La création du service social de l'armée, le 19 avril 1941, s'inscrit dans le cadre d'une solidarité nationale voulue au plus haut niveau de l'État. Ce service d'entraide œuvre dans les domaines de la santé, des loisirs, de la défense des intérêts privés. Il intervient ainsi dans le recensement et l'aide apportée aux familles de soldats tués ou prisonniers, dans l'attribution de bourses, de distribution de subventions (foyers de garnison, bibliothèques de corps de troupe), dans la création de centres médico-sociaux, de maternités, de crèches, de colonies de vacances, de centres de consultations juridiques ou bien encore de centres d'hébergement de militaires de l'armée du Levant et leurs familles, de militaires permissionnaires.

La direction régionale du service social de l'armée, qui dépend de la 15e division militaire de Marseille, accueille des familles rapatriées de Syrie après la défaite des troupes de Vichy pendant la campagne de Syrie et la signature de l'armistice de Saint-Jean d'Acre le 14 juillet 1941 remettant le mandat sur les pays du Levant aux Britanniques. Des enfants sont accueillis dans une crèche, alors que des mères et leurs nouveaux-nés bénéficient d'un suivi médical.