataille suprême est engagée !
Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France !
D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous, de secours, ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'ouest fut arrêtée naguère la marée de l'oppression allemande. Voici qu'il est aujourd'hui la base de départ de l'offensive de la liberté. La France, submergée depuis quatre ans, mais non point réduite, ni vaincue, la France est debout pour y prendre part.
Pour les fils de France, où qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré.
L'ennemi va tout faire pour échapper à son destin. Il va s'acharner sur notre sol aussi longtemps que possible. Mais, il y a beau temps déjà qu'il n'est plus qu'un fauve qui recule. De Stalingrad à Tarnapol, des bords du Nil à Bizerte, de Tunis à Rome, il a pris maintenant l'habitude de la défaite.
Cette bataille, la France va la mener avec fureur. Elle va la mener en bon ordre. C'est ainsi que nous avons, depuis quinze cents ans, gagné chacune de nos victoires. C'est ainsi que nous gagnerons celle-là.
En bon ordre ! Pour nos armées de terre, de mer, de l'air, il n'y a point de problème. Jamais elles ne furent plus ardentes, plus habiles, plus disciplinées. L'Afrique, l'Italie, l'océan et le ciel ont vu leur force et leur gloire renaissantes. La Terre natale les verra demain !
Pour la nation qui se bat, les pieds et les poings liés, contre l'oppresseur armé jusqu'aux dents, le bon ordre dans la bataille exige plusieurs conditions.
La première est que les consignes données par le gouvernement français et par les chefs français qu'il a qualifiés pour le faire soient exactement suivies. "
[suite sur la 2e piste]

2e piste

Suite du discours du 6 juin 1944.
" La seconde est que l'action menée par nous sur les arrières de l'ennemi soit conjuguée aussi étroitement que possible avec celle que mènent de front les armées alliées et françaises. Or, tout le monde doit prévoir que l'action des armées sera dure et sera longue. C'est dire que l'action des forces de la Résistance doit durer pour aller s'amplifiant jusqu'au moment de la déroute allemande.
La troisième condition est que tous ceux qui sont capables d'agir, soit par les armes, soit par les destructions, soit par le renseignement, soit par le refus du travail utile à l'ennemi, ne se laissent pas faire prisonniers. Que tous ceux-là se dérobent d'avance à la clôture ou à la déportation ! Quelles que soient les difficultés, tout vaut mieux que d'être mis hors de combat sans combattre.
La bataille de France a commencé. Il n'y a plus, dans la nation, dans l'Empire, dans les armées, qu'une seule et même volonté, qu'une seule et même espérance. Derrière le nuage si lourd de notre sang et de nos larmes voici que reparaît le soleil de notre grandeur ! "

5. Discours du 27 novembre 1942

Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 27 novembre 1942 suite au sabordage de la flotte française à Toulon.

" La flotte de Toulon, la flotte de la France vient de disparaître.

Au moment où les navires allaient être saisis par l'ennemi, le réflexe national joua dans les âmes des équipages et des états-majors. En un instant, les chefs, les officiers, les marins, virent se déchirer le voile atroce que, depuis juin 1940, le mensonge tendait devant leurs yeux. Ils ont compris, en un instant, à quel aboutissement honteux ils se trouvaient acculés.

Privés, sans doute, de toute autre issue, ces marins français ont, de leurs mains, détruit la flotte française afin que soit, du moins épargnée à la patrie la honte suprême de ses vaisseaux devenir des vaisseaux ennemis.

La France a entendu le canon de To l'éclatement des explosions, les coups de désespérés, l'ultime résistance. Un frisson de douleur, de pitié, de fureur l'a traversée entière.

Ce malheur, qui s'ajoute à tous ses maux achève de la dresser et de la rassembler, de la rassembler dans la volonté d'effacer par la victoire toutes les a conséquences du désastre et de l'abandon.

Vaincre, il n'y a pas d'autre voie, il n'y en jamais eu d'autre ! "

6. Discours du 20 avril 1943

Discours du général de Gaulle prononcé le 20 avril 1943.

" Dans la nuit de l'oppression, la France pense à son avenir […] sa volonté de reconstruire. […] Elle a conscience de ce qu'elle vaut et sa foi dans ses destinées. Son peuple se sent assez riche d'idées, d'expériences et de forces pour rebâtir l'édifice de son avenir. La masse immense des Français a décidé de marcher vers des horizons nouveaux, vers une route nouvelle. […] Certes, la nation doit remettre en vigueur les lois qu'elle s'est données naguère mais […] elle doit condamner l'impuissance politique du système de Vichy. […] Le peuple français n'a jamais plus ardemment résolu d'être le maître chez lui. [… Il veut] une démocratie réelle. Voilà d'abord ce qu'il veut se donner : un régime économique et social tel qu'aucun monopole […], que la richesse commune soit contrôlée par la nation, que chaque Français puisse travailler selon ses aptitudes. […] puisse consoler ses enfants. "
Ces discours sont soumis au droit d'auteur. Ils tomberont dans le domaine public en 2041, soixante-dix ans après la mort du général de Gaulle.
Utilisation possible après autorisation de la Fondation Charles De Gaulle.

http://www.charles-de-gaulle.org/

Le film ne présente qu'une bande son avec deux pistes.
Film identique au FT 860 bobine 2/4 mais en un peu plus court ici (quelques extraits de discours plus courts dans le FT 288).
Le discours du 6 juin 1944 est aussi sur le film FT 856 (en plus du film FT 860).

Propriétés

Personnes représentées Gaulle, Charles de

Informations

Référence FT 288
Durée 00:16:59
Couleur Noir et blanc